Archive for septembre, 2013

Onslaught – VI

onslaught_viOnslaught est toujours en vie, mené par deux rescapés des années 80, le guitariste et fondateur Nige Rockett et le chanteur Sy Keeler, qui depuis 2004 s'acharnent avec constance à lever l'étendard du Thrash Metal britannique. Troisième album depuis 2007, ne vous attendez pas une fois encore à un revival des années 90. Du passé de sa première vie, Onslaught a fait table rase. Le groupe, dans la foulée de la vague retro Thrash qui envahit le vieux continent et sort de leur hibernation quelques groupes d'Amérique du Nord, a tendance ne faire aucun quartier. Ici le riff tranche, la section ryhtmique tabasse, on sonne rugueux comme un album binaire d'Overkill dans les années 90. Onslaught demeure dans la veine de ce qu'il proposait dans son album précédent, Sounds Of Violence, du thrash à l'ancienne avec un son moderne.

Le groupe entame parfaitement les hostilités avec un titre agressif et speedé, " Chaos Is King " qui suscite bien des espoirs. Espoirs qui seront un peu déçus par la suite, le groupe donne l'impression de jouer un ton en dessous après un départ canon, et s'en tient à suivre une route balisée et sans surprise.
Coup de fatigue ou effet de surprise qui s'estompe ? Toujours est t-il que pour tout amateur de groupe de Thrash culte, ce sixième album d'Onslaught, sans être novateur, possède suffisamment d'énergie pour attirer l'attention, mais l'on comprend à l'écoute que le groupe n'évolue pas au sommet de la catégorie. N'est pas Slayer qui veut, ou qui peut.
Onslaught n'échappe pas aux clichés en alignant toutes les figures de styles inhérentes au Thrash, et à bien du mal à se distinguer en tant que tel. A leur décharge la concurrence est vive dans ce secteur ces derniers temps. Il n'empèche, l'album défile assez rapidement, moins de quarante minutes au compteur, les compos sont dans l'ensemble suffisament accrocheuses et solides pour ne pas endormir l'auditeur. On retiendra surtout : Chaos Is King, Slaughterize,  66'Fucking6, et le final Enemy of My Enemy qui surgit pour conclure après un coup de mou de deux titres. Bilan plutôt convenable pour le vétéran. Mais pour accéder au trône, nombre de jeunes loups et d'autres grands anciens sont mieux équipés.

Hamster (07/10)

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AFM records / 2013

Tracklist (39:26)

1. A New World Order 2. Chaos Is King 3. Fuel for My Fire 4. Children of the Sand 5. Slaughterize 6. 66’Fucking’6 7. Cruci-Fiction 8. Dead Man Walking 9. Enemy of My Enemy

 

Little River Band Cuts Like a DiamondIl y a des chroniques qui semblent a priori invraisemblables sur ce site. Voyez : celle du dernier disque des vétérans australiens de Little River Band. Car Little River Band n'a rien de « métallique » : le groupe œuvre dans un soft rock mâtiné de west coast et d'AOR. Un cocktail qui a pu assurer le succès du groupe à la fin des années 70 grâce des singles bien troussés tels « Help Is On It's Way » ou « Cool Change ». Quarante ans de carrière et plus de trente millions de disques vendus peuvent toutefois inciter à s'intéresser à leur nouveau album, Cuts Like A Diamond. À condition d'apprécier les belles mélodies vocales travaillées, les productions et les interprétations léchées et de ne rien attendre de décoiffant. Si on n'aime pas les Eagles, David Foster ou Player, il n'y a évidemment aucune intérêt à se pencher sur ce Cuts Like A Diamond et ce d'autant plus que la flamme du groupe a nettement faibli au gré des départs et des splits. Mais cette flamme n'a pas totalement disparu.

Car il faut reconnaître que le combo, réuni autour de son plus ancien membre, Wayne Nelson (chant, basse et guitare), tient toujours la route malgré le poids des ans. Le savoir-faire est là et dans le genre, « Lost And The Lonely », « Cuts Like A Diamond » ou « I'm An Island » sont excellents. Les quelques touches d'AOR (peut-être pour complaire au label Frontiers) se mêlent très bien au soft rock élégant des Australiens.

De manière tout à fait inattendu, j'ai passé un excellent moment à l'écoute de ce Cuts Like A Diamond, certes peu « tranchant » mais fruit d'un travail très maîtrisé et qui n'a rien de poussif. Prendre des années a parfois du bon !   

Baptiste (7,5/10)

 

Site officiel

Frontiers / 2013

Tracklist : 1. The Lost And The Lonely 2. Forever You Forever Me 3. Cuts Like A Diamond 4. You Dream I'll Drive 5. I'm An Island 6. Way Too Good 7. What If You're Wrong 8. Where Do I Run 9. Someone 10. Who Speaks For Me 11. Love Is.

Kataklysm – Waiting For The End To Come

katawaitingRien de bien neuf du côté des Canadiens de Kataklysm qui reviennent avec un onzième album sous les bras. Certains auront cru (ou espéré) une évolution qui se serait traduite aussi par cet artwork en rupture avec les trois précédents, mais le seul changement majeur au sein de l’usine à baffes québécoise est le remplacement de Max, parti résoudre ses problèmes d’alcool, par Olivier, l'ex-cogneur de Neuraxis. Pour le reste, le groupe déroule tranquillement un album convenu, dans la pure lignée des précédents.
 

J’avoue avoir espéré de l’innovation de la part du groupe, certainement pendant les premiers instants de « Fire » et sa guitare qui rappelle presque Watain. Hélas, le groupe retombe très rapidement dans son Northern Hyperblast des familles. Olivier joue parfaitement son rôle de chauffeur de siège pour Max et adopte le même registre énervé, les riffs sont clairement estampillés Kataklysm, Maurizio met du cœur et de la voix dans sa prestation… Pour les familiers du groupe, Waiting For The End To Come sera une valeur sûre, qui les place en terrain connu et leur donne ce qu’ils attendent, et (presque) rien d’autre. 

Et pourtant, Waiting For The End To Come a du mal à me convaincre, malgré l’affection que je porte au groupe. Malgré la qualité d’exécution, l’album me donne davantage l’impression d’être un medley des meilleures idées de Kataklysm. Pour tout dire, lorsque Kataklysm lève le pied, je m’ennuie. Et quand il blaste à tout va, je me surprends à me dire « tout ça ne vaut pas un bon « In Shadows And Dust », au final ». Traitez-moi de vieux con, mais Kataklysm, c’était mieux avant. Enfin, non, c’était tout aussi bien avant, mais on avait moins l’impression, à l’époque, que le groupe tourne en rond. Alors, on attend sagement la fin de l'album… Ouais, Waiting For The End To Come, c'est un titre plutôt pertinent pour ce nouvel opus.

Mister Patate (6/10)

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Nuclear Blast Records / 2013
Tracklist (xx:xx) 01. Fire 02. If I Was God – I’d Burn It All 03. Like Animals 04. Kill The Elite 05. Under Lawless Skies 06. Dead & Buried 07. The Darkest Days of Slumber 08. Real Blood – Real Scars 09. The Promise 10. Empire Of Dirt 11. Elevate