KONICA MINOLTA DIGITAL CAMERAAutopsy, c'est quand même un gros morceau, quoi qu'en disent certains. Severed Survival fait ainsi partie de mes classiques du Death ricain, à l'instar des premiers Cannibal Corpse, des premiers Morbid Angel et autres Immolation. Résultat : j'avais été assez heureux de leur retour en 2011 avec Macabre Eternal et je me disais que, finalement, ce retour n'écornait pas le « mythe ». J'aurais dû me taire.

En effet, The Headless Ritual n'est pas sorti du même tonneau que son prédécesseur, loin de là. Dès le premier morceau, Autopsy trébuche sur un « Slaughter At Beast House » qui n'en finit pas. Certains groupes mettent le paquet dès le premier morceau pour surprendre l'auditeur et le scotcher sur place, Autopsy se traîne péniblement et livre un opener lourdaud. Et la suite ? De vraies montagnes russes : le groupe enchaîne les hauts et les bas, certains passages faisant agréablement dodeliner de la tête et taper du pied, tandis que d'autres sombrent dans l'ennui le plus total (la palme revenant à l'instru qui ne sert strictement à rien et qui clôture l'album en queue de poisson). Pour un groupe qui a su, par le passé, pondre un album du calibre de Severed Survival, une telle incapacité à garder un niveau de qualité constant est inacceptable.

Morbid Angel a déçu une grosse frange de sa fanbase en s'écartant trop de son Death Metal traditionnel. Autopsy fait de même, mais en courant en vain après sa gloire d'antan et en versant dans l'auto-parodie. C'est moche, les comebacks ratés.

Mister Patate (3/10)

 

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Peaceville Records / 2013


Tracklist (44:15) : 1. Slaughter at Beast House 2. Mangled Far Below 3. She Is a Funeral 4. Coffin Crawlers 5. When Hammer Meets Bone 6. Thorns and Ashes 7. Arch Cadaver 8. Flesh Turns to Dust 9. Running from the Goathead 10. The Headless Ritual