scar-the-martyr-stJoey Jordison (note pour les cancres qui ne suivent pas au fond à gauche à côté du radiateur : batteur de Slipknot pour ne citer que celuil là), sait s'entourer de musiciens qui n'ont rien à voir de près ou de loin avec des manchots. Et ça ne date pas d'hier, les plus anciens se rappeleront de la compilation "Roadrunner United" (2005), ou pour l'occasion Joey Jordison avait fait appel à quelques pointures telles que Glen Benton (Deicide, ex-Vital Remains), Matt DeVries (ex-Chimaira), Rob Barrett (Cannibal Corpse), James Murphy (ex-Disincarnate, ex-Death, ex-Obituary, ex-Cancer, ex-Testament, ex-Konkhra…) et Steve DiGiorgio (Death, Testament, Vintersorg, Sebastian Bach, Sadus, Autopsy, Control Denied).
Formé en avril 2013, le groupe compte dans ses rangs le guitariste Kris Norris (ex Darkest Hour), Jed Simon (ancien guitariste de Strapping Young Lad) pour les plus connus, Chris Vrenna (ex-Nine Inch Nails/Marilyn Manson) aux claviers -remplacé depuis par Joey Blush- et Henry Derek Bonner au chant (Blood Promise). 

Le groupe constitué Joey est alors en mesure de d'enregistrer des titres qui s'orientent vers un metal un poil brutal teinté d'ambiance industrielle. A l'écoute, un des premiers éléments marquants de l'album c'est sans nul doute la performance au chant de Derek, dont il faut bien l'avouer on n'avait pas entednu parler jusqu'à présent. Au chant clair, il rappelle parfois de manière troublante Mike Patton du temps de Faith No More (c'est frappant sur le titre "Anatomy Of Erinyes"), et se montre tout aussi convaincant dans un registre plus musclé.
En guise de fil rouge tout au long de l'album on peut retenir l'atmosphère sombre de rigueur, et une production en béton (ménee par Rhys Fulber – Fear Factory, Rob Zombie…). Quoiqu'en puisse hurler le voisinage, c'est un régal du pousser le volume à 11, ce serait dommage de s'en priver, non ? Quant aux compos, elle réflètent tour à tour les influences de Joey et ses comparses. Comme un poil de Heavy Glam bien ficelé saupoudré d'ambiance Industrielle sur "Cruel Ocean". On retrouve la patte de Slipknot sur "Dark Ages" avec une pointe de Death Metal. Tout en puissance, mais pas sans négliger un peu de mélodie pour aérer la machine à baffes. On retrouve en conséquence des solis de guitares de haute tenue ("Mind’s Eye, Last Night on Earth"). On n'échappe pas non plus à la ballade de rigueur, somme toute classique, "White Nights In A Day Room" qui a le mérite de hausser le ton sur la fin. 
Dans l'ensemble on se retrouve avec un album solide et varié, une sucrerie dont on n'arrive pas à se passer dès lors qu'on y a gouté, si la recette peu parfois sembler un peu usée, il n'en demeure pas moins qu'elle est efficace… En règle générale, je les compte sur les doigts d'une seule main les albums qui dans l'année sont capable de squatter ma platine. Scar The Martyr en fait partie. Très recommandable.

Hamster (08/10)

http://relics.scarthemartyr.com  (album en écoute)

www.scarthemartyr.com  

www.facebook.com/ScarTheMartyr

Roadrunner Records / 2013

Tracklist (74 minutes)
01. Intro 02. Blood Host 03. My Retribution 04. Soul Disintegration 05. Cruel Ocean 06. Dark Ages 07. Sign Of The Omeneye 08. Anatomy Of Erinyes 09. Prayer For Prey 10. White Nights In A Day Room 11. Effigy Unborn 12. Never Forgive Never Forget 13. Mind’s Eye 14. Last Night On Earth


Vidéo