oshy_13102013_Doy_AirencPour vous raconter ma petite vie, j’ai eu récemment l’occasion de rencontrer des membres de DOYLE AIRENCE pour une interview et ce fut assez agréable, des musiciens enthousiastes et bavards. Vous connaissez notre profond « intérêt » pour la scène métalcore, malgré notre bonne volonté la quasi-totalité des sorties qui se réclament de ce genre ne trouve pas grâce à nos yeux. A la fin de l’entrevue, ils me demandent benoitement mon avis sur le nouvel album, Monolith, et je leur réponds que je m’attendais au pire et que finalement ce n’a pas été si éprouvant à écouter. Les passages les plus atmosphériques et noirs sont assez réussis. Heureusement cela les a fait rire sinon je risquais de m’en prendre une (Hamster j’exige une prime de risque !).

Après cette petite anecdote et avant de rentrer dans le vif du sujet, rappelons que DOYLE AIRENCE est né en 2007 et à rapidement su se faire un nom au sein de la scène metal / post-hardcore française à l'aide d'un EP, Submerge, mais grâce à un intense présence sur les scènes hexagonales en première partie de groupes 36 CRAZYFISTS ou DEVIL SOLD HIS SOUL pour n’en citer que quelque uns. En 2010, DOYLE AIRENCE sort son premier album, And Gods will…, mixé aux USA par Ulrich Wild et qui reste de longues semaines dans les charts des meilleures ventes rock/metal. Aidé de cette belle carte de visite, entre 2010 et 2012, le groupe part en tournée à travers l’Europe en compagnie de formations prestigieuses comme DEFTONES, BETWEEN THE BURIED AND ME OU THE CHARIOT. Bien décidés à battre le fer tant qu’il est chaud, nos compatriotes ouvrent un nouveau chapitre avec ce deuxième LP, Monolith.

La pochette est belle, simple et énigmatique (oeuvre d'Alex Diaz – Spaniard Studio). Elle ouvre un vaste champs des possibles. Sous la houlette de Francis Caste au Studio Sainte-Marthe de Paris, le groupe rebaptisé DOYLE AIRENCE va à nouveau libérer sa créativité et nous proposer onze nouvelles compositions. Après une intro tout aussi énigmatique que la pochette les choses sérieuses commencent avec un « Painting With Lights » sombre et torturé. Thomas a beau être un garçon propre sur lui quand il se lâche, son chant hurlé et possédé fait son petit effet. Ce premier titre n’est pas sans rappeler le Vertikal de CULT OF LUNA (chronique ici). Les « bonnes » habitudes metalcore reprennent malheureusement le dessus avec « Friendly Fire ». Tout est bien en place, très puissant et professionnel… pour ceux qui aime. DOYLE AIRENCE a su intelligemment varié les plaisirs en alternant les rythmes et les ambiances. Le ton n’est clairement pas joyeux mais le monde qui nous entoure ne l’est pas non plus. Le chant fini par lasser, ces hurlements continus ont de quoi taper sur le système. Mais là encore c’est une caractéristique du genre.

Amateurs de douceurs métalcore, n’hésitez pas à vous intéresser à ce groupe qui s’impose d’entrée comme un concurrent sérieux sur la scène européenne. Sa signature avec le label allemand Lifeforce représente d’ailleurs une belle réussite et annoncent des lendemains qui chantent (enfin hurlent plutôt) pour DOYLE AIRENCE.

Oshyrya (5,5/10)

 

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Lifeforce Records / 2013

Tracklist (42:23 mn) 01. 03.11.11 02. Painting With Lights 03. Friendly Fire 04. The Great Collapse 05. Effort.Accumulation.Revelation 06. Left Unsaid 07. Liquid Skies 08. Destruction.Discovery.Meditation 09. Stonefields 10. We Were Kids 11. Collisions