Vendredi 12 avril

Paris – Mons se fait vite et facilement, c’est bien connu, au plus quelques ralentissements autour de Valenciennes si on n’a pas de chance sur la route : nous partons tranquillement dans les 15h30, depuis la région parisienne, pour un premier concert prévu à 17h35 ça paraît être un bon timing ? Ca paraît… ne pas tenir compte d’un accident sans doute important puisqu’il nous vaut 2h de retard (+ 20mn de pause sur une aire parce que bon, quite à faire du sur place, autant se dégourdir les jambes) (et vu l’état de la voiture aperçue sur la voie opposée, il est à peu près certain qu’il y a des morts… paix à leur âme et tout ce qui s’en suit). Trois kilomètres en deux heures, c’est pas de la belle moyenne ça ? Et encore, je ne vous parle pas du « malheureux éclat » dans la fameuse portion d’autoroute « en travaux depuis des lustres » près de Compiègne : et une fissure qui grandit, grandit, grandit… heureusement que le support du rétroviseur est là pour l’arrêter. Et un pare-brise à changer, un !

Les interviews pour la promotion du dernier Avantasia ayant été annulées à la dernière minute, j’avais demandé une interview avec Sascha Paeth à l’occasion du PPM, Tobias Sammet étant indisponible. Le management ne donnait aucune réponse ni positive ni négative aux dernières nouvelles, à 11h le matin-même je ne vois toujours rien, j’hésite bien à envoyer mon numéro de portable au responsable presse du PPM mais si le management n’a toujours rien dit le matin du concert il est peu probable qu’ils acceptent dans la journée, non ? Et puis il me semble qu’on avait donné nos coordonnées complètes dans les formulaires ? A supposer que le dit-fichier soit « disponible » au moment où le management donnerait une réponse + qu’elle soit positive… je regarde quand même mes sms en arrivant sur le parking de la salle, au cas où, sans être le moins du monde surprise de ne rien voir : ils ont dû refuser, normal oserais-je dire, ou au moins prévisible.

Ceci-dit, Christophe/Amon-Re a mieux géré son trajet que nous : comme il est bien arrivé à temps, voici des photos des groupes que j’ai ratés :
Fireforce

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(Les photos de Fireforce)

Vital Breath

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(Les photos de Vital Breath)

Drakkar

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(Les photos de Drakkar)

Divided Multitude

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(Les photos de Divided Multitude)

Max Pie

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(Les photos de Max Pie)

Par contre, c’est pas tout ça, mais il est 19h45 et nous ne nous sommes toujours pas enregistrés auprès de l’hôtel : fonçons ! Le temps de vérifier la chambre (dans laquelle il manquait un lit, forcément, or dormir à trois dans un même lit c’est un peu chaud les marrons), j’arrive à la salle dans les 20h30… d’après mon souvenir du moins : le programme officiel dit que Max Pie devait finir à 20h55, je me souviens qu’ils finissaient de jouer pendant qu’on me donnait le bracelet pour les trois jours, mais ça n’a pas duré 20 minutes quand même ? Enfin bon, il était tard : à défaut d’interview avec Sascha Paeth, je veux bien voir ces musiciens, d’autant que je ne suis pas sûre de les revoir en concert un jour puisqu’ils évitent toujours royalement la France, à la rigueur peut-être un Hellfest mais une seule heure c’est pas pareil quand même (et définitivement pas suffisant pour provoquer ma venue), je m’installe donc devant leur future scène, regardant DGM de très loin. De toute manière l’enceinte du PPM est presque faite pour ça : c’est un grand hangar où les deux scènes se font face, si bien que si vous êtes dos à l’une (même de loin), vous êtes face à l’autre.

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Pour faire court, de toute manière vu ce que j’ai vu je ne pourrai pas faire mieux, j’ai beaucoup aimé les premiers morceaux, du hard-rock puissant et mélodique en gros, mais complètement décroché tout le reste de leur concert ? Peut-être parce que les gens qui commençaient à se mettre face à moi commençaient à « bloquer » le son, ne me laissant que les basses forcément moins passionnantes ? Je n’en ai pas l’impression, mais bon… enfin voilà, bon début mais suite lassante.
Set-list de DGM :
Void
Reason
No Looking Back
Universe
Numb
Remembrance
Brand New Blood
Trust
Hereafter
(Les photos de DGM)
 
Comme nous sommes un petit groupe assis devant Avantasia, quelques petits malins essaient de nous doubler, mais aucun n’y parviendra : nous nous débrouillons pour « combler les trous » petit à petit, formant un magnifique cordon de sécurité écolier. A côté de nous, les gens ont été obligés de se lever au fur et à mesure, mais nous avons très bien mené notre affaire tout le temps de DGM, et ne nous relevons qu’un peu avant Avantasia, en respectant les mêmes « rangs » que ceux de notre version assise, comme quoi ça peut marcher même devant, il suffit de savoir signifier les choses fermement mais calmement… voire sans parler !
En me relevant, je m’aperçois que je suis du côté où aucun micro n’a été mis… à savoir du côté de Sascha Paeth ! Mais c’est cool ça !

AVANTASIA :

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…et quand ils entrent en scène, je vois que le chanteur de Heaven’s Gate est juste derrière Sascha Paeth : j’aurai 2/5 de ce groupe devant mes yeux (sachant que l’intérêt d’Avantasia sur cette tournée, pour moi, est -aussi- d’avoir les 2/5 de Heaven’s Gate sur scène) , mais c’est très cool tout ça !
Ce qui me frappe dès l’introduction (sur le thème de 2001 l’Odyssée de l’Espace), c’est la relative apathie du public ? Ca réagira pendant les chansons, mais dans l’ensemble ça reste plutôt calme, ne reprend que rarement les chansons (et pratiquement jamais les airs)… j’ai perdu l’habitude moi ! Ceux qui s’étaient assis avec moi font partie des rares agités du bocal dans ce coin, c’est toujours ça, mais bon…

Il faut rappeler que ce concert est la toute première date de la tournée 2013 d’Avantasia : ils sont encore en plein rodage, nous le sentirons plusieurs fois ce soir. Déjà parce qu’ils ne sont pas (encore) du tout à l’aise avec les interventions à faire, ce que doit dire chacun et à quel moment : ça a un aspect « révision générale » absolument évident tellement tout ça est sur-joué. Mais bon, c’est mignon aussi, parce qu’ils ne s’en cachent pas : ça passe tout seul. Ou quand Tobias Sammet et Eric Martin éclatent de rire en plein milieu de « Dying For An Angel » parce qu’ils ne savent plus comment ils avaient prévu de se répartir les couplets… Tobias s’est aussi lamentablement vautré dans les paroles de je ne sais plus quelle chanson à la fin, dont il avait complètement oublié le début… mais à la rigueur avec lui on a l’habitude : un concert où il n’oublie pas un peu de paroles n’est pas un vrai concert avec Tobias Sammet !

De là où j’étais, le son est plutôt correct… sauf qu’on entend peu les guitares. Vu ce que j’entends, je me doute que ça serait bien meilleur si j’allais un peu derrière, mais mince, ça fait longtemps que je n’ai pas fait de concert tout devant, et j’ai envie de profiter de ma vue sur Sascha Paeth jouant de la guitare : je n’ai pas bénéficié d’un son excellentissime, d’où frustration sur un « Invoke The Machine » qui manquait de patate là où j’étais (puisque manque de guitares) mais c’est par choix, et d’autres ailleurs dans la salle m’ont confirmé que le son était vraiment très bon derrière. La set-list est bien équilibrée, avec un nombre non négligeable de chansons des premiers albums (alors qu’on aurait pu croire qu’ils n’en feraient qu’ « Avantasia » puisqu’aucun chanteur de cette « période » n’est présent sur la tournée actuelle) et surtout l’alternance rapides-lentes-moyennes est bien trouvée. Il va sans dire que chacun des chanteurs est tout à fait en voix : c’est une « première de tournée », avec tous les inconvénients et les avantages que ça implique.

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Bon par contre nous sommes plusieurs à nous être emportés : vu le speech de Tobias, nous avions compris qu’ils jouaient une chanson de Heaven’s Gate, mais c’était juste pour introduire « Scales Of Justice », chantée par Thomas Rettke (et un peu Tobias)… qui me rappelait en plus beaucoup une chanson des premiers albums de Heaven’s Gate. Mais non ! Traître de Tobias… Dommage par contre qu’il ait introduit Thomas en faisant référence à Heaven’s Gate, mais pas un mot à ce sujet pour Sascha Paeth : beaucoup de gens n’ont pas connu ce groupe, et ne doivent donc pas trop comprendre pourquoi c’est important ou non que le type ait fait partie de tel groupe… D’autant que, bon, un peu après, Tobias passe pas mal de temps à présenter chaque musicien (les chanteurs il l’a fait pendant le concert, au fur et à mesure). Il paraît d’ailleurs que certains lui ont reproché ces « cinq minutes de présentation des musiciens » sur les tournées précédentes, c’est sûr qu’il prend du temps avec ça, mais sur un concert de 2h30 ça n’est pas si gênant ? On peut bien prendre quelques minutes à applaudir les gens qui l’accompagnent et ont participé à l’enregistrement de l’album, quand même, il n’y a pas que les chanteurs dans Avantasia… il est vrai que s’il passe autant de temps là-dessus dans les concerts d’une heure en festival ça peut être vu comme une perte de temps, mais là à la fin des 2h30 ça passe très bien, pour ne pas dire que je trouve ça très correct / la moindre des choses dans ce contexte.
(Par contre il les prend tellement à cœur les critiques négatives sur la moindre petite chose ? Parce qu’il s’appuie toujours là-dessus pour critiquer « la presse »… de une ça fait une généralisation désagréable, surtout quand on participe à « la presse » sans pour autant se reconnaître dans ce qu’il décrit, de deux ça pourra finir par se retourner contre lui un jour… peut-être ?)

Comme évoqué, la seule chose qui m’ait un peu gênée dans ce concert est le côté « un chanteur – deux chansons + une bonus à la fin pour la majorité + une générale à la fin des fins » : ça fait « supergroup », évidemment, mais pas du tout « opéra », même pour la forme. Et ça, ça me chiffonne toujours un peu chez Avantasia… Mais c’est aussi que j’aime chipoter : dans l’ensemble, c’était vraiment un bon concert, avec une bonne ambiance, juste dommage de n’avoir certainement aucune chance d’en voir la version complète un jour en France, c’est que ça coûte cher en main d’œuvre tous ces chanteurs et musiciens !
Set-list d’Avantasia :
Spectres
Invoke the Machine(avec Ronnie Atkins)
Black Orchid (avec Ronnie Atkins)
Reach Out for the Light(avec Michael Kiske)
Breaking Away(avec Michael Kiske)
Scales of Justice(avec Thomas Rettke)
The Story Ain't Over(avec Bob Catley)
The Great Mystery(avec Bob Catley)
What's Left of Me (avec Eric Martin)
Promised Land (avec Eric Martin)
Sleepwalking (avec Amanda Sommerville)
The Scarecrow(avec Ronnie Atkins)
Farewell (avec Amanda Sommerville et Michael Kiske)
Shelter from the Rain(avec Michael Kiske et Bob Catley)
The Wicked Symphony(avec Bob Catleu, Thomas Rettke, Amanda Somerville, Oliver Hartmann… et sans Tobias Sammet)
Lost in Space (avec Amanda Sommerville et Tobias Sammet)
Dying for an Angel(avec Eric Martin)
– Rappel –
The Seven Angels(avec Michael Kiske, Bob Catley et Oliver Hartmann)
Sign of the Cross (grande générale avec tout le monde)
(Les photos d'Avantasia)

Petit retour « par le chemin qui ne prend pas une heure » (…) vers l’hôtel, séance de bouillote sur le dos (quite à faire la false à l’hôtel, autant que ça serve, en période de mal de dos !), et dodo tranquille avant la première journée complète, a priori tranquille… enfin, à condition de passer outre le coup de froid pris pendant la nuit et qui donne mal à la gorge avant le début des concerts intensifs. Mmh, entre ça et le mal de dos heureusement que je ne pars jamais de chez moi sans ma dose d’Efferalgan !

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