Soilwork – The Living Infinite
Posted by Hamster ForeverMar 8
Trois ans après un album (The Panic Broadcast) qui signait le retour en forme du groupe, bien des choses ont changé du côté de Soilwork. Peter Witchers s'est de nouveau fait la malle, laissant la place à David Andersson (The Night Flight Orchestra). Björn « Speed » Strid pas rancunier voulait parait-il relever le gant après le nouveau départ de Peter et prouver avec un double album que le groupe pourrait s'en relever sans problème aucun. Un double album. Boulette. On s'est rendus à l'évidence dans la rédaction : les double albums réussis dans l'histoire du rock et du metal ne se ramassent pas à la pelle loin de là. Rien de marquant pour ma part ces dernières années à part le dernier Esoteric, hors concours, hé oui, comment voulez vous qu'un groupe de doom puisse placer deux compos sur un seul disque ? Bref.
À l'entame de l'album, on retrouve le groupe au sommet de son art, « Spectrum Of Eternity » est une merveille d'entame. Un poil moins percutants les deux titres suivants tiennent la rampe, et là surgi un « Tongue », avec une section rythmique au sommet. L'ensemble du groupe du point de vue de l'interprétation tient la route, avec en prime un production au poil.
Sauf que cette fois, Soilwork a les yeux plus gros que le ventre et les 84 minutes sont loin d'afficher la perfection. Le titre éponyme sonne la première alerte, un tantinet poussif. « Vesta » n'a rien d'inoubliable non plus, et « The Windstep Mercy » dans lequel apparaît Justin Sullivan de New Model Army ne fait pas grimper aux rideaux. Les moments de faiblesse de la fin du premier CD font ressurgir les interrogations sur l'intérêt d'un double album.
Et la suite ne va pas dissiper les doutes. L'instrumental « Entering Aeons » touche un poil sans bouger les autres. En revanche on retrouve Soilwork percutant avec « Long Live The Misanthrope ». La power ballad « Antidotes In Passing » est dispensable. « Leech » sonne une chute de studio de Figure Number Five. La deuxième partie du titre éponyme s'étire en longueur. L'instrumental « Loyal Shadows » n'a rien non plus de transcendant. « Rise Above the Sentiment » nous ressort de la léthargie, où le groupe livre tous ses points forts : chant (hurlé et chanté), section ryhtmique et guitares agressives et mélodiques. Un titre au poil. « Parasite Blues » très mélodique accroche aussi les conduits auditifs.
Le final en revanche laisse le sentiment que Soilwork démarre en force mais finit sa course un poil à bout de souffle. Malheureusement le sentiment de « trop plein » surnage, il y a des moments de faiblesse, qui donnent l'impression de remplissage. On regrette que le groupe n'ait pas tranché dans le vif en se cantonnant à un album simple qui aurait gagné en puissance et conservé l'intensité de The Panic Broadcast. Soilwork n'a pas réussi à échapper au piège du double album, mais possède encore de solides arguments, avec une douzaine de titres accrocheurs sur 20.
Hamster (07.5/10)
Nuclear Blast / 2013
Tracklist (84 minutes – 39:59 – 44:01): CD 1 : 01. Spectrum Of Eternity 02. Memories Confined 03. This Momentary Bliss 04. Tongue 05. The Living Infinite I 06. Let The First Wave Rise 07. Vesta 08. Realm Of The Wasted 09. The Windswept Mercy 10. Whispers And Lights
CD 2 01. Entering Aeons 02. Long Live The Misanthrope 03. Drowning With Silence 04. Antidotes In Passing 05. Leech 06. The Living Infinite II 07. Loyal Shadow 08. Rise Above The Sentiment 09. Parasite Blues 10. Owls Predict, Oracles Stand Guard
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