oshy_27042014_EdguUn EDGUY très très très décevant ces derniers temps nous revient cette année avec un nouvel album, Space – Defenders Of The Crown. Pour votre serviteur, les précédents disques, Age of Joker (chronique ici) et Tinnitus Sanctus (chronique ici) n’ont présenté qu’un intérêt très relatif. Oui le talent et le savoir-faire sont bien toujours présents mais nos amis tournent en rond depuis trop longtemps et peinent maintenant à faire musicalement « jouir » l’auditeur. Beaucoup pourrait se moquer mais il s’agit là quand du onzième opus des allemands qui contre vents et marées continuent leur chemin guidé encore et toujours par le maître des lieux, Tobias Sammet, pas encore assoiffé après la récente aventure AVANTASIA (chronique ici). Les teutons ont toujours été de joyeux drilles mais la pochette de ce nouvel album est une véritable de faute de goût. Elle est originale c’est sûr, risque de faire son petit effet dans le rayon métal de votre magasin préféré mais que c’est moche ! Espérons que le fond soit plus agréable que la forme.

Et n’attendant pas grand-chose, j’ai été agréablement surpris par les premières écoutes de ce nouvel opus. Alors oui c’est bien toujours du EDGUY, un heavy mélodique assez classique mais les allemands ont réussi cette fois-ci a impulsé dans ces compositions une grande énergie, une force communicative. L’approche très typée années 70 et 80 est en chouia plus en retrait que sur les précédents opus et le son s’en retrouve modernisé, dynamisé. Pas forcément très simples au premier abord, les refrains des « Sabre & Torch » et autres « Space Police » font mouche et je me suis surpris à fredonner le refrain. Cela fait assez longtemps que je n’avais pas été ainsi happé par les musique des teutons. En invitant ainsi l’auditeur à un voyage supersonique dès les premières secondes, EDGUY parvient à capter notre attention et à maintenir assez longtemps notre intérêt. Tout sonne bien et surtout tombe juste sans grosse faute de goût.

Le potentiel live de ces chansons est assez évident. « Sabre & Torch » a été choisi comme premier single et ce choix est plus que judicieux. Bien des vieux fans du groupe pourraient être séduits et s’intéresser à nouveau à l’actualité des allemands. Les chœurs parsèment agréablement Space – Defenders Of The Crown et donnent un sympathiques petit côté eighties, les quelques claviers ici et là enrichissent l’ensemble. Même au niveau des guitares, les riffs bastonnent sévères et la section rythmique s’en donne à cœur joie. Cela m’a parfois même rappelé la période faste d’un HELLOWEEN avec les débuts d’Andi Deris. Sammet a toujours été un excellent chanteur mais il finissait par en faire trop. La musique débridée et virevoltante proposée ici lui convient parfaitement et lui permet de donner tout son potentiel. Lui-même fait preuve d’une belle énergie. Côté production rien à redire, comme d’habitude, c’est propre, léché, du travail de pro.

Le fan de rock/pop allemande des années 80 que je suis est forcément sensible à la reprise du « Rock Me Amadeus » de FALCO. Ce tube de l’époque garde son attrait trente ans plus tard même si EDGUY est resté ici trop fidèle à la chanson originale pour vraiment emporter mon adhésion. Pour le prochain disque, je leur suggère « Bochum » d’Herbert Grönemeyer pour boucler la boucle de ma nostalgie des années 80.

Depuis Hellfire Club (chronqiue ici), je m’ennuyais profondément à l’écoute des albums d’EDGUY et ce Space – Defenders Of The Crown me réconcilie un peu avec les allemands. Sans grande révolution pourtant, le groupe a su capter une nouvelle énergie et composer de petits bijoux heavy mélodique. Après dix ans de traversée du désert, ils ont enfin trouvé l’oasis. Qu’ils y restent !

Oshyrya (7,5/10)

 

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Nuclear Blast / 2014

Tracklist (54:29 mn) 01. Sabre & Torch 02. Space Police 03. Defenders of the Crown 04. Love Tyger 05. The Realms of Baba Yaga 06. Rock Me Amadeus 07. Do Me Like a Caveman 08. Shadow Eaters 09. Alone in Myself 10. The Eternal Wayfarer