oshy_18042014_Th_GraviatoLors de ma chronique du précèdent opus des suédois, Evil Deeds (chronique ici) j’avais salué le talent indéniable du groupe mais également la grande lassitude qui montait petit à petit face à ce déferlement de groupes usant et abusant de la ficelle « gros hard rock des années soixante-dix ». Nos amis nous donnent donc rendez-vous un peu moins de deux ans plus tard avec une nouvelles salve de chansons inédites regroupées au sein de ce Motherload.

On reprend donc les mêmes et on recommence toujours dans la même veine musicale. Ils continuent d’explorer tous les recoins de ce rock très burné, sombre et parfois limite malsain à travers ces riffs bien gras, ces rythmiques pachydermiques et ce rythme lourd et lancinant. Il faut volontiers reconnaitre que THE GRAVIATORS fait preuve encore une fois d’un solide savoir-faire pour proposer des chansons hypnotisantes, bourrées de caractère. Et les fans en aura ici pour son argent avec un disque gavé de musique puisque Motherload compte 9 nouvelles compositions dont deux dépassent les dix minutes pour un total de plus de soixante-quinze minutes. Pas mal pour un disque de 2014 où nombre d’albums peinent à atteindre la barre des quarante minutes de musique. Comme sur Evil Deeds, pas grand-chose à reprocher aux suédois au niveau technique, chacun assurent parfaitement son rôle avec feeling et doigté. Mention spéciale tout de même au guitariste Martin Fairbanks qui tisse inlassablement sa tapisserie sonore, tantôt tout en douceur tantôt en mode tronçonneuse, sale et violente. Niklas Sjöberg derrière le micro n’est pas en reste avec un chant parfait pour ce style musical et beaucoup d’intensité et d’émotions. Les touches plus mélodiques des claviers vintage finissent de compléter ce paysage musical vieux de plus de trois décennies.

Malgré toutes les qualités démontrées par THE GRAVIATORS sur Motherload comme sur Evil Deeds, la question de la justification de ce recyclage de la musique des années soixante-dix reste posée. Si vous êtes fan ou nostalgique de ces années-là, vous prendrez votre pied mais sinon je vous encourage à découvrir les originaux.

Oshyrya (06/10)

 

FaceBook Officiel

 

Napalm Records / 2014

Tracklist (76:25 mn) 01. Leifs Last Breath / Dance of the Valkyrie 02. Narrow Minded Bastards 03. Bed of Bitches 04. Tigress of Siberia 05. Lost Lord 06. Corpauthority 07. Drowned in Leaves 08. Eagles Rising 09. Druid's Ritual