oshy_15062014_TanzwuNos voisins d’outre-Rhin semblent particulièrement friands de musique médiévale et une scène assez spécifique a su se développer au cours des dernières années. Des groupes comme IN EXTREMO et plus récemment SALTATIO MORTIS ont su faire parler d’eux chez nous. Dans un style très très proche des premiers, n’oublions pas TANZWUT. Il s’agit d’un groupe de musique allemand fondé en 1996 à Berlin. Il a longtemps été l'alter ego du groupe de musique de type médiévale CORVUS CORAX, avec une orientation plus électronique. Les allemands sont connus pour se produire dans le monde entier et pour soigner particulièrement ses performances live avec des scènes et des costumes somptueux ainsi que des chorégraphies qui plongent le spectateur dans le monde médiéval. Ils ont déjà cinq albums à leur actif.

Bien entendu, le chant en allemand est de rigueur et le son des cornemuses est omniprésent sur quasiment chaque chanson. Cela donne bien sûr un charme fou à la musique de TANZWUT même si le propos finit par manquer de variété sur la longueur. Les titres proposés sont assez courts, autour des trois minutes et ne contiennent pas toujours de chant. Les instrumentaux sont nombreux comme « Rhoslese » ou « Asinum Chorum », souvent réussis et très entraînants. Mike Paulenz (aka Teufel) reste le dernier survivant du groupe d’origine et tient fermement la barre du navire en solide capitaine. Son chant grave n’est pas sans rappeler (encore et encore) Das letzte Einhorn d’IN EXTREMO. Les points communs sont légions entre les deux groupes s’avère impressionnant, les grosses guitares en moins pour TANZWUT qui reste sur une voie plus traditionnelle. Maintenant ils sont nés tous les deux presque en même temps et adoptent une démarche similaire. Malgré une certaine lassitude sur la longueur, difficile de résister à « Unsere Nacht » par exemple avec son refrain accrocheur et sa mélodie envoutante.

Avec Eselsmesse TANZWUT rebat les cartes et entretient encore plus la confusion avec CORVUS CORAX. En effet les touches électroniques sont ici très très discrètes et l’album est profondément ancré dans l’époque médiévale, sans touche de modernité. Il semble que désormais seul maître du navire, Mike Paulenz privilégie cette approche traditionnelle et marche allégrement sur les plates-bandes de ses anciens camarades de jeu. Le talent est évidemment là et les amateurs de musique typée médiévale seront servis. Dommage que le manque de variété finisse par épuiser les plus courageux sur la longueur car ce disque recèle de belles pépites.

Oshyrya (6,5/10)

 

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AFM Records / 2014

Tracklist (45:54 mn) 01. Intro 02. Asinum Chorum 03. Der Eselskönig 04. Saturnalia 05. Lux Hodie 06. Rhoslese 07. Unsere Nacht 08. Siria 09. Gregis Pastor Tityrus 10. Par Deus 11. Orientis Partibus 12. Briesel Occultum 13. Zieh Mit Mir