Archive for octobre, 2014

Lyriel – Skin And Bones

oshy_12102014_LyrieLes allemands de LYRIEL soufflent le chaud et le froid album après album. Nous avions été convaincus par Autumntales et fortement décontenancé avec Paranoïd Circus et à nouveau séduits par Leverage en 2012 (chronique ici). Si nous sommes cohérents avec nous-mêmes la déception devrait poindre à l’horizon à l’écoute de ce cinquième opus, Skin and Bones.

Et effectivement Skin and Bones peine franchement a suscité notre enthousiasme. Ce métal basique agrémenté de touches folks appuyées ne risque pas de révolutionner le genre et susciter l’admiration des fans. Ce n’est pas mauvais mais extrêmement plat, attendu et sans surprise. Les mélodies ne parviennent pas à susciter l’adhésion, les refrains s’avèrent assez moyens et l’attention disparait assez rapidement. Je me suis vraiment ennuyé et cela et malheureusement après seulement deux ou trois titres.

Quelques bonnes idées auraient pu adoucir ce constat mais trop de maladresses viennent tout gâcher. Le violon est assez présent, les quelques chœurs et touches de claviers passent à côté de la cible et desservent l’album finalement. Jessica Thierjung derrière le micro fait le boulot mais les compositions ne sont pas assez soignées assez fortes pour faire la différence. Il faut croire que les allemands l’on joué trop faciles sur ce coup-là et que les espoirs nés de Leverage n’ont pas fait long feu. Allez, pour ne pas noircir inutilement le tableau saluons la belle réussite de ce disque, le titre « Black and White » chanté en duo avec Christian Älvestam’s (ex-SCAR SYMMETRY et SOLUTION .45). L’approche très orchestrale, presque typée APOCALYPTICA dans son introduction, et le contraste entre le chant féminin d’un côté et le chant masculin entre voix claires et growls de l’autre apporte un petite touche de fraicheur sympathique. Mais cela reste bien peu pour pouvoir recommandé cet album.

La malédiction du « un sur deux » semble poursuivre les teutons de LYRIEL. Les bonnes dispositions d’un disque se voient systématiquement déçues avec le suivant. Les allemands inaugurent donc un nouveau concept, le groupe en pointillés, intéressant qu’un coup sur deux soit vu leur rythme de travail tous les quatre ou cinq ans. Nous sommes en période de purgatoire, attendons le sixième album pour retrouve LYRIEL au meilleur de sa forme.

Oshyrya (5,5/10)

 

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AFM Records / 2014

Tracklist (55:20 mn) 01. Numbers 02. Falling Skies 03. Skin And Bones 04. Black And White 05. Days Had Just Begun 06. Your Eyes 07. Dust To Dust 08. Der Weg 09. Astray 10. Worth the Fight 11. Running in Our Blood 12. Dream Within a Dream 13. Black and White (Second Skin Version)

sv-coverRendons-nous à l'évidence ; la perfide Albion est le berceau du doom metal. D’innombrables formations britanniques (Cathedral, Moss…) en sont issues ; elles délivrent invariablement paroles lugubres et musiques sombres. A se demander si la météo n'y serait pas pour quelque chose ?

Bref, Serpent Venom fait partie du lot et nous offre son second album Of things seen and unseen. Mais se distingue-t-il de la masse ?

Cette deuxième offrande alterne entre le chaud et le froid. Le démarrage est catastrophique. Les trois premiers titres sont scolaires et empilent des plans entendus mille fois. Pourtant, dès “The lord of life”, la machine s'emballe pour ne plus s’arrêter. Le doom de Serpent Venom devient alors épique et psychédélique. Avec ses torrents de fuzz et son rythme écrasant, Of things seen and unseen finit par convaincre.

Handicapé par ses trois premiers morceaux, ce deuxième essai perd en efficacité ; il aurait du être pensé comme un (long) E.P.. Rien de catastrophique, le potentiel est là, présent dans quatre titres (oublions l'interlude « I awake ») plutôt bien gaulés. Mais cela ne suffit pas… pour le moment.

Nico (6/10)

Site Officiel:

https://www.facebook.com/pages/Serpent-Venom/109942092371705

The Church Within Records / 2014

01. The Penance You Pay 02 .Sorrow's Bastard 03. Death Throes At Dawn 04. The Lords Of Life 05. I Awake 06. Let Them Starve 07.Pilgrims Of The Sun 08. Burning Free

panopticon-roadsBon pour commencer un petit récapitulatif s'impose car ce oneman band formé depuis 2008 par un gars de Memphis Austin L. Lunn "A.Lundr" , un des artistes multi instrumentistes le plus doué de sa génération et du BM ricain selon l'avis de votre serviteur, est très prolifique . On peut compter 5 albums et 7 split albums ( avec Lake of Blood, Skagos, When Bitter Spring Sleeps, Wheels Within Wheels, Vestiges et Falls of Rauros) ainsi qu’une compile et un single (peu conventionnel dans le style pratiqué par le groupe puisque il s’agit d’un titre concept sur l’affaire Sacco & Vanzetti).
Panopticon pratique un Pagan Black Metal toujours raw, ceci est une constante chez ce groupe, avec énormément de variations rythmiques assises sur des parties de batterie toujours soignées et mises en avant. Deuxième récurrente du groupe il enveloppe son Pagan Black véhément de texture post-rock/ shoegaz, de solos heavy et de musique folk, ce qui est un peu normal vous allez me dire avec ce dernier élément puisque on a à faire à du Pagan Black Metal… oui mais n’oubliez jamais que Mr Lunn est un peu anti conformiste et c’est tant mieux pour nous autres metalheads ouverts d’esprit car il a eu la bonne idée d’incorporer des éléments bluegrasse. C’est un peu cette dernière assez mise en avant sur l’album Kentucky qui a secoué le milieu underground et moi le premier en 2012.

Au niveau des nouveautés que le groupe propose sur Roads To The North on peut noter dès le départ une bonne production … râââh le son de la basse bien ronde et toujours cette batterie au son organique et mixée en avant. Un traitement sonore aux petits oignons! Les compos sont aussi plus homogènes que par le passé, c'est à dire qu'on retrouve tout les éléments et textures sonores mentionnés plus haut que Panopticon affectionne mais contrairement à Kentucky elles se côtoient aux seins d'un même morceau. Il y a aussi et c'est un truc qui m'a sauté aux oreilles dès l'ouverture de l'album, des embardés énergiques typique melodeath suédois bien catchy! En gros tout l'album sonne plus "metal" sans se renier et il se paye même le luxe de boxer dans la catégorie d'un Eluveitie sans tomber dans le "pouette pouette" … de réussir là où ce dernier patauge depuis quelques albums.
Si il me fallait retenir qu'un morceau pour illustré mon propos ce serait et ce sans tortiller des miches, le titre d'ouverture de cet album "The Echoes of a Disharmonic Evensong" car toute la versatilité du groupe s'exprime de forte belle manière!
A noter aussi l’enchaînement épique des trois titres au milieu de l'album "The Long Road Part I, II et III" où l'on passe de l'ambiance folk bluegrasse au post-rock shoegaze vaporeux et contemplatif en passant par des bourrasques de saillies black metal tonitruantes et de finir sur un petit chef d'oeuvre d’orfèvrerie melodeath scandinave avec guitares heavy finement siselées, solo et riffs entraînant parfait pour le headbang !

Pour finir je vais vous dire franchement le fond de ma pensée, si cet album sort de l'underground et trouve son public il va faire très mal car tout y est réuni pour satisfaire le metalhead lambda et garder ses aficionados plus trve comme moi qui suit le groupe depuis 2008. Je peux me tromper bien sûr mais en tout cas pour moi ce Roads To The North est un album exceptionnel! C’est une synthèse de tout ce que le groupe développe avec brio, honnêteté et conviction depuis maintenant 6 ans… Pour sûr dans mon top 20 2014!

Falcula (08/10)

www.facebook.com/TheTruePanopticon

thetruepanopticon.bandcamp.com/

Bindrune records / 2014

Tracklist (74 minutes) 1. The Echoes of a Disharmonic Evensong 2. Where Mountains Pierce the Sky 3. The Long Road Part 1: One Last Fire (instrumental) 4. The Long Road Part 2: Capricious Miles 5. The Long Road Part 3: The Sigh of Summer 6. Norwegian Nights 7. In Silence 8. Chase the Grain