On ne sait que peu de choses concernant  Anarkökvlt, un quatuor australien qui est originaire de la région d’Adelaïde. Ils n’ont pas l’air signés et à part une page Bandcamp et Facebook nous avons rien d’autre sur le net.  Sigillise the Downfall of Capitalism…  ressemble donc à une autoproduction et serait sorti le 24 octobre dernier. Il faut d’ailleurs que j’en profite  pour remercier mon padawan Yann aka Death Beer sans qui je ne serais pas en train d’écrire ces lignes à propos de Anarkökvlt. Selon les dires du groupe, le style pratiqué serait un Crust Punk infusé d’émanations  Black Metal (ou Blackened Crust si on parle nov langue Metal). Le nom évocateur de cet EP a aussi beaucoup attisé ma curiosité en flattant mes  aspirations de sale gauchiste. Je me suis dit avant de lancer la lecture pour la première fois : «  Vais-je être comblé par ce skeud sur le fond et la forme ? »

 
Les corrélations entre les scènes Black Metal et Punk sont nombreuses mais un exemple précis me vient à l’esprit et comme il va servir mon propos, je me permets un bref aparté. J’aime le Crust et plus particulièrement celui de Driller Killer. Son frontman Cliff Lundberg ne cachait pas son attirance pour le Black Metal puisque il arborait dès 1995  dans le clip de From Out to Nowhere un T-Shirt du True Mayhem. De Mayhem, il en est question dans le propos musical que  Zach& son escadrille distillent tout du long des treize brûlots qui composent ce EP et ce de deux façons. La musique m’évoque ce que Mayhem pouvait faire dans sa période Deathcrush. Une certaine urgence qui transpire des compostions n’est certainement pas étrangère à ce fait mais aussi les intonations de la voix de Zach qui ne sont pas sans rappeler celles de Maniac. Mais Anarkökvlt ne se borne pas qu’à être un vulgaire clone de Mayhem car il sait varier les plaisirs. Je ne sais pas si c’est dû au mix Crust / Black ou si c’est le fait que le groupe ait voulu rendre hommage à certains groupes comme Dark Throne ou Carpathian Forest, mais le rendu de certains passages sonne Black’n’Roll. C’est un plus dans la musique du groupe et ça rend l’ensemble très accrocheur au final. Ca groove quoi !

Les titres s’enchaînent à vitesse grand V puisque les morceaux ont une durée éclair autour de la minute. Du coup on ressent très vite comme un goût de reviens y et ce sera là mon seul bémol : Cet EP est bien trop court ! Les Textes ont l’air très importants pour le groupe car chose rare ils sont fournis avec les morceaux quand on les télécharge via le Bandcamp. Je pense que le groupe veut par ce fait insister sur leurs portées politiques. En effet, si pour la forme Anarkökvlt balance quelques poncifs et références à l’occultisme par le biais de titres comme Belial, Astaroth ou Lilith : c’est pour mieux nous exposer ces revendications qui se veulent ouvertement antifascistes, féministes ou libertaires. Le tout se fait saillant comme une volée de cocktails Molotov lors d’une nuit d’émeutes !

Au final on a un EP de Crust/Punk/Black Metal qui fait le travail avec le peu de moyen d’une auto production mais avec une conviction énorme et ça s’entend. Il y à une bonne matière première pour que le groupe se façonne un son propre et un style. Moi J’encourage et je soutiens !

FalculA (07/10) 

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Bandcamp où le EP est en streaming


Auto production / 2014

Tracklist (13 minutes) 1. LHP 2. Belial 3. Sigillise the Downfall of Capitalism 4. Astaroth 5. Lilith 6. Abbatoirs 7. Black Magick Black Bloc 8. When Oppressive Relationship Models are Replaced with Mutual Aid and Voluntary Association 9. Hex the Pigs 10. Chaote 11. Chaote II 12. Racism is Fucked 13. Anarchy is Love I