Ingested – The Architect Of Extinction
Posted by Mister PatateDéc 31
Les Anglais d’Ingested font partie de ces rares formations aux forts relents Deathcore qui parviennent malgré tout à me séduire. Comme quoi, ceux qui me reprochent sans cesse que je me contente de tailler sans discernement en me basant uniquement sur une étiquette se mettent le doigt dans l’œil jusqu’à l’épaule. L’air de rien, avec une discographie qui grossit de plus en plus, le groupe a su se faire un nom et taper maintenant dans l’œil de Century Media. Alors, Ingested a-t-il su passer la vitesse supérieure ?
Personnellement, j’appréciais déjà beaucoup l’ep précédent, sa production énorme – bien qu’artificielle au possible – et ses quatre morceaux percutants en diable, mais ce que nous livre le groupe ici est encore un cran au-dessus. La formation a su gagner en maturité et parvient, tout au long de l’album, à garder un niveau d’efficacité plus qu’appréciable. Le growl est inhumain – certains adoreront, d’autres détesteront, c’est clairement une question de goût – et est habilement contrebalancé, ici et là, par quelques lignes de chant plus criardes. Au niveau purement musical, les riffs pleuvent et la section rythmique n’est pas en reste (on regrettera juste une basse un peu trop noyée dans la masse). Cerise sur le gâteau : « Penance », un interlude instrumental bien plus posé que le reste de la galette, en rupture totale… et honnêtement, je serais curieux de voir ce que le groupe pourrait proposer s’il se lançait dans cette voie plus « mélodique » sur un album entier.
Prod’ en plastique, growls inhumains : toute une frange des fans de Metal extrême crachera sur cette galette. Dans un genre presque comparable, les papys d’Internal Bleeding ont su revenir avec un album lui aussi convaincant tout en gardant un son plus naturel, plus « humain », mais il m’est impossible de trancher entre les deux. Chacun a ses charmes, chacun à ses vices. Au final, ce qui compte le plus, c’est la capacité de l’artiste à toucher l’auditeur, à lui donner envie de taper du pied / secouer la tête, et à ce petit jeu, Ingested s’en sort avec les honneurs.
Mister Porn (8/10)
Century Media Records / 2015
Tracklist (xx:xx) 1. The Divine Right of Kings 2. Narcissistic Apathy 3. Endless Despondency 4. The Heirs to Mankind's Atrocities 5. I, Despoiler 6. Penance 7. A Nightmare Incarnate 8. Extinction Event 9. Amongst Vermin 10. Rotted Eden
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