oshy_12042015_EcnephiLes italiens d’ECNEPHIAS semblent prendre un malin plaisir à brouiller les cartes en proposant album pares album une musique riche, mélangeant de ombreuses influences entre tendances black, doom, heavy ou gothiques. Par facilité, on parlera de Dark métal histoire de mieux. Leur changement presque constant de label n’aide pas non plus puisqu’Inferno en 2011 (chronique ici) était sorti chez Scarlet Records, Necrogod chez Code666 et ce nouvel opus éponyme enfin chez My Kindgom Music.

Bon point, le disque est long avec presque soixante-dix minutes de musique au compteur, onze chansons plus un intro et une outro. Ecnephias est le cinquième album des italiens et constitue la troisième et dernière partie de la trilogie ouverte avec Inferno. Le groupe met en avant cet éclectisme des genres qu’il qualifie de touche méditerranéenne. Les fans de MOONSPELL, ROTTING CHRIST, TYPE OF NEGATIVE ou encore FIELDS OF NEPHILIM pourraient trouver leur compte ici. Une grande responsabilité repose sur les épaules du guitariste et chanteur Mancan qui apporte une saveur particulière à ces chansons tantôt par un chant clair assez grave (genre Peter Steele de TYPE OF NEGATIVE) ou des growls bien râpeux (qui ressemble beaucoup à Félix de CREMATORY).

Les italiens prennent le temps de développer leurs atmosphères et leurs thèmes mélodiques à travers des compositions qui se déploient, en majorité, sur cinq à six minutes. Souvent elles ne manquent pas de charme même si elles n’atteignent pas non plus les sommets. Elles finissent quand même par beaucoup se ressembler et les refrains, les mélodies manquent d’impact et d’attractivité. Un « Born to Kill and Suffer » par exemple manque d’épaisseur et de matière pour prendre toute son ampleur et vraiment convaincre. On croirait entendre CREMATORY à travers ce « Criminal »… L’album est varié mais souffre également en contrepartie d’un net manque d’homogénéité et l’impression finale n’est pas très positive, brouillonne. ECNEPHIAS avait-il vraiment suivi un fil conducteur en construisant ce disque ? L’impression de se trouver devant un patchwork mal maîtrisé reste tenace, ce disque pourrait se résumer à un catalogue illustré des influences des italiens.

Alors qu’ECNEPHIAS aura mis presque neuf ans à faire ses débuts discographique via l’EP autoproduit November publié en 2005 et qu’ils ont sorti depuis quatre albums, nous aurions pu croire qu’il avait eu largement le temps de définir leur identité musicale. Et pourtant, ils continuent à louvoyer entre leurs multiples influences et restent désespérément le c… entre deux chaises. Ce cinquième album contient de bonnes choses mais pêche aussi par indécision. Tout cela laisse un goût plutôt amer dans la bouche et n’encourage pas à remettre rapidement le couvert. Le disque laisse plus de questions que de réponses derrière lui.

Oshyrya (06/10)

 

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My Kingdom Music / 2015

Tracklist (69:22 mn) 01. Here begins the chaos (Intro) 02. The Firewalker 03. A field of flowers 04. Born to kill and suffer 05. Chimera 06. The Criminal 07. Tonight 08. Lord of the Stars 09. Wind of doom 10. Nyctophilia 11. Nia nia nia 12. Vipra Negra 13. Satiriasi (Outro)