Archive for avril, 2015

Cette jeune formation nous vient de la région de Périgueux et est en activité depuis quelques années seulement. A l’origine c’était un duo formé par Rémy Pocquet (Chant) et Clément Revieriego (guitariste, compositeur). Avec à son actif un premier album autoproduit The Sandcrawler sorti dans le courant de l’année 2012 qui avait attiré l’attention de certains observateurs de la scène Metal. En effet Soundcrawler y faisait déjà preuves d’une certaine habilité et démontrait quelques facilités pour pondre des compositions bourrées de feeling et insuffler énormément de caractère à  son Stoner Metal mâtiné d’influences Grunge et de Metal énergique ! Je vous encourage vivement à écouter ce premier essai (en écoute intégrale ici).

 
Quand le line up s’est étoffé avec l’arrivée de Paul, Firouze et Robin, le groupe fut enfin en capacité de se produire en live avec un set électrique car il se produisait jusqu’alors en duo et en acoustique. Quelques concerts plus tard, on a pu notamment les voir en première partie de  Nothing de l’écurie Relapse Records puis le groupe s’est attelé à la composition de ce nouvel album The Dead-end Host dans le courant de l’année 2014. Album qui clôture le concept entamé avec The Soundcrawler deux années auparavant. A cette occasion le groupe est repéré par Klonosphere qui le signe et sort l’album en ce début d’année.


En ce qui concerne la musique pratiquée par le Soundcrawler monture 2014/15 on peut dire qu’il s’agit de la suite logique de leur premier album à savoir un Stoner Metal qui fait aussi bien penser à Kyuss qu’à Alice In Chains ou Soundgarden voire Tool avec des passages acoustiques toujours aussi bien sentis mais Soudcrawler nous surprend un peu en y distillant une forte dose de Modern Metal ainsi que quelques légères touches Southern, Doom Metal ou Psychédéliques. J’ai vraiment apprécié cet album et l’évolution de la dynamique des compositions ainsi que le son du studio Chancelade Abbey concocté par le groupe lui-même. Comme on dit couramment « on est jamais aussi bien servit que par soi-même » et le résultat s’avère vraiment épatant ! A noter aussi la participation de Guillaume Bernard (Klone) à la production du chant et sur les arrangements de trois morceaux de l’album. Le chant tout du long  est superbe et versatile comme je les aime !


Un titre comme « Souls From the Trash » développe dès son entame un down-tempo et certaines leads de guitares qui sonnent quasi Doom Metal. Ce titre évolue par la suite avec quelques relents Southern et l’adjonction d’un gros riffing Stoner : c’est une vraie merveille ! On pourrait aussi parler de « Infinite Genocide » un titre sautillant et dantesque à la fois qui commence sur un Stoner Metal qui aurait copulé avec le Deftones (période Around The Fur) et qui se mute progressivement en un Metal Modern très puissant sur la fin du morceau où il évoque le grand Gojira. C’est comme sur « Burning Scales » où l’on croirait entendre Gojira ou le vieux Klone s’essayer à des riffs Stoner ! J’ai aussi beaucoup aimé le très 70s mais chaotique « Raiders » et ses touches psychédéliques qui installe une ambiance tout en tension avec un riffing pachydermique et se relâche soudainement afin de mieux retomber dans des climats plus éthérés et de revenir en force. « A God to Feed » quant à lui reste dans cette même emphase Stoner et 70s et est une vraie machine à riffer : un titre parfait pour le headbang ! Le touché des guitares ainsi que celui de la basse est toujours d’une grande subtilité et reste très fluide ! Un bel exemple avec « Civil » qui démontre une fois de plus que nous avons à faire à des musiciens hors pair !


Chaque morceau de l’album a ses petites spécificités, audaces et surprises tout en restant dans une tonalité Stoner / Desert Rock rendant le tout très homogène et cohérent. Moi je dis chapeau bas ! Soudcrawler vient gonfler les rangs de notre scène Stoner Metal nationale déjà bien fournie aux côtés des excellents 7Weeks ou des non moins talentueux Glowsun ! Jetez-vous sur ces deux albums de Soundcrawler car c’est de la très bonne came ! Foi de moi !


FalculA (8,5/10)

 
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Bandcamp (où The Dead-end Host est en full streaming) 


Klonosphere / 2015
Tracklist (41:33) 1. Raiders 2. Burning Scales 3. A God to Feed 4. Long Coma Slow 5. Souls From the Trash 6. The Plastic Truth 7. Civil 8. Infinite Genocide 9. And All the Seconds Left 

Hellyeah – Hush (video)

Le groupe Hellyeah a publié le clip vidéo du titre "Hush", extrait de son album "Blood For Blood" sorti en 2014 (lire la chronique) :

www.facebook.com/hellyeahband

 

Ecnephias – s/t

oshy_12042015_EcnephiLes italiens d’ECNEPHIAS semblent prendre un malin plaisir à brouiller les cartes en proposant album pares album une musique riche, mélangeant de ombreuses influences entre tendances black, doom, heavy ou gothiques. Par facilité, on parlera de Dark métal histoire de mieux. Leur changement presque constant de label n’aide pas non plus puisqu’Inferno en 2011 (chronique ici) était sorti chez Scarlet Records, Necrogod chez Code666 et ce nouvel opus éponyme enfin chez My Kindgom Music.

Bon point, le disque est long avec presque soixante-dix minutes de musique au compteur, onze chansons plus un intro et une outro. Ecnephias est le cinquième album des italiens et constitue la troisième et dernière partie de la trilogie ouverte avec Inferno. Le groupe met en avant cet éclectisme des genres qu’il qualifie de touche méditerranéenne. Les fans de MOONSPELL, ROTTING CHRIST, TYPE OF NEGATIVE ou encore FIELDS OF NEPHILIM pourraient trouver leur compte ici. Une grande responsabilité repose sur les épaules du guitariste et chanteur Mancan qui apporte une saveur particulière à ces chansons tantôt par un chant clair assez grave (genre Peter Steele de TYPE OF NEGATIVE) ou des growls bien râpeux (qui ressemble beaucoup à Félix de CREMATORY).

Les italiens prennent le temps de développer leurs atmosphères et leurs thèmes mélodiques à travers des compositions qui se déploient, en majorité, sur cinq à six minutes. Souvent elles ne manquent pas de charme même si elles n’atteignent pas non plus les sommets. Elles finissent quand même par beaucoup se ressembler et les refrains, les mélodies manquent d’impact et d’attractivité. Un « Born to Kill and Suffer » par exemple manque d’épaisseur et de matière pour prendre toute son ampleur et vraiment convaincre. On croirait entendre CREMATORY à travers ce « Criminal »… L’album est varié mais souffre également en contrepartie d’un net manque d’homogénéité et l’impression finale n’est pas très positive, brouillonne. ECNEPHIAS avait-il vraiment suivi un fil conducteur en construisant ce disque ? L’impression de se trouver devant un patchwork mal maîtrisé reste tenace, ce disque pourrait se résumer à un catalogue illustré des influences des italiens.

Alors qu’ECNEPHIAS aura mis presque neuf ans à faire ses débuts discographique via l’EP autoproduit November publié en 2005 et qu’ils ont sorti depuis quatre albums, nous aurions pu croire qu’il avait eu largement le temps de définir leur identité musicale. Et pourtant, ils continuent à louvoyer entre leurs multiples influences et restent désespérément le c… entre deux chaises. Ce cinquième album contient de bonnes choses mais pêche aussi par indécision. Tout cela laisse un goût plutôt amer dans la bouche et n’encourage pas à remettre rapidement le couvert. Le disque laisse plus de questions que de réponses derrière lui.

Oshyrya (06/10)

 

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My Kingdom Music / 2015

Tracklist (69:22 mn) 01. Here begins the chaos (Intro) 02. The Firewalker 03. A field of flowers 04. Born to kill and suffer 05. Chimera 06. The Criminal 07. Tonight 08. Lord of the Stars 09. Wind of doom 10. Nyctophilia 11. Nia nia nia 12. Vipra Negra 13. Satiriasi (Outro)