oshy_14052015_A_I_IAS IT IS est un quintet britannique né en 2012 et originaire de Brighton, outre-Manche, qui se présente à nous en ce mois de mai ensoleillé à travers un premier album, Never Happy, Ever After publié par Fearless Records. Il s’agit là de la première signature d’un groupe non-américain sur ce label plus connu pour compter dans son écurie des groupes presque inconnus chez nous car taillés et calibrés pour le marché étatsunien. Premier album oui mais pas premier méfait puisque les britanniques avaient déjà autoproduit pas moins de quatre EPs entre 2012 et 2014. Après s’être enfermé trois mois à l’été 2014 dans grenier du chanteur Patty Walters, ils s’envolent en octobre 2014 vers la Floride pour mettre en boite ces chansons en compagnie du producteur James Paul Wisner (UNDEROATH, PARAMORE…).

A l’écoute de ces courtes chansons, vous comprendrez rapidement pourquoi AS IT IS a pu ainsi taper dans l’œil d’un label américain. Les anglais ont adopté tous les codes de leurs cousins US, c’est assez impressionnant. Dans cette veine pop-rock super accessible et accrocheuse, les britanniques se défendent plutôt bien. Pour l’originalité par contre vous repasserez. Afin de plaire aux adolescents rebelles, le propos se veut faussement agressif avec quelques riffs un peu plus râpeux ici et là mais cela se voit immédiatement compensé par des mélodies vocales pop et sucrées, des chœurs et un propos qui, dans l’ensemble, ne devrait pas effrayer la ménagère de 50 ans qui surveille ce que ses rejetons écoutent. Je dis bravo à AS IT IS pour avoir compris toutes les ficelles du métier histoire de se faire signer et largement distribué. Les compositions sont courtes et calibrées autour des trois minutes pour plaire aux radios des campus outre-Atlantique. Le chant de Patty Walters et Benjamin Biss s’avère rapidement lassant, très aigu et sans grand caractère ni passion. L’interprétation est très correcte, les britanniques montrent un savoir-faire certain mais nous sommes quand loin de pouvoir espérer soulever les foules.

Never Happy, Ever After propose onze chansons mais nous étions en droit d’espérer plus qu’à peine une demi-heure de musique. Les compositions finissent par beaucoup se ressembler et je suis bien incapable de vous fredonner une mélodie ou un refrain après plusieurs écoutes. Cette musique se laisse écouter sans déplaisir mais glisse dans l’oreille sans laisser beaucoup de traces. Tout sera déjà oublier une fois dans quelques mois, à la fin de la saison estivale.

Oshyrya (05/10)

 

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Fearless Records / 2015

Tracklist (36:23 mn) 01. Speak Soft 02. Cheap Shots & Setbacks 03. Sorry 04. Drowning Deep In Doubt 05. Dial Tones 06. My Oceans Were Lakes 07. Concrete 08. Turn Back To Me 09. Can't Save Myself 10. Silence (Pretending's So Comfortable) 11. You, The Room & The Devil On Your Shoulder