J’ai souvent parlé dans mes chroniques de la galaxie Sludge Metal et des nombreux systèmes qui la composent (Sludge Doom, Southern Sludge, Sludge Metal et j’en passe). Tout comme j’ai souvent mentionné Withered un groupe américain  qui m’est cher et qui, à mon avis, fait partie de ses nombreuses formations revigorant le Metal Extrême traditionnel (Black, Death, Doom et leurs dérivés). Je me rappelle avoir souvent dit dans le milieu des années 2000 que le renouveau du Metal Extrême passerait immanquablement par la case Sludge Metal et force est de constater que je n’avais pas tort ! Je pourrai vous sortir toute une ribambelle de groupes tous aussi talentueux les uns que les autres et qui métissent à merveille le Sludge au Metal Extrême : Inter Arma (chronique ici), Sepentine Path (chronique ici), Call Of The Viod (chronique ici), Barishi (chronique ici), Usnea (chronique ici) ou Thaw (chronique ici), Withered, Indian, Bastard Feast voire The Howlling Wind/Nightfeld.

 
Mais revenons à nos moutons et à Primitive Man un groupe originaire de Denver dans le Colorado. Si je vous ai parlé de Whitherd en introduction à cette chronique, c’est qu’il y a une filiation directe entre les deux groupes ! En effet Ethan McCarthy officie dans les deux formations au poste de guitariste et au chant. On peut noter aussi une similarité dans la musique que les deux groupes pratiquent à savoir un fort attrais pour la Black Metal et le Death Metal de type Oldschool ainsi que pour les Down tempo et le Doom Metal. Le tout étant plus épuré et moins sophistiqué (moins technique notamment) chez celle de Primitive Man.


Home Is Where the Hatred Is est une sortie qui succède à un premier album Scorn (2013) (chroniquede Mr Porn ici) et à une multitude de divers split album ainsi que deux singles Loath (2014) et Futility (2015). La discographie du groupe est en streaming intégral sur leur Bandcamp (ici). Cet EP s’inscrit dans la continuité de leur premier album avec toujours cette prod sans fioritures mais ultra carrée et massive. Le trio est vraiment doué pour ce qui est de nous éclater les cages à miel à grand renfort de larsens, de Down tempo dévastateurs et de blastbeat explosifs comme sur les monstrueux « Bag Man » et « Loath ». J’ai adoré « Downfall » qui m’a beaucoup fait pensé à du Autopsy en son début et qui se mute progressivement en hybride Sludge Metal, Black Metal et Doom metal. Tous les vocaux de ce EP sont exceptionnels : à mi-chemin entre les puissant deathgrowl très caractéristiques d’un Chris Reifert (Autopsy) et les cris écorchés et abrasifs communs au Sludge Metal. La fin du morceau « Loath » est un grand moment de terrorisme vocal !

 
La musique de Primitive Man ravira les amateurs de sensations fortes, soyez en sûr ! Elle conviendra autant aux amateurs de Sludge Metal bourrin qu’aux puristes que sont les adorateurs de Death metal Oldschool, de Doom Metal Extrême ou de Black Metal. Une musique à la croisée des genres, extrême, sans concession, indépendante et terroriste à souhait jusqu’au bout des ongles ! Cet EP nous fera agréablement patienter en attendant une nouvelle sortie de Withered…

 
FalculA (8/10)


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Bandcamp Officiel (où Home Is Where the Hatred Is est en streaming)


Relapse Records / 2015
Tracklist (31:12) : 01. Loathe 02 Downfall 03. Bag Man 04. A Marriage With Nothingness.