oshy_20032016_Jesu_VolQuand on le veut, on peut. A défaut d’avoir une fortune personnelle, il faut, en France, avoir des idées et surtout du talent. C’est bien le cas de nos compatriotes de JESUS VOLT qui continue contre vents et marées leur bonhomme de chemin. Il n’est en effet pas donné à tout le monde de taper dans l’œil d’un producteur étranger de renom qui accepte de travailler avec vous. Cette carte maîtresse s’appelle ici Mark Opitz, producteur australien au CV long comme le bras (AC/DC, KISS, Alice Cooper, Lenny Kravitz…). Après s’est déjà penché sur le berceau des parisiens en 2013 pour leur album Vaya Con Dildo, voici que la collaboration renait pour ce cinquième opus éponyme. Rappelons enfin que le groupe de rock est né en 1998 à Paris et possède deux solides capitaines à la barre: Xavier Cottineau (aka Lord Tracy) au chant et Jacques Méhard-Beaudot à la guitare mènent solidement leur barque malgré les courants contraires.

Evoluant depuis ses débuts dans un registre Rock / Hard Rock fortement teinté de blues, JESUS VOLT n’a jamais hésité à mélanger les genres et à enrichir son propos de touches variées, entre funk, soul et influences rock sudiste made in USA. Ce nouveau chapitre ne fait pas exception à la règle. Il suffit d’écouter le feeling qui se dégage d’un « Bullseye » qui ouvre l’album pour se persuader que nous sommes entre de bonnes mains. La recette se veut pourtant simplissime avec un riff lent et lancinant, une basse particulièrement expressive et une batterie précise à souhait. Il s’agit là du terrain de jeu idéal pour Lord Tracy et son bel organe, une voix chaude et charmeuse, un vecteur d’émotion d’une rare intensité. Ce même constat s’impose à nous tout au long de l’album comme sur un « Blood On The Dancefloor » touché par la grâce funk ou et des pépites rock directes et sans fioritures comme « Money Man » ou « Burn with Me ». La palette proposée s’avère très variée, chacun trouve chaussure à son pied entre l’énergie communicative d’un « Party » qui porte bien son nom et le calme apaisant d’un « Sons of Rome » plus introspectif. On comprend alors aisément qu’à l’écoute des démos du groupe, Opitz accepte de remettre le couvert avec eux et de venir en France mettre en boite cet opus. Et cela en valait la peine car le son du disque est en harmonie avec la musique, assez brut pour laisser sentir les différentes aspérités tout en restant limpide.

Nous devons être nombreux à découvrir ce groupe grâce à ce nouvel album et la surprise est totale. JESUS VOLT maîtrise parfaitement son sujet et fait preuve d’un talent assez impressionnant. Ils sont bien parvenus à taper dans l’œil d’un producteur de renom australien, alors pourquoi pas vous ? Amateurs de rock et de blues, vous ne pouvez passer à côté de cette pépite en ce début 2016. Ce serait une vraie faute de goût.

Oshyrya (08/10)

 

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Note A Bene – Wagram / 2016

Tracklist (37:04 mn) 01. Bullseye 02. Blood On The Dancefloor 03. Baby We’re On 04. I’m a Jerk 05. Party 06. Money Man 07. Sons of Rome 08. 666 Devil Woman 09. The Chant 10. Burn with Me