Archive for mai, 2016

Volker

oshy_03052016_VolkeDrôle d’attelage que ce VOLKER regroupant depuis 2015 des membres de divers groupes extrêmes hexagonaux (OTARGOS, REGARDE LES HOMMES TOMBER, NOEIN, DEMENTED et LIFESTREAM) dans un projet rock / métal particulièrement sombre et inquiétant. Assez éloigné sur la forme de leur quotidien artistique, les chansons proposées prennent la forme d’une récréation (sordide), d’une respiration (glauque) pour chaque musicien de ce quatuor. La démarche se veut froide, sombre, gothique et malsaine.

Alors que l’enregistrement d’un premier album est déjà programmé pour l’été, VOLKER se présente à nous sous ses plus beaux atours à travers une intro instrumentale et trois titres. Tout débute avec le très poétique « Bitch » et son riff heavy rock rapide et entrainant. Les choses se gâtent rapidement avec l’entrée en scène de Jen Nyx (ex-NOEIN) derrière le micro. Cette dernière va rapidement refroidir les ardeurs en distillant violence et malaise par son chant très agressif et criard. VOLKER montre alors son vrai visage, un mélange étrangement séduisant entre cold wave, dark rock et cold metal. « Pavor Nocturnus » enfonce le clou, les ténèbres ne sont jamais loin, les petites touches extrêmes apparaissant furtivement ici et là. On ne se refait pas, chassez le naturel… « Zombie Heart » marche sur les pas d’un « Bitch » mélangeant approche heavy rock et chant bien bourrin.

La mayonnaise VOLKER prend et laisse apparaître un certain potentiel. Chacun sentira que les musiciens se font ici plaisir et laissent leur créativité parler. Les styles se mélangent dans un étrange cocktail à la fois sombre et très acide. Serez-vous tenté ?

Oshyrya (06/10)

 

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Kaotoxin – Season of Mist /

2016 Tracklist (11:44 mn) 01. 375-405 02. Bitch 03. Pavor Nocturnus 04. Zombie Heart

 

https://soundcloud.com/kaotoxin/02bitch

oshy_03052016_Falle_EighAvec sa jolie pochette pleine d’espoir, difficile de savoir à quoi s’attendre au moment de glisser cet EP, Rise & Grow, dans la platine Cd. L’objet est plus que sympathique avec un digipak six titres soigné et un peu plus de vingt minutes de musique au compteur.

Originaire du 77, le quintet compte déjà cinq ans d’existence et quelques concerts à son actif en première partie de grosses pointures françaises comme BLACK BOMB A ou THE ARRS. Si vous pensez que les organisateurs de concerts ont un peu de cohérence, vous comprendrez à la mention de ces concerts que FALLEN EIGHT ne propose pas du folk métal sauce scandinave mais bien un métal très moderne aux forts relents metalcore. Ce n’est pourtant pas si évident à l’écoute de « Reborn » qui ouvre cet EP. Titre puissant mais finalement assez mélodique et accrocheur, avec un Clément qui assure franchement en chant clair, il faut attendre les hurlements de ce dernier pour trouver la couche metalcore citée ci-dessus. Les chansons se veulent directes et assez courtes, autour des quatre minutes. Les quatre musiciens qui entourent le chanteur tissent pour lui un matelas sur mesure, dans l’ensemble des riffs assez lourds, supportés par des rythmiques rapides et tranchantes. Une grosse responsabilité repose sur les épaules de Clément qui doit insuffler une âme, une identité mélodique à l’ensemble. Les compositions se laissent écouter même si le chant hurlé n’apporte pas grand-chose et fini par rapidement lasser.

Comme tant de groupes, FALLEN EIGHT affiche un joli potentiel sur le papier mais fini par décevoir en n’accouchant d’un disque prévisible, sans surprise et surtout très lassant.Il le prouve sur « Reborn », Clément possède un sacré potentiel vocal en chant clair mais cette démarche metalcore gâche un peu notre plaisir. Rise & Grow aurait mérité d’être interprété uniquement en chant clair pour mettre en valeur et encore magnifier le travail sur les lignes vocales, la complémentarité avec la violence des riffs et l’attractivité des mélodies.

Oshyrya (5,5/10)

 

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Autoproduction / 2016

Tracklist (23:28 mn) 01. Reborn 02. Come From The Sky 03. Final Shot 04. Breath Of The Ages 05. Light 06. Worst Nightmare

Black Stone Cherry – Kentucky

Black-Stone-Cherry-KentuckyKentucky, un nom d'album qui sonne comme un retour aux sources pour le groupe d'Edmonton. Un cinquième opus qui démarre avec la saturation calée au maximum, une production plus rugueuse, plus brut de décoffrage, de là à y voir le signe que l'ancien label Roadrunner avait tendance à calmer leurs ardeurs, il n'y a qu'un pas… Mais coller de la distortion partout à fond les manettes, laisse perplexe, et ce n'est pas un gage d'authenticité en matière d'agression sonore. Le choix d'avoir produit l'album en famille chez soit et sans proucteur n'était peut pas très avisé finalement.
La toile de fond ne fond pourtant ne bouge pas tant que ça, le groupe délivre encore des compositions entre grunge de Seattle (un poil de Soundgarden et ce chant digne d'Eddie Vedder de Pearl Jam), rock sudiste et hard rock. Le premier titre manque de mordant malgré la crasse apportée par la production et Black Stone Cherry préfère la lourdeur de pachyderme pour asséner quelques passes rythmiques bien senties ( " Shakin' My Cage " ), agrémentées de quelques envolées de soliste. Un " Soul Machine " , débordant de groove en revanche emporte le morceau, et pour le coup la saturation n'apporte rien. On gardera aussi " Hangman " solide, qui aurait gagné à ne pas trainer avec un démarrage interminable, tandis que " Rescue Me " frappe d'entrée de jeu. Le blues rock de " Cheaper To Drink Alone " accroche aussi les conduits auditifs. La fin de l'album est moins inspirée " Feelin Fuzzy ", " Darkest Secret ", " Born To Die " ne laissent guère d'empreinte. "Côté ballades, le groupe aligne le bon et le mièvre, un " Long Ride " efficace et accrocheur, côtoie un " The Rambler " qui achève bien mollement l'album. Autre cheveu sur la soupe, la reprise de " War " la chanson d'Edwin Starr, déjà revue par Bruce Springsteen et Frankie Goes To Hollywood, la version du Kentucky avec cuivre, coeurs et saturation n'apporte pas grand chose. Kentucky laisse le sentiment que le groupe est passé à côté de quelque chose, un producteur, deux compos de moins auraient sans doute fait la différence. Dommage.

Hamster (06/10)

www.blackstonecherry.com

www.facebook.com/blackstonecherry

Mascot Records / 2016

Tracklisting : 01. The Way Of The Future 02. In Our Dreams 03. Shakin' My Cage 04. Soul Machine 05. Long Ride 06. War 07. Hangman 08. Cheaper To Drink Alone 09. Rescue Me 10. Feelin' Fuzzy 11. Darkest Secret 12. Born To Die 13. The Rambler