oshy_07082016_Blood_HammLe nombre de groupe qui possède le terme “Hammer” dans leurs patronymes ne cessent ne me surprendre. Pourquoi cet outil en particulier plait-il tant ? ( à moins qu’une acception qui m’est inconnue explique cela). D’autres outils comme les tournevis ont moins de succès. Loin des HAMMERFALL, HAMMER FIGHT ou HAMMERHEART (oui une chanson de BATHORY et un label), les américains de BLOODY HAMMERS sont de retour avec Lovely Sort of Death. Deux années se sont écoulées depuis Under Satan’s Sun (chronique ici) qui ne nous avait pas spécialement emballé.

Faire de la darkwave n’est pas aussi simple que cela. Tout passe par l’atmosphère et on peut vite tomber dans le ridicule, le kitsch. BLOODY HAMMERS se plait à jouer un peu maladroitement avec les images et les symboles. Il suffit de voit la pochette de ce disque et cette tête de bouc un peu maladroitement ajoutée sur le visage d’une femme nue pour se rendre compte que la ligne rouge n’est jamais très loin. Mais contre vents et marées, Anders Manga et sa compagne font leur tambouille dans leur coin, insensibles au monde extérieur. Et autant Under Satan’s Sun avait raté très largement sa cible, autant Lovely Sort of Death débute sous les meilleurs auspices avec un « Bloodletting on the Kiss » étonnamment réussi. Comme quoi, tout peut toujours arriver. Ne crions pas tout de suite au génie mais il est vrai que pour une fois Manga a réussi son coup pour tisser une atmosphère intéressante, un voile sombre et délicat magnifier par une utilisation intelligente de nappes électro. Entre sa voix monotone, les deux notes de piano et ces claviers la mayonnaise prend. L’espoir est permis pour les amateurs de beautés gothiques.

A l’exception de quelques riffs de guitares un peu plus appuyés que les autres, le propos de BLOODY HAMMERS reste très rock, très et accessible. Cela s’apparente à un PARADISE LOST, période One Second et Host ou d’un TYPE OF NEGATIVE des derniers disques. Il est amusant de constater le décalage entre l’image véhiculée par le groupe et la réalité de sa musique. Nous sommes loin du culte sataniste et plus proche d’un Halloween pour grand public. L’objectif est évidemment de proposer des titres accrocheurs et contrairement à Under Satan’s Sun, BLOODY HAMMERS réussit ici son pari. Tout n’est pas génial mais la qualité moyenne s’est sensiblement élevée. Grandiloquent et un peu suranné, Lovely Sort Of Death contient pourtant son lot de bons moments gothiques / darkwave. Qui l’eut cru alors que votre serviteur commençait déjà à affûter ses lames à l’entame de cette chronique ?

Oshyrya (07/10)

 

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Napalm Records / 2016

Tracklist (48:20 mn) 01. Bloodletting On The Kiss 02. Lights Come Alive 03. The Reaper Comes 04. Messalina 05. Infinite Gaze To The Sun 06. Stoke The Fire 07. Ether 08. Shadow Out Of Time 09. Astral Traveler 10. Catastrophe