oshy_28082016_NervoSi vous aviez un jour un doute quant à l’intérêt que porte la gente féminine pour notre genre musical préféré, les brésiliennes de NERVOSA vont rapidement remettre les pendules à l’heure. En effet, elles ne font pas dans le doux et subtil, chacun de leur album apporte son lot de brûlots trash à même de faire palpiter le cœur des plus bourrins d’entre nous. Victim of Yourself (chronique ici) en 2014 avait ouvert les hostilités et installé le groupe en position de solide outsider.

Agony présente douze nouvelles chansons assez courtes, directes et sans filtre. Dans la continuité de Victim of Yourself, les brésiliennes continuent de distiller un trash old-school très orienté années 80, dans l’ombre des maîtres du genre KREATOR ou SLAYER pour n’en citer que deux. Le propos se veut plus violent et plus tranchant qu’en 2014 mais sans révolution sur le fond. Prika Amaral s’avère être une machine à riff particulièrement efficace, elle parvient à mêler technique et agressivité. Ses courts soli confirment son talent et montre une jeune femme en pleine possession de ses moyens. Chaque membre de ce trio assure ses parties avec sérieux et application. Pitchu Ferraz en impressionnera plus d’un derrière ses fûts. Dommage que le son de batterie apparaissent parfois un peu trop brut. Enfin Fernanda Lira apporte un supplément d’âme à la musique de NERVOSA par ses lignes de basses et surtout son chant. Incroyable de constater l’intensité des hurlements qu’elle parvient à produire. Les titres d’Agony s’enchainent à vive allure, sans temps mort, et il faudra attendre « Wayfarer », très bluesy avec un chant majoritairement clair, qui clôt le disque pour découvrir un autre aspect de l’identité musicale du trio, plus posé et inattendu. Pour le reste, cela reste du grand classique, bien foutu, solide et appliqué mais sans grande surprise ni prise de risque.

Si vous avez apprécié leur premier disque, vous devriez à nouveau tomber sous le charme de NERVOSA avec Agony. La démarche n’a pas vraiment changé, du rétro thrash encore et toujours. L’expérience aidant, NERVOSA affine son propos sans parvenir pourtant à prendre de la distance avec ses influences, toujours aussi évidentes à chaque écoute. Pour durer, NERVOSA devra s’affirmer et trouver sa propre voie.

Oshyrya (06/10)

 

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Napalm Records / 2016

Tracklist (48:05 mn) 01. Arrogance 02. Theory Of Conspiracy 03. Deception 04. Intolerance Means War 05. Guerra Santa 06. Failed System 07. Hostages 08. Surrounded By Serpents 09. CyberWar 10. Hypocrisy 11. Devastation 12. Wayfarer (Bonus Track)