oshy_06082016_Th_Orde_o_IsrafeLes Suédois de THE ORDER OF ISRAFEL avait connu des débuts honorables en 2014 en publiant un premier album intitulé Wisdom (chronique ici). Tout était propre, appliqué et sérieux mais sur le papier la barre était placée très haute puisque Napalm n’hésitait alors pas à évoquer les parrains du genre Doom métal, CATHEDRAL ou encore PENTAGRAM, pour mettre en lumière ses nouveaux poulains. Cela ne leur a pas forcément rendu service tant la comparaison ne s’avérait pas des plus flatteuse. Le bullshit promo c’est bien mais cela fini par desservir les premiers concernés. Deux ans plus tard, ayant entre temps tourné en Europe et accumulé de l’expérience, les Suédois reviennent nous voir avec un nouvel album sous le bras, Red Robes.

La recette de base n’a pas fondamentalement changé, l’orientation doom old-school reste prégnante. Après une courte intro, le premier riff de « Staff in the Sand » déchire les enceintes et impose brutalement l’impact et la lourdeur si typique du Doom. Lent et poisseux à souhait, section rythmique et guitares posent des fondations monolithiques sur lesquelles peut s’ébattre Tom Sutton. Ce dernier a accepté la lourde tâche, par son chant, de donner du sens et une identité aux compositions du groupe. Tout en conservant les caractéristiques de leur genre de prédilection, THE ORDER OF ISRAFEL a souhaité y intégrer des touches plus rock. Les soli de guitares s’écartent des canons du Doom pour montrer une vivacité, une technique et une dimension mélodique que ne renieraient pas les géniteurs de ce mouvement (BLACK SABBATH en tête). Les Suédois ont sagement suivi le sillon tracé mais libéré de l’ombre des plus grands, le quartet se lâche et parvient même à accélérer ici et là comme sur « In Thrall to the Sorceress ». Ce vent de fraîcheur salvateur est plus qu’agréable. Le constat s’applique aux petites intro folks qui ouvrent par exemple « Swords in the Sky ».

Avec Red Robes, THE ORDER OF ISRAFEL confirme à la fois son orientation musicale inaugurée sur Wisdom mais les Suédois semblent afin réussir à s’approprier ce style et montre un peu de caractère et d’originalité. Ecrasé sous le poids de ses influences, le quartet n’avait pas paru sous son meilleur jour en 2014. Après avoir longuement tâtonner, ils semblent avoir enfin trouver une identité propre. Il était temps car le public peut vite perdre patience.

Oshyrya (07/10)

 

Site Officiel

Facebook Officiel

 

Napalm Records / 2016

Tracklist (43:21 mn) 01. Staff In The Sand 02. The Red Robes 03. In Thrall To The Sorceress 04. Swords To The Sky 05. Von Sturmer 06. Fallen Children 07. A Shadow In The Hills 08. The Thirst