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Je vous parlais encore récemment lors de la chronique du dernier album de Leviathan (chronique ici) de ces nombreux « one man band » qui m’ont vraiment  touché et qui sont devenus monnaie courantes au sein de notre scène Metal Extrême. The Clearing Path est un nouvel exemple de ces instrumentistes talentueux et touche à tout comme Wrest (Leviathan) ou Austin P. Lunn "Skallehammeren" (Panopticon chronique ici). Née sur les cendres du groupe Thy Solace, The Clearing Path est l’œuvre d’un artiste italien Gabriele Gramaglia. On pourrait situer  le champ d’actions de sa musique entre le Black Metal Progressif d’un Enslaved ou d’un Borknagar et le Black Metal plus virulent et toujours très dynamique des américains de Woe.

 
Watershed between Earth and Firmament était au départ la démo de The Clearing Path, elle servait certainement à Gabriele pour démarcher de futurs labels. J’en profite d’ailleurs pour remercier Loïc (Autokrator/N.K.V.D) de m’avoir mis en relation et de m’avoir fait découvrir la musique de Gabriele ! Sachez que je ne suis pas le seul à avoir été agréablement surpris par la qualité de composition et d’emballage sonore de Watershed between Earth and Firmament puisque Avantgarde Music a signé The Clearing Path et l’édite au format CD ce 11 Juillet 2015 !


La qualité du son est absolument surprenante pour une jeune formation de cette envergure ! Elle est d’autant plus remarquable qu’elle est l’œuvre intégrale de Gabriele dans son Home Studio le tout ayant été confié à son ami  de longue date Mark Gervasio pour le mastering au Effort Studio en Italie. La production est ample et pleine de reliefs avec une basse / batterie comme je les aime ainsi que de luxurieux arrangements ! Du tout bon en somme !


Comme je le disais dans l’introduction The Clearing Path développe dans sa musique un Black Metal très dynamique et vindicatif à l’instar des américains de Woe (facebook officiel ici) que votre humble  serviteur vous recommande grandement au passage. C’est vraiment prégnant tout au long des six titres de Watershed between Earth and Firmament et en particulier sur le très énergique second morceau « Sacred Mountain » ! Je pense que la voix hurlée de Gabriele n’est pas étrangère non plus à ce ressenti. The Clearing Path y ajoute un fort penchant pour des pérégrinations progressives psychédéliques qui souvent m’ont évoqué les instrumentations de Esoteric. Ecoutez « Holy Waters » ou « Atop The Throat, My Glance Cautiously Surveys The Depths » vous verrez que l’on est vraiment proche de certaines instrumentations du CD2 de The Maniacal Vale ! Sur d’autres morceaux on est plus dans un esprit Progressif et Black Metal pérennisé par des groupes comme Enslaved ou Borknagar avec des chœurs discrets mais efficaces : la fin de « Sacred Mountain » ou « Goddess Aura » et « My Wild Goose Chase ».


Bref Watershed between Earth and Firmament nous scotche tout du long de ces six titres. Le seul reproche que l’on pourrait faire c’est qu’il est trop court ! A Metalchroniques.fr nous espérons très vite une suite ! Comme vous devez le deviner The Clearing Path  est un groupe à suivre de très près ! Je vous garantis un voyage vers des contrées Black Metal détonantes et climatiques ! Ne loupez pas le coche les amis car comme avec Downfall Of Nur (ma chronique ici) nous assistons à une relève du Black Metal par de jeunes artistes vraiment très doués ! A suivre également l'autre projet de Gabriele qui se nome Summit (facebook officiel ici). 


FalculA 8/10


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Bandcamp Officiel (album en streaming intégral)


Avantgarde Music / 2015
Tracklist (29:30) : 1. Holy Waters 2. Sacred Mountain 3. Goddess Aura 4. Atop the throat, my glance cautiously surveys the depths 5. My wild goose chase  6. This river will carry me towards the grandest light. 

Une nouvelle fois, je me permets une petite incartade à mon programme (sur lequel j’ai déjà pris énormément de retards au passage putain de merde !) afin de vous parler d’un groupe allemand de Death Metal qui a fortement marqué mon année 2013. En effet Sulphur Aeon avait sorti l’excellent et unanimement salué Swallowed by the Ocean's Tide, son premier album qui figurait dans mes Tops pour cette année. Il faisait suite à un EP Deep Deep Down They Sleep (2012) sorti un an avant et qui lui-même déjà jetait les bases de son Death Metal  musclé flirtant avec le Brutal Death mais très gracieux et ambiancé, le tout baignant dans une atmosphère occulte et des thèmes Lovecraftiens notamment le mythe de Cthulhu. Sulphur Aeon est un trio formé par deux musiciens du groupe de Black Death Metal December Flower (r.i.p) Torsten Horstmann (Guitares / Basses), Daniel Dickmann (Batterie) et du chanteur Martin Hellion. Musicalement je les rapproche un peu des Egyptiens de Scarab que j’ai chroniqué dernièrement (chronique ici) ou des surdoués Britanniques de Ageless Oblivion même si ses derniers arborent des contours plus Techno Death Metal et Progressifs.


C’est donc début avril que Sulphur Aeon nous propose son dernier album Gateway To The Antisphere qui bénéficie dans sa forme d’un joli travail d’artwork et de packaging ! La coréalisation dans ces domaines des deux labels  Imperium Productions (leur site ici) et Ván Records (leur site là) est une réussite totale ! L’objet est vraiment chouette et vous sera proposé en version cd digipack ou en version 2LP le tout avec livret illustré. Vraiment rien à redire de ce côté-là ! Le groupe est coutumier du joli travail d’emballage puisque leur premier album bénéficiait d’attentions similaires et c’est une nouvelle fois Ola Larsson (Disma, King Of Asgard, Thy Primordial) qui s’est chargé de l’illustration.


Pour ce qui est du son le groupe s’en est remis au  Feire Records Studio, un studio Allemand et on peut dès le second titre se rendre compte de quelques petits changements dans le traitement sonore en comparant avec leur première réalisation. Le rendu général est moins Atmosphérique et plus frontal même si les compositions gardent tout de même ce cachet alambiqué et ambiancé. Comme avec Scarab la production souligne le rôle majeur et central de la batterie qui est bien mise en avant comparé à celle de Swallowed by the Ocean's Tide. Là encore le jeu de batterie volubile, ample, intense est rempli de subtilité de Daniel Dickmann peut être comparé à ce que fait Hatem El Akkad dans Scarab.


L’entame du second titre de l’album « Devotion To The Cosmic Chaos » nous met tout de suite au diapason de ce qui va suivre sur le reste de l’album ! On mesure très vite l’importance et la virtuosité de la batterie dans la musique de Sulphur Aeon avec ses roulements, ses temps / contretemps, ses embardées au grand galop faisant place à un blasbeats virulents ainsi qu’une sur abondance sur le jeu de timbales qui rappelle un peu ce qui se faisait dans le Black Metal made in 90s. C’est d’autant plus agréable que les autres instruments suivent le rythme imposé avec classe et maestria ! Comme sur les réussis et titanesques « Abysshex », « Titans »  et « He Is The Gate ».

 
Mention spéciale aux guitares de Torsten sur  « Calls From Below » et son large panel de riffs,  « Devotion To The Cosmic Chaos » avec son aura Black Metal poignante et mystique ou « Seventy Steps » avec ses leads guitares Heavy metal de toutes beautés. Ainsi qu’à la voix de Martin Hellion toujours entre le registre de Shagrath (Dimmu Borgir) et des Deathgrowls biens puissants.

 
Au final et près de 52 minutes plus tard, force est de constater que Sulphur Aeon remet le couvert d’une  belle manière. Bon j’ai bien un petit reproche qui se situerait au niveau de la basse qui reste noyée dans le mix final et dont le jeu manque un peu de caractère par rapport aux autres instrumentations. Mais de manière générale mon impression est plus que positive ! Comme pour l’album de Scarab je recommande grandement l’écoute de ce Gateway To The Antisphere aux personnes réclamant un Death Metal varié, virtuose mais pas trop, ultra efficace et bourrin quand il le faut ! A bon entendeur !

 
FalculA 8/10


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Bandcamp officiel
Si vous êtes intéressé voici un autre bandcamp où vous pourrez consulter le reste de leur discographie.


Imperium Productions, Ván Records / 2015
Tracklist (51:47) : 1.  … to Drown This World 2. Devotion to the Cosmic Chaos 3. Titans 4. Calls from Below 5. Abysshex 6. Diluvial Ascension – Gateway to the Antisphere 7. He Is the Gate 8. Seventy Steps 9. Onwards… Towards Kadath! 10. Into the Courts of Azathoth 11. Conclusion …    

Scarab – Serpents of the Nile

Il y a quelques mois je me suis décidé à vous parler de ViciSolum Productions. Un label dont je découvre peu à peu l’excellent travail. Comme ce que je disais récemment d’autres labels dont j’apprécie énormément le travail, ViciSolum Productions impressionne par la diversité et la qualité des productions composant leur catalogue. Là encore vous serez idiots de ne pas aller faire un tour sur le Bandcamp du label qui met à votre disposition en streaming l’intégralité de son catalogue ! (Bandcamp de ViciSolum Productions ici). Après Grorr (chronique ici) et Oceanwake (chronique ici), intéressons-nous à  Scarab, une autre de leurs signatures.


Cette formation de Death Metal nous vient d’Egypte, du Caire plus précisément. Originellement officiant sous le nom de Hate Suffocation, nom avec lequel il a réalisé deux démos : Destruction en 2004 et The Project Humanity en 2005. C’est en 2006 que Scarab prend son nom actuel ! Fort d’un Blinding the Masses sorti en 2009 où le groupe nous exposait un Death Metal non dénué d’intérêts, sinueux et massif aux frontières du Brutal Death Metal. Cet album, premier effort longue durée de Scarab souffrait d’une production un peu brouillonne mais c’était chose excusable par la qualité des compositions qu'il renfermait et le fait qu’il s’agissait d’un premier effort autoproduit.


Scarab nous revient-donc en Mars 2015 avec une nouvelle galette au titre évocateur puisque il s’agit de Serpents of the Nile ! Dès le premier abord on remarque l’artwork qui est l’œuvre de Rusalkadesign (Facebook Officiel ici) et est assez chouette avec un graphisme soigné ainsi qu'un packaging de malade. D’emblée on est aussi frappé par la qualité de la prise de son très organique et équilibré ! Le travail du Alan Hurley's Studio ainsi que le mastering au Hertz Studio est remarquable ! La sonorisation de la batterie m’a particulièrement emballé ! En plus ça tombe bien vu que le marteleur de futs Hatem El Akkad est très loquace et brillant ! Bref on sent que le groupe prend une nouvelle dimension en nous exposant un travail très « pro » !


Les autres musiciens ne sont pas en reste puisqu’ils font preuve d’une dextérité exemplaire. Comme on pouvait le sentir lors de leurs premiers efforts, les compositions de ce dernier skeud communiquent toujours cette progressivité de tous les instants mais ne perdent jamais la ligne de mire qui reste une efficacité impressionnante. La majeur partie des morceaux de Serpents of the Nile sont long et dépassent les 7 minutes mais paradoxalement le temps passe très vite. Un titre comme « Funeral Pharaoh » exprime bien mes dires et regorge de rebondissements rythmiques et d’attaques typiquement Thrash Metal et Brutal Death Metal ainsi que d’une emphase EPIC soutenue par des ambiances orientales et de légers claviers. On peut remarquer que ces ambiances orientales parsèment  la quasi-totalité de l’album mais elles restent assez discrètes et le propos Death Metal l’emporte largement.

 
Il est vrai que l’on pense toujours un peu à Nile mais on sent une réelle volonté de Scarab à s’extirper de cette influence en multipliant ces attaques Thrash Metal qui deviennent la marque de fabrique de nos égyptiens. Le long et volubile « Visions Of A Blood River » démontre bien ce que je dis ! J’ai adoré les passages en blastbeats rouleau compresseur de « Spells Of Coming Forth By Day » qui font méchamment headbanguer ! Là encore j’insiste sur le jeu de batterie ultime et parfait !


Cet album s’avère être un chouette skeud de Death Metal varié allant du Brutal Death Metal au Thrash Metal en passant par des ambiances orientales et d’autres instants plus Heavy Metal avec un duo de guitaristes éloquents ! Le tout est très EPIC ! Si en plus on prend en compte la progression au niveau du son et divers autres éléments comme l’artwork, on ne peut qu’encourager la démarche de Scarab. Comme pour les algérois de Lelahell (chronique ici)  je choisis de noter fort mais juste !


FalculA (8/10)

 
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ViciSolum Productions/ 2015 
Tracklist (55:41) : 1. Calling Forth the Ancient Spirits of Kemet 2. Visions of a Blood River 3. Spells of Coming Forth by Day 4. Serpents of the Nile 5. Pyramid of Illusions 6. Funeral Pharaoh 7. The Afterlife Illusions 8. Days of a Burial Mask.