Author Archive

axel_rudi-DIAMONDSBien que véritable star Outre-Rhin, Axel Rudi Pell n’en est pas moins quasiment inconnu en France. Pourtant ce guitariste extrêmement talentueux, qui a débarqué sur le tard dans l’industrie musicale à la toute fin des années quatre-vingt, a accouché d’un incroyable nombre l’albums (environ un par an), s’étant entouré de musiciens particulièrement compétents. 

Ce « Diamonds Unlocked » surprend de par sa démarche, car même si Axel Rudi Pell a toujours aimé faire des reprises, cet album n’est constitué, à part l'intro, que de morceaux plus ou moins connus repris à sa sauce.

Son style très oldschool, dans la lignée de ses aïeux germaniques (Uli Jon Roth, Michael Schenker, etc…), est magnifiquement amalgamé, permettant à l’ensemble, à priori décousu, de sonner uni. De même les soli sont parfaitement rendus, agissant comme de véritables cartes de visite. A noter que l’incontournable batteur Mike Terrana fait partie de l’équipe accompagnant Axel Rudi Pell, et que son jeu moins démonstratif qu’à l’accoutumée, s’intègre fort bien au répertoire choisi. La palme revient au chanteur Johnny Gioeli, qui avait déjà impressionné en live, et qui là enfonce le clou, même si son côté FM (qui colle bien aux titres les moins Metal) peut parfois dérouter.

Pour ce qui est des reprises proprement dites, elles sont globalement de bonne facture, même si pas mal de compositions choisies sont relativement obscures. La seule réelle déception viendra de « Love Gun » de Kiss, transformée pour l’occasion en espèce de ballade exsangue d’intérêt, alors que de prime abord en consultant la liste des chansons, elle semblait la plus prometteuse. Respectant cette logique inversée, « In the Air Tonight » de Phil Collins est particulièrement réussie.

A défaut de captiver « Diamonds Unlocked » permet de passer un bon moment, et a sa place dans l’autoradio pour les grands trajets sur autoroute. Même si il est plus destiné aux fans du guitariste, ce disque permettra aux non initiés de mesurer l’étendue de ses capacités.

Murder One (06/10)

www.axel-rudi-pell.de

SPV – Replica / 2007

Tracklist (55:23) : 01. The Diamond Overture (Intro – Axel Rudi Pell) 02. Warrior (Riot) 03. Beautiful Day (U2) 04. Stone (Chris Rea / The Law) 05. Love Gun (Kiss) 06. Fools Game (Michael Bolton) 07. Heartbreaker (Free) 08. Rock the Nation (Montrose) 09. In the Air Tonight (Phil Collins) 10. Like a Child Again (The Mission) 11. Won't Get Fooled Again (The Who)

 

Primal Fear – New Religion

Je suis bien embêté par ce septième album studio de Primal Fear, car j’ai toujours été un fervent défenseur du groupe, qui, à défaut d'être original et renversant, se maintenait bien dans son registre Heavy / Speed / Power. Seulement voila depuis Seven Seals (2005), dernier disque en date des Allemands, un chamboulement important s’est produit, ses ventes faisant plus que stagner, Primal Fear s’est fait virer par Nuclear Blast. Le groupe a trouvé refuge chez Frontiers Records, un label Italien.

Pas la peine d’entrer dans une description titre par titre, à part « Sign Of Fear » et « New Religion » qui sortent très franchement du lot, faisant penser à du Halford, le reste du disque oscille entre du sous-Primal Fear pour le meilleur et une espèce de heavy mou pour le moins bon.

En fait tout ne peut pas être mis sur le compte du manque d’inspiration car même les morceaux dans la tradition du groupe comme « Blood On Your Hands », « The Curse Of Sharon » ou encore « Psycho » se retrouvent affublés de passages lents avec synthé (par ailleurs très présent sur quasiment l’ensemble du disque), les affaiblissant indéniablement, et dénotant un choix artistique délibéré.

Le pire est atteint avec le soupièsque « Everytime It Rains » ou Simone Simons d’Epica vient pousser la chansonnette. Rien à voir avec du Primal Fear, et si c’est avec ce genre de titre que le groupe entend conquérir un nouveau public, je lui souhaite bien du courage. Dans le même ordre d’idée, « Fighting The Darkness » prête à sourire avec son passage prog pompeux tout droit piqué au générique de l’émission champs élysées de Michel Drucker.

Comme si cela ne suffisait pas, le disque s’achève avec une power ballade : « The Man (That I Don't Know) ».

À l’instar du phénix qui renaît de ses cendres, la pochette (par ailleurs la plus laide jamais utilisée par le groupe) semblait suggérer une renaissance du groupe, mais là on s’approche tout doucement de la crémation. Si ce comme son titre l’indique, ce piètre album constitue la nouvelle religion Primal Fear, je m’en vais aller grossir les rangs des athées ! 

Murder-One (3/10)

 

Site Officiel : http://primalfear.rocks.de/
Myspace Officiel : http://www.myspace.com/primalfearofficial

Frontiers Records / 2007

Tracklist (54:02) : 01. Sign Of Fear 02. Face The Emptiness 03. Everytime It Rains 04. New Religion 05. Fighting The Darkness 06. Blood On Your Hands 07. The Curse Of Sharon 08. Too Much Time 09. Psycho 10. World On Fire 11. The Man (That I Don't Know)

blitzkrieg-theatreBlitzkrieg est un groupe de Heavy-Metal britannique qui après avoir raté le train de la New Wave Of British Heavy Metal a connu bien des péripéties, splittant très régulièrement pour finalement à chaque fois réapparaître comme par magie. Cette formation pourrait dont être totalement anecdotique, seulement voila, à l’image de son leader et chanteur Brian Ross, elle sort réellement du lot affichant depuis toujours de bien belles qualités.
« Theatre Of The Damned » est un évènement dans la carrière du groupe, car outre le fait qu’il en soit le septième album studio, c’est le tout premier à arborer un pochette digne de ce nom, la qualité des précédentes étant inversement proportionnelle à l’intérêt du contenu, et dieu sait qu’elles étaient immondes !
Blitzkrieg au long de ces dix compositions soignées, propose un album de Heavy-Metal traditionnel avec une production suffisamment moderne et surtout puissante permettant à ce « Theatre Of The Damned » de ne pas verser dans le sentimentalisme. A ce sujet, détail amusant, le co-producteur de ce disque n’est autre que Biff Byford de Saxon.
Que ça soit au niveau des guitares ou du chant, ce disque a tout du chaînon manquant entre du Judas Priest énervé et du King Diamond, excusez du peu. Les soli sont passionnants, jouant parfaitement leurs rôles en venant rehausser encore chaque titre. « Into the Light » et ses  multiples facettes fait un peut figure d’ovni au milieu de ces hymnes au headbanging, mais ayant manifestement bénéficié de soins particuliers, malgré son côté déstabilisant, il ne serait pas loin d’être le titre le plus abouti de ce disque.
Si tous les contemporains de Blitzkrieg pouvaient afficher une telle santé, les fans de Heavy Metal navigueraient tous dans un océan de béatitude… Pour peu que l’on adhère au chant, je vous le concède assez particulier, « Theatre Of The Damned » apparaît comme l’un des album majeurs du style pour cette année 2007.
Nota : L’édition limitée digipack contiendra les bonus « Armageddon », « Blitzkrieg » (réenregistrement du titre repris par Metallica sur le maxi « Creeping Death ») ainsi que les vidéos live filmées au Sweden Rock 2006 « Escape From the Village » et « I'm Not Insane », également disponibles au format iPod Vidéo.

Murder One (08/10)

www.blitzed-alive.com

myspace.com/absoluteblitzkrieg

 

Armageddon Music – Underclass / 2007

Tracklist (44:58) : 01. Theatre of the Damned 02. The Phantom 03. Devil's Spawn 04. My Life is My Own 05. Spirit of the Legend 06. The Passing 07. Into the Light 08. Tortured Souls 09. Together We Are Strong 10. Night Stalker