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Kataklysm – Serenity In Fire

Avec cette nouvelle sortie, Kataklysm restera sans conteste un groupe les plus actifs de la scène metal en 2004. Sorti chez Nuclear Blast, cette petite bombe conjugue avec une étonnante habileté death mélodique et brutal death, le tout agrémenté de quelques parties qui tendent légèrement vers le riff à consonance "Black metal" (comme sur " For All Our Sins " et plus même sur " Under The Bleeding Sun ").

L'influence des groupes suédois est évidemment très perceptible au niveau des parties mélodiques tendant tantôt vers le heavy metal tantôt vers le thrash, et on se doute aisément que ces messieurs n'ignorent pas l'existence de groupes tels que Dark Tranquility, mais on retrouve dans cet albums nombre d'éléments qui me feraient presque dire qu'ils sonnent canadiens, car des sonorités communes avec par exemple Cryptopsy sont assez évidentes, notamment au niveau de la voix. Les désormais notoires " hyperblast " du groupe sont toujours bel et bien là, ainsi que ce groove bien propre à Kataklysm qui a raison de l'individu même le plus statique qui se surprend inconsciemment à headbanguer comme un taré. Les qualités techniques des musiciens, et en particulier du batteur, sont évidemment à des lieues de tout reproche, et la voix est variée, adaptant parfaitement son registre aux passages concernée, et d'une intensité appréciable

La production est de qualité, donnant beaucoup de puissance aux parties lentes et/ou lourdes des morceaux. Il faut souligner le son de batterie qui est plus que réussi, et fait sauter aux yeux la grande maîtrise technique du monsieur. Avec ce nouvel album Kataklysm s'affirme donc comme un leader incontestable de la scène death metal actuelle, et bénéficiant des services d'un label d'une telle envergure qu'est Nuclear Blast, Kataklysm risque d'aller encore plus loin, et en affinant un peu plus son style personnel pourrait même devenir un des apôtres de la scène death metal de ce début de XXIème siècle.

Nekurat \m/ (08,5/10)

www.kataklysm.swizcorp.com

www.myspace.com/kataklysm

Nuclear Blast – M10 / 2004

Track listing (38:29) 1. The Ambassador of Pain 2. The Resurrected3. As I Slither 4. For All Our Sins 5. The Night They Returned 6. Serenity in Fire 7. Blood on the Swans 8. 10 Seconds from the End 9. The Tragedy I Preach 10. Under the Bleeding Sun

Bestial-MockeryevokeAttention âmes sensibles s'abstenir !
Bestial Mockery est de retour et ne fait pas semblant ! Encore plus Bestial que leur précédent et premier opus, ce "Evoke The Desekrator" est aussi musicalement plus abouti. La musique délivrée par Bestial Mockery est un black/thrash teinté d'influences death, et comportant de nombreuses sonorités rappelant la scène black/thrash australienne (Destroyer 666, Gospel Of The Horns, Atomizer…). Quelques solos de tronçonneuse, sans lesquels Bestial Mockery ne serait pas Bestial Mockery, ponctuent les morceaux au long de l'album.
 
Cet album fait une parfaite synthèse de l'influence des grands anciens comme Venom, Bulldozer, ou encore Possessed, et le son black/thrash très typé australien. Les compositions comportent de nombreuses parties assez basiques tout en gardant bon nombre de petites finesses mélodiques ou rythmiques, et sont par contre d'une sauvagerie rarement égalée ces derniers temps. La voix est extrêmement agressive, un peu à la manière de celle de Mika Lutinnen d'Impaled Nazarene, et débite des paroles qui n'ont pour thèmes que la mort, la destruction, les ténèbres et le mal. Les guitares ont un son bien " thrash ", et sonnent bien mieux que les guitares nasillardes et suraiguës des groupes de black metal, car si il y a bien une chose à préciser par dessus tout, c'est que Bestial Mockery est un groupe composé de thrasheurs, et que ça s'entend !
 
Ici, même si la musique a un côté black metal assez prononcé, nos 4 bonshommes ont parfaitement digérés leurs influences thrash et leur musique a un côté " thrashisant " très prononcé et bin influencé par les maîtres de la première génération que j'ai cité plus haut. Les riffs tranchants que les guitares assènent tels des décharges de mitraillette font automatiquement headbanguer, et si ce n'est la voix, par moments (comme su l'énorme " Goats Feast " ) la musique est purement thrash, ce renforcé par des soli épileptiques à la Slayer, suivis sur certains morceaux d'un de ces fameux solos de tronçonneuse. Le tout est soutenu en continu par une basse vrombissante et ronronnante, dont la saturation baveuse ferait presque pâlir Lemmy !
 
Ce " Evoke The Desecrator " est donc un album qui apporte un peu de changement dans le monde un peu trop autosuffisant des musiques extrèmes, et se démarque des pandas cloutés crachant du feu et du sang de carnaval qui se sont multipliés tels des rongeurs ces derniers temps. Bestial Mockery tout en restant bien influencé par la scène black metal incorpore ici parfaitement ses influences thrash, et présente de très fortes similitudes avec la scène black/thrash australienne, et seuls les quelques éléments death metal présents dans les compositions le différencient, mais sont une fois de plus parfaitement incorporés dans les morceaux, qui y gagnent en qualité.
Un des albums qui malgré sa sortie tardive dans cette année 2003 s'annonce déjà comme un des meilleurs de l'année.
 
Nekurat (08/10)

myspace.com/bestialmockery666

Osmose / 2003

Track listing (29:07) 01. Chainsaw Demon Return 02. Marching For Hell 03. Flash From A Razor 04. Death Upon The Holy Skies 05. Necromantic Ritual Desecration (Of A Sacrosanct Angel) 06. Fumes Of Glory 07 – Goats Feast 08. Soulburn 09. Necroslut 10. Evoke The desecrator

 

Ice Cake – Paradox

Formé en 1999, ce quatuor enregistre sa première démo durant l'été 2001, et ce Paradox est son premier album. Le groupe a assuré l'ouverture de festivals nationaux tels le RAIMESFEST (59) avec Edguy, Pain Of Salvation… ou encore Vouzier (08) avec Killer, Nightmare, Malediction…

Le groupe revendique des influences telles que Sevendust, Creed, Dream Theater, ou encore Freak Kitchen, et officie dans un style mélangeant fusion, power et ballades sirupeuses, ce qui rend l'écoute un peu déroutante et le fait que tous les morceaux soient de tels « fourres-tout » n'aide pas à les différentier les uns des autres. Les morceaux officient dans un registre trop épars et trop varié, et ce à l'échelle même d'un seul morceau, ce qui enlève en cohérence et il manque en fait à l'album en général un fil conducteur, ce qui fait que l'intensité n'est pas vraiment au rendez-vous. De plus les morceaux sonnent très nord-américains, et manquent aussi de personnalité, car encore une fois en « bouffant à tous les râteliers» Ice Cake sonne trop « connu », l'impression de découverte n'est pas là, mais au contraire l'effet produit est celui d'écouter éventuellement un inédit d'une des pointures nord américaine, et la confusion serait presque évidente sur certains morceaux avec cette impression de « déjà vu » gênante.

C'est vraiment dommage car les musiciens de Ice Cake sont loin d'être des débutants, et plus particulièrement le chant est d'une puissance et d'une précision très maîtrisée, et les guitares très bien exécutées. La production est elle aussi irréprochable, et le son de guitare est lourd et gras à la fois, parfait dosage entre ces deux éléments qui mettent bien en valeur les soli très bien exécutés par ailleurs.

En fait Ice Cake est un groupe très prometteur, sa musique est très maîtrisée au niveau de l'exécution, ceci étant sans doutes du au très bon niveau des musiciens qui composent le groupe, mais cet album manque vraiment de personnalité, et à mon avis en officiant dans des styles si différents en un espace si réduit qu'est un morceau de durée moyenne, et ce tout au long d'un album, les morceaux ont tendance à ne plus se différencier les uns des autres et à manquer cruellement d'originalité. Groupe à suivre avec attention, mais qui doit réussir à se détacher de ses influences envahissantes.

Nekurat (06/10)

 

Site internet : http://www.icecake.fr.st/

Anvil Corp – Wagram / 2003

Track listing : 1. Paradox 2. Still ALive 3. Précious Gift 4. Destiny 5. Lie 6. Signs Part I 7. Signs Part II 8. Black Mind 9. You Have To Pay 10. The Day The World ended