Avec Amon Amarth, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Le groupe est productif comme jamais.
Les Suédois nous proposent donc le tube de l’été 2025 avec « We rules the waves ». Une belle histoire de Vikings barbus et méchants, de vagues et évidemment de combats virulents. Bref, une routine guerrière dans laquelle nous replongeons avec un plaisir non dissimulé. Et l’on suppose qu’un nouvel opus risque d’arriver tantôt.
En attendant, Amon Amarth tourne aux États Unis avec Pantera.
Voilà presque une année que Seth a sorti son excellent dernier album La France des maudits. Les précurseurs du black-metal made in France s’amusent aujourd’hui et dévoilent une réinterprétation osée du « Initial B.B » de Serge Gainsbourg. Ce dernier aurait probablement apprécié cette réinvention décadente de son travail.
Nous avons connu Impureza avec leur précédent album, La Caída de Tonatiuh qui pratiquait un savant mélange de death-metal agrémenté d’influences flamenco. Les prestations fiévreuses des Orléanais ont fini de nous convaincre : Impureza, c’est du costaud. Alcázares, troisième album, arrive après huit ans d’attente.
Pourquoi changer une formule qui marche ? Impureza ne s’est pas posé la question ; le groupe continue sur sa lancée et y va à toute berzingue. Le death-metal prodigué par le quatuor est sans concession mais reste accessible au néophyte. Les incartades flamenco sont pertinentes, presque cinématographiques (l’intro « Verdiales », « Castigos Eclesiásticos », « Ruina del Alcázar »…). Elles apportent un vrai plus et affirment une personnalité forte.
Le premier morceau « Baja las tizonas de toledo » résume tout le savoir-faire du groupe en six minutes et vingt-sept secondes. La suite est tout aussi épicée : violente (« Covadonga ») mais toujours marquée par l’identité ibérique assumée du groupe (le tube « Pestilencia »). L’album s’écoute avec beaucoup d’intérêt et de plaisir. Il se termine avec le dantesque « Santa Inquisición » qui finit d’inscrire Impureza au Panthéon des formations qui comptent.
Alcázares, enrobé d’une superbe pochette nous évoquant Iron Maiden, est un donc album fort qui se démarquera sans aucun doute de la concurrence.
01. Verdiales 02. Bajo las Tizonas de Toledo 03. Covadonga 04. Pestilencia 05. Reconquistar Al-Ándalus 06. Murallas 07. La Orden del Yelmo Negro 08. Castigos Eclesiásticos 09. El Ejército de los Fallecidos de Alarcos 10. Ruina del Alcázar 11. Santa Inquisición