Author Archive

Degradation – Juggernaut

Juggernaut est le premier full length de Degradation (Chicago, formé en 2001) qui comptait jusqu’ici à son actif un seul EP (Unleashed) sorti en 2007. Cet album s’adresse avant tout aux fans de Thrash Metal assez agressif, dans la veine old school. Le groupe s’est d’ailleurs amusé à reprendre quelques morceaux de grosses pointures du genre (Testament etc.) mais aussi d’autres groupes comme Death par exemple, reprises que l’on peut aisément retrouver sur Youtube ou autres plateformes.

Reprendre un groupe comme Death implique une bonne maitrise technique, et cela se vérifie immédiatement avec Juggernaut, qui nous propose des compos techniques et rapides. Le groupe maitrise son sujet et est très carré. On regrettera juste une trop grande similitude entre les compos (on passe parfois de l’une à l’autre sans vraiment s’en rendre compte) et un manque flagrant de personnalité. Que l’on soit clair : Degradation est un bon groupe au potentiel évident, mais les morceaux qui composent ce premier album laissent quasiment tous un goût de déjà vu dans la bouche de l’auditeur. Il ressort donc de l’ensemble une certaine linéarité que le groupe peine à casser et qui me dérange en tant qu’auditeur, tout comme l’impression de me prendre un gros bloc sur la tronche. Aérer légèrement l’ensemble l’aurait très certainement rendu plus digeste. Seul le chant, qui fait parfois penser à celui de Metallica en moins bon (sur les premiers morceaux particulièrement) sort parfois des sentiers battus, car il n’est pas vraiment agressif (et bénéficie en plus d’un sous mixage, ce qui n’arrange rien).

Malgré une pochette qui donne un aspect très moderne à l’album, Degradation bénéficie d’un traitement du son plutôt old school, et dégage l’énergie et l’état d’esprit qui vont de pair avec ce traitement, cohérent donc, sauf pour l’artwork. On aurait d’ailleurs préféré que le son soit mieux travaillé, car il est parfois assez mal équilibré. En dehors de ces quelques défauts, Juggernaut reste un album de Thrash intense, qui va à fond du début à la fin. Sympa dirais-je, mais comme tant d’autres albums du même acabit. Rien de neuf sous le soleil du Thrash, donc.

Sheol [6/10]

 

Site officiel: http://www.degradationband.com

Facebook officiel:  http://www.facebook.com/degradationband

 

2011, Clawhammer PR

Tracklist (30:34min) 1. A Necessary Evil 2. Juggernaut 3. The Reckoning 4. Rise to Fall 5. Trail of Sin 6. Executioner…Slayer of the Light (The Crown cover) 7. Degradation 8. Thrill of the Kill

Avec Secret Veils Of Passion, Dies Irae (les mexicains, à ne pas confondre avec les polonais, les norvégiens, ou encore les chiliens du même nom…) fait son grand retour après un hiatus de neuf ans. Neuf ans ca passe vite parfois, tellement vite que je n’avais même pas remarqué l’absence de ce groupe… (Enfin, tout comme je n’avais pas remarqué non plus sa présence avant son split…).

Tout cela pour dire que revenir après neuf ans, c’est bien, mais déjà faut-il se montrer à la hauteur, sous peine d’être directement relégué au rang des retours inutiles voire foireux. Surtout pour ceux qui comme moi découvre le groupe avec ce troisième album.

Et pour ne pas faire durer le suspens, je dirais que je n’ai pas été transcendé par la musique que propose Dies Irae. C’est dans un registre que l’on pourrait qualifier de Dark Metal atmosphérique qu’évolue le groupe, un Dark Metal aux tempos principalement lents (influencé par le Dark/Doom des débuts, je suppose), aux compositions longues et mélodiques, avec un chant clair et quelques courts passages plus enlevés et plus agressifs. Voilà pour la description.

Toujours est-il que Secret Veils Of Passion ne m’a pas passionné, loin de là, il m’a plutôt ennuyé. La faute à des compos qui tirent en longueur, à un chant clair fade et souvent limite niveau justesse (surtout sur les premiers morceaux) qui a plutôt tendance à faire grincer des dents qu’à transmettre des émotions. Et c’est justement là que le bât blesse : Dies Irae nous propose des morceaux qui sont sensés véhiculer des émotions fortes, mais cela ne fonctionne absolument pas. On regarde les minutes passer en attendant d’être surpris ou simplement touché, mais rien, nada, wallou, ou presque. Excepté le sixième morceau « Sex » qui ressort du lot et qui est meilleur que le reste, cet album se caractérise par une linéarité et une platitude qui font bailler. On retrouve certes quelques passages sympas ici et là, quelques belles lignes mélodiques à la guitare, mais rien d’assez concret ni d’assez accrocheur pour que l’auditeur reste attentif de bout en bout. Le groupe ne semble pas plus inspiré que ça, et ce faisant, je ne vois pas trop comment l’auditeur pourrait être réellement intéressé par un tel ensemble, qui de surcroît dure quasiment une heure. Et une heure quand on s’emmerde, c’est très long.

Vous l’aurez compris, ce retour des mexicain de Dies Irae n’est donc pas particulièrement marquant. Il l’est même tellement peu que Secret Veils Of Passion risque d’être oublié sitôt l’album sorti du lecteur.

Sheol [4,5/10]

 

Myspace officiel:  http://www.myspace.com/diesiraeonline

facebook officiel:  https://www.facebook.com/diesiraeonline

 

2011, Chaos Records / Clawhammer PR

Tracklist (55:29min) 1. Want 2. To 3. Tree 4. For 5. Fight 6. Sex 7. E7en 8. Hate 9. Night 10. Then?

Legions Of Crows – Stab Me

Legions Of Crows, dont c’est le premier album, mise gros avec une intro aussi moisie : trop longue, mélodies et chant désagréable, sentiment de malaise…bref, d’entrée de jeu, ca sent le disque difficile à s’envoyer, et bizarre de surcroit.

Nos nouveaux amis anglais, dont je peux dire sans trop risquer de me tromper qu’ils sont totalement inconnus en France, évoluent dans un registre a priori Black/Doom. Mais avec une telle intro, on s’attend à tout, en fait. Et après une écoute on se rendra compte que cette même intro dénote totalement par rapport au reste de l’album, qui est carrément plombé.

Legions Of Crows pratique en effet une musique lente et très (trop) linéaire, à base de gros riffs ni efficaces ni originaux, le tout complété de vocaux d’outre tombe, ni réellement Black et carrément pas Death, mais plutôt criards et hyper saturés. Certains en ont conclu par facilité certainement qu’il s’agissait de Black/Doom, mais je n’irais pas vraiment dans ce sens, car à mon avis, Legions Of crows ne joue ni du Black ni du Doom, mais plutôt quelque chose qui ressemble à un cousin quelque peu lointain d’un mix entre les deux. Bref, tout cela n’aura plus vraiment d’importance une fois deux, voire trois écoutes maximum passées dans nos esgourdes, car Stab Me ne vous restera pas en mémoire. Linéaire, mal produit, et vraiment peu accrocheur, ce premier album des anglais n’a que peu d’intérêt et passe au final pour un ensemble assez bizarre duquel on ne retiendra vraiment pas grand chose. Pourtant, si l’on a de la patience et rien d’autre à faire, et que l’on tend un peu l’oreille, certains passages se montrent assez intéressants. Si seulement le son était à la hauteur, et si seulement il ne s’agissait pas que de simples « passages » au sein de morceaux trop longs…Si seulement le groupe avait su exploiter ces quelques bonnes idées et les rendre un peu plus affriolantes à nos oreilles, si seulement ! Et avec des si….vous connaissez la suite.

Sheol [3/10]

 

Myspace officiel: http://www.myspace.com/legionsofcrows

Facebook officiel: https://www.facebook.com/pages/Legions-of-crows-Attila/149292095099071

 

2011, Funeral Rain Records / Clawhammer PR

Tracklist (51:25min) 1. Provident Hymn/Malediction 2. Fellating the Lamb 3. Defecate 4. Carrion Pond Drove 5. Legions of Crows 6. Bullshit Acres 7. Dull Grey 8. Coventry Carol