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Ritual – The Resurrection

Ritual était entré en sommeil en 1998, soit cinq ans à peine après sa formation, et juste après la sortie de son troisième full length Soldier’s Under Satan’s Command. The Resurrection porte donc bien son nom car le groupe californien nous revient après…treize ans d’absence.

En treize ans, l’industrie du disque a bougé, et le Black Metal à évolué. Mais Ritual ne donne pas non plus l’impression de revenir tout poussiéreux, car musicalement The Resurrection, même s’il n’invente rien et n’a rien d’exceptionnel, tient la route. Cela dit, on ressentira clairement que le groupe s’est arrêté tout net à la fin des années 1990, car il a gardé cette façon de sonner si particulière qu’avaient les groupes alors. Le Black Metal de Ritual est mélodique, plutôt soft et facile d’approche (souvent plus proche du Dark Metal que du Black Metal d’ailleurs), et sent le old school à plein nez, que ce soit dans le traitement du son ou dans la façon de composer. Les morceaux sont plutôt courts (4 :26min pour le plus long) et plongent directement l’auditeur dans une période qui est à présent révolue, celle ou le Black Metal restait encore un style plein de possibilités. Les compos proposées ici sont dans l’ensemble assez bien faites quoique peut être un peu plates par moments, bien qu’on y ressente une sincérité qui fait souvent défaut aux groupes actuels, ceux qui sont nés dans la décade passée et qui n’ont pas connu ces fameux nineties si chères aux amateurs du Black des débuts. Et cette sincérité qui ressort de l’ensemble lui donne un certain cachet, une certaine saveur qui touchera l’auditeur amateur d’un Black Metal mélodique simple qui n’utilise pas la double comme une kalachnikov, mais qui essaient au contraire de tempérer en variant les tempos et de proposer des lignes mélodiques accrocheuses. Ou selon le point de vue, The Resurrection pourra paraitre vieillot et dépassé, cela dépendra de l’auditeur et de ses références.

Mais l’air de rien, alors que les premières écoutes laissent quelque peu indifférent par manque d’accroche (il manque encore quelques titres qui sortiraient du lot, quelques riffs ou lignes de chants plus marquants), on finit par apprécier, à force d’écouter, mais sans pour autant sauter au plafond. Mais hélas, il faut être honnête Ritual risque de ne pas tenir sur la longueur face aux groupes actuels, car ce retour reste encore bien léger et manque tout de même de piquant. Je crains qu’il en faille plus pour contenter les fans de Black mélodique actuel.

Sheol [5,5 /10]

 

Myspace officiel: http://www.myspace.com/ritualblackmetal

 

2011, Funeral Rain Records/ Clawhammer PR

Tracklist (39:29min) 1. A Funeral For My Heart (instrumental) 2. The Resurrection 3. A Perfect Moonlit Night 4. Executioner Of The Elder Gods 5. This Means War 6. Drowning Into The Sea 7. Nightmare 8. Temples Of Baphomet's Sons 9. Winter Of My Discontent 10. Blinded By Hatred 11. March Of The Damned (instrumental)

Holy Grail – Seasons Bleeding

Holy Grail et Prosthetic Records nous propose pour cette fin d’année Seasons Bleedings. Ce (tout) petit EP ne se compose que de deux titres, pour à peine huit minutes de musique à se mettre sous la dent…voilà qui est bien peu. Un titre de plus, voire deux, auraient été fortement appréciés.

La pochette est en tout cas de rigueur, assez marrante même, car nous sommes dans la période de NowHell. Mais je me pose la question suivante : quel est l’intérêt d’un EP de huit minutes seulement, justement dans la période des fêtes, s’agit-il pour Holy Grail et Prosthetic Records de partir du principe qu’il pourrait s’agir d’un cadeau sympa à offrir aux fans, ou au contraire, l’objet est-il plutôt vu par le groupe et le label comme une bonne façon de faire rentrer un peu d’argent dans une période assez creuse pour eux ? No one knows, à vous de vous faire votre avis.

Quoi qu’il en soit, ces deux titres passent sans aucun souci pour qui aime le bon Heavy Metal traditionnel bien fait. Rien de neuf sous le soleil, Holy Grail nous gratifie juste de deux covers, l’une de King Diamond (« No present for chrismtas ») et l’autre de Rainbow (« Kill the king ») très bien exécutées, pleines d’une énergie contagieuse. Headbang et backing vocals seront évidemment assurés par l’auditeur qui adorera ces deux reprises, cela ne fait aucun doute, car le groupe est talentueux.

Mais j’en reviens au bien fondé d’un EP aussi court, surtout quand les deux titres sont bons comme ceux-ci. Un mot pour décrire mon sentiment lorsque je me repasse ces deux morceaux en boucle : frustration. Ben oui, on en voudrait plus, ne serait-ce qu’un ou deux. Au final, Seasons Bleedings est excellent, mais bien trop court, et la frustration reste tout de même légèrement en travers de la gorge.

Sheol [7 /10]

 

Myspace officiel: http://www.myspace.com/holygrailofficial

Facebook officiel: http://www.facebook.com/holygrailofficial

 

2011, Prosthetic Records

Tracklist (8 min) 1. No Presents For Christmas (King Diamond cover) 2. Kill The King (Rainbow cover)

Dire que je me suis emmerdé tout le long de cet album serait un peu exagéré, juste un peu. Quoiqu’il en soit, ce retour des italiens Opera IX, après huit ans sans sortir d’album, est plutôt décevant.

Certes, les ambiances sont sympas et bien travaillées, mais pour le reste, Strix Maledictae In Aeternum est un album long et relativement ennuyeux, duquel aucun morceau ne ressort clairement. Le Black Metal proposé par le groupe donne en effet l’impression de tout miser ou presque sur les ambiances (du clavier un peu partout) sans pour autant aller jusqu’au bout en ce qui concerne les compos en elles même. Un peu comme mettre un moteur de 106 sous une carrosserie de Mercedes. Aucune agressivité, aucune intensité, un manque de punch évident qui rend l’ensemble parfois trop longuet. Il s’agit en fait plus d’une sorte de Dark Metal que de Black Metal dans le sens ou on l’entend habituellement. L’impact n’est pas franchement probant, et l’ensemble laisse un arrière goût mollasson. Niveau efficacité j’ai vu mieux, et je m’attendais à largement mieux, surtout de la part d’un groupe qui a tout de même de l’expérience et une discographie plutôt bien fournie (il s’agit là du sixième album du groupe). Les compos proposées ici se laissent écouter, mais sans réellement accrocher l’oreille de l’auditeur. Ni particulièrement mauvaises, ni particulièrement bonnes, elles m’ont laissées relativement indifférent durant plus d’une heure. Ajoutons à cela un batteur qui donne l’impression de manquer cruellement de technique et d’inventivité (et dont le son de batterie tape sur les nerfs) et un chanteur qui manque de nuances dans son registre, et la boucle est bouclée : la linéarité de cet album, ses défauts et son manque d’énergie en font un retour pour ainsi dire raté. Dommage.

Que les fans se procurent cet album pour se faire un avis, le mien est tout fait : dans ce registre Opera IX n’en mène pas large par rapport à la concurrence…

 

Sheol [4 /10]

 

Site officiel: http://www.operaix.it

Myspace officiel: http://www.myspace.com/officialoperaix

 

2012, Agonia Records

Tracklist (69:07 min) 1. Strix the Prologue (Intro) 2. 1313 (Eradicate The False Idols) 3. Dead Tree Ballad 4. Vox In Rama (part 1) 5. Vox In Rama (part 2) 6. Mandragora 7. Eyes in the Well 8. Earth and Fire 9. Ecate -The Ritual (intro) 10. Ecate 11. Nemus Tempora Maleficarum 12. Historia Nocturna