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Gory Blister – Earth-Sick

Peut-être moins connue que ses cousines européennes, la scène death italienne n’est pourtant pas en reste. Et avec des représentants comme Blasphemer, Hour of Penance ou encore les plus connus Fleshgod Apocalypse, cette scène a encore de belles années devant elle.

Et même si Gory Blister n’a pas encore atteint la reconnaissance dont jouit par exemple Fleshgod, il faut reconnaitre que pour son quatrième album, le combo a le mérite d’essayer. Nous abreuvant d’une pluie de riffs plutôt inspirés, les italiens distillent les brulôts, en mettant un point d’honneur à varier les compos, rythmes et ambiances pour ne pas  lasser les auditeurs. Et si c’est là une qualité, cet album a malheureusement le défaut de sa qualité : à vouloir trop jouer sur les rythmes et ambiances, à jouer développer les mélodies jusqu’à plus soif, Gory Blister nous livre une prestation manquant cruellement de cohérence. Tantôt agressif à souhait, tous riffs gras, guitares endiablées et growls caverneux dehors, le metal de Gory Blister passe trop vite à des compos beaucoup plus travaillées mélodiquement sans qu’il n’y ait de réelles transitions. Et ce n’est malheureusement pas la présence d’un invité de marque, Karl « Nile » Sanders sur deux titres qui va aider à apporter un peu de « calme » et de cohérence dans cet opus.

À vouloir trop en faire, Gory Blister nous livre un album manquant de cohérence, dont l’écoute est par de trop nombreux moments pénible tant les ambiances et rythmes changent. Peut-être aurait-il fallu que le groupe sorte deux EPs avec chacun son style (un travaillé et mélodique, l’autre bourrin) plutôt qu’un seul full-length… surtout qu’à l’heure actuelle, les groupes ne s’attendent pas pour se faire leur place au soleil…

Site officiel : http://www.goryblister.com/

Myspace officiel : http://www.myspace.com/goryblister

[5/10] Supercastor

(Bakerteam Records – 2012)
Liste des morceaux (33:45) : The Breeding (Intro) 2. EarthSick 3. Plague and Pray 4. Decanted Embryos 5. Dominant GenEthics 6. H.I.V. 7. World Damnatomy 8. Soul-Borne Maladies 9. Serpent Verse 10. Voices From the Sea

King – Forged by Satan’s Doctrine

À l’instar du diable de la pochette, King sort de sa Colombie natale pour vomir sa haine au monde. Percussions tribales, litanies tantôt chuchotées, tantôt growlées testant notre santé mentale, tel est l’intro de cet opus qui va sans doute vouloir vous en mettre plein les ruches à miel.

Premier full-length en près de sept ans d’existence, Forged by Satan’s Doctrine est un album qui vous fera un joli contre-pied. Au vu de la pochette, du titre et de la tracklist, on pourrait penser à un énième album de black metal dédié au prince des ténèbres. Mais dès qu’on appuye sur play, la musique se fait agressive au possible, coupée au rasoir et rapide comme un bon vieil opus de thrash. Ajoutez à cela des growls d’outre-tombe, des riffs gras, une rythmique groovy et vous obtenez un joli cocktail de death-metal. Pourtant, l’influence black n’est pas loin avec ça et là des cris écorchés plus typés black. Cela sonne très bien sur papier certes mais ça donne quoi en fait ? King nous propose un album bien fait, proposant un metal riche en influences (surtout death et black évidemment). Mais pourtant, les compos sont quelque peu linéaires et il est même parfois difficile de déceler les changements de titres. Dommage car on sent que les gars ont le souci du travail bien fait. Il leur faudrait juste équilibrer leur effort de « rendu » avec leur effort d’écriture. Mis à part l’intro et l’outro, tout semble forger dans le même moule et cela devient vite indigeste. Et ce ne sont pas les deux titres bonus issus de leur premier EP qui arriveront à relever le niveau.

Un album bien fait mais pas pour autant un bon album. Espérons que les colombiens de King rectifieront le tir sur le prochain opus mais qu’ils ne mettront pas à nouveau sept ans pour le sortir. Car les jeunes loups prêts à sortir de l’ombre et prendre la place de King sont déjà nombreux à se bousculer au portillon…

Myspace officiel : http://www.myspace.com/kingbathroz

[5/10] Supercastor

 

Deathgasm Records – 2012
Liste des morceaux : 1. Summon Shub-Niggurath Ye Black 2. No Pray, No Mercy, Just Death (Unpromised Satan) 3. Kill the Posers Like Fucking Christians 4. When the Walls of Heaven Turn in Black 5. Evil Evangelization 6. Emperor of Darkness 7. The Ruthless Atittude of Evil Sobervia 8. Satan's Fabrica 9. Macabre Satanas 10. Nonlaugther – Zero Fucking Happiness 11. What's Satan Domain

Ce qui est bien quand on arrive au mois d’avril ou mai, c’est que généralement, le beau temps revient (ouais, je sais, c’est pas le cas pour le moment, même à Alicante). Et qui dit beau temps dit aussi fêtes et barbecues en tout genre. Et ici, c’est Cattle Decapitation qui fournit la barbaque.

Niveau quantités, pas de soucis à vous faire, vous allez être servis : onze brulôts plus nourrissants les uns que les autres faits des riffs gras à ne plus savoir qu’en faire, de growls carverneux, de break-tempos aussi lourds qu’une côte à l’os de 3kg, d’accélérations diaboliques, de sonorités et mélodies tirant vers le prog…Bref, des tonnes et des tonnes de barbaque (étonnant de la part de végétariens défenseurs de la cause animale…). Niveau musique, vous l’aurez compris, on évolue dans le death/brutal death/grind (biff(l)ez la mention inutile) sans concessions : un metal qui vous incruste dans le mur tellement il vous y envoie violemment. On notera aussi quelques références à de grands noms du genre tel Cannibal Corpse sur un titre comme « Dead Set on Suicide ». Et même quand Cattle Decapitation s’essaye à la compo lente toute en ambiance noire et oppressante sur « The Monolith », ils font mouche à chaque seconde.  Ceci dit, certains éléments seront peut-être un poil indigestes pour certains, comme par moments ce chant « clair » crié venant se substituer aux growls. Il est certes loin d’être mauvais mais semble parfois trop en décalage avec le reste de la musique du combo. C’est d’ailleurs un des rares reproches à faire à cet album. Que ce soit niveau production (en béton armé), niveau compos (jamais répétitives ou lassantes vu les nombreux changements de rythme), niveau ambiances, niveau artwork (très dans l’air du temps – des couleurs et une imagerie proche de Global Flatine d’Aborted ou le dernier Municipal Waste) ou tout autre niveau, cet album ne décoit pas, que du contraitre, il s’écoute en headbanguant comme un damné tout en laissant un sourire carnassier de psychopathe sur vos visages.

En somme, voilà un album qui nous propose une véritable orgie auditive de barbaque grasse qui vous scotche le cul dès les premiers riffs et qui ne vous lâche plus (même après la fin de l’album). Pour tous les fans de gros death gras qui surbute des bébés phoques, cet album est aussi indispensable à votre collection que les braises sont indispensables à un barbecue. Sur ce, bon appétit, on va faire chauffer le barbecue !

Site officiel : http://www.cattledecapitation.com/

Myspace officiel : http://www.myspace.com/cattledecapitation

[9/10] Supercastor

Metal Blade Records – 2012

Tracklist (43:03) : 1. The Carbon Stampede 2. Dead Set on Suicide 3. A Living, Breathing Piece of Defecating Meat 4. Forced Gender Reassignment 5. Gristle Licker 6. Projectile Ovulation 7. Lifestalker 8. Do Not Resuscitate 9. Your Disposal 10. The Monolith 11. Kingdom of Tyrants