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Absu – Absu

Absu_-_AbsuMis à part une compilation sortie en 2005, il s’agit ici du premier album d’Absu depuis 2001. Huit ans, c’est long mais au vu de la qualité de la galette, on peut estimer que l’attente était justifiée. Officiant dans un style auto-proclamé de « mythological occult metal », Absu (nom qui vient du sumérien signifiant « abysse ») nous propose en fait un metal très riche, à prédominance black mais avec des éléments death, thrash et même un certain côté punk par moments et des sonorités psychédéliques. Oui, vous l’aurez deviné, un groupe qui puise dans la mythologie sumérienne qui propose du bon black, il y en a un autre, Meleschech (ce n’est pas d’ailleurs pas étonnant de voir Ashmedi venir faire le guest singer sur Absu). Ce n’est en outre pas le seul artiste à venir faire un guest : on retrouve aussi Blasphemer (Ex-Mayhem/Ava Inferi), Equitant (Ex-Absu/Equitant), David Harbour (Ex-King Diamond), Michael Harris (Darkology), Mindwalker (The Firstborn), Nornagest (Enthroned) ou encore Vorskaath (Zemial), bref, du beau monde au service d’une bonne galette comme nos grands-pères du metal savaient en faire.

Car cet opus sent bon le vieux black tant aimé et apprécié avant qu’il ne soit décrié à cause de ses dérives. Les compos sont inspirées et équilibrées. Le batteur, qui clame faire partie des anciens clans écossais (influence celtique perceptible dans leurs sonorités), est au poil, ainsi que la basse et la guitare, le tout servi par une production millimétrée. Quant au chant, il est démoniaque d’efficacité. Au rang des thèmes abordés, aisément devinables, figurent : mythologie et légendes celtiques, sorcellerie, magie, mythologie et légendes sumériennes, à peu près tout ce qui est ésotérique en somme.

Néanmoins, cette galette n’est pas parfaite car autant cet opus est bon, autant il me fait penser à quelque chose de déjà entendu, surtout du côté de Meleschech et son Emissaries. Si vous ne connaissez pas Meleschech, vous ne devriez pas être gêné outre mesure. Mais si vous avez déjà jeté une oreille sur les opus de la bande à Ashmedi, cet opus risque de vous lasser assez vite. En conclusion, Absu déroule et nous propose un metal haut en couleur, empreint de sonorités Ancienes, d’ambiances soignées. Mais les fans de Meleschech crieront sans doute au plagiat…

Supercastor (06/10)

Site Officiel :  www.absu.us 

Candlelight / 2009

Tracklist : 1. Between the Absu of Eridu and Erech 2. Night Fire Canonization 3. Amy 4. Nunbarshegunu 5. 13 Globes 6. … Of the Dead Who Never Rest in Their Tombs Are the Attendance of Familiar Spirits… Including: A.) Diversified Signs Inscribed; B.) Our Earth of Black; C.) Voor 7. Magic(k) Square Cipher 8. In the Name of Auebothiabathabaithobeuee 9. Girra's Temple 10."Those of the Void Will Re-Enter 11. Sceptre Command 12. Ye Uttuku Spells 13. Twix Yesterday, the Day and the Morrow

 

Throne of Katarsis – Enfer – Les ténèbres glacées… Ouais, pas de surprise, on va aller dans les contrées du roi du Black metal. 
 
Satan ! Effectivement, juste après avoir mis le cd dans la platine, on est en terrain connu : production ultra-crade, riffs gras, ambiance malsaine, blasts beats à tout va, un bon gros Black, voire même trve Black. Méfait de Vardalv, Lord Imalas, Godhate et Infamroth, Throne of Katarsis se décrit lui-même comme du « unholy Black Metal ». Et ils viennent d’où ? La Norvège évidemment, berceau du Black Metal. 
 
Là, j’en vois déjà qui coincent : du trve black avec 5 titres pour un total play de 55 min ? Et ouais ma bonne dame. Ce n’est peut-être pas très trve mais bon, vu la qualité, on pardonne la longueur des plages. Car oui la qualité (hormis de la production mais ça, c’est voulu, c’est du Black) est au rendez-vous : une ambiance lourdissime, oppressante, des riffs qui savent se faire tantôt assasins, tantôt lents, un rythme qui passe sans problème d’un midtempo à un passage lent en passant par un blast ravageur orchestré par un batteur qui martyrise ses fûts comme un démon possédé. Quant au chant, là aussi qualité est au rendez-vous : entre le chant hurlé, les chuchotements, les paroles parfois simplement dites, ce chanteur est tout bonne énorme !
 
Mais le metal de Throne of Katarsis, ce n’est pas uniquement ça. En fait, en écoutant cette galette, il est inimaginable de ne pas penser à des groupes tels que Mayhem, Burzum ou encore Emperor. En fait, Throne of Katarsis, c’est une sorte de vitrine, de télé-boutique-achat du black metal : vous avez des passages trve, des passages melo/sympho ou même parfois des sonorités black ambient. Bref, Throne of Katarsis ratisse large et c’est tant mieux. 
 
Et c’est sans doute de là que vient la longueur des titres : nos nordistes tiennent à nous montrer, en une plage, l’essence même et la diversité du Black metal, que ce soit dans ses passages lents, ambient, dans le côté sympho de ce genre ou dans le blast crade typique. 
 
En conclusion, une galette tout bonnement énormissime, un must-have pour les aficionados de ce style. Quant à toi, lecteur qui ne s’y connaît pas trop en Black, cours vite acheter cette galette, après, toi aussi tu sauras !
 
 
[10/10] Supercastor
 
Candlelight Records / 2009
Tracklist  : 1. The Winds of Blasphemy/2. Lysets Endeligt/3. The Darkest Path/4. Det Iskalde Mørket/5. Summoning the Horn

Aaaaaaaaah, le nouveau Cannibal Corpse ! Après Kill en 2006, les Américains de Cannibal nous avaient fait languir avec leur dvd triptyque Centuries of Torment. Mais avant même sa sortie, cet album a fait coulé beaucoup d’encre, un peu comme tous les grosses sorties annoncées. Car un album de Cannibal Corpse est toujours une grosse sortie! Et surtout, le titre « Evisceration Plague » postée sur le myspace depuis quelques temps a suscité des réactions des plus mitigées, certains taxant la chanson de « cannidoom ». C’est donc avec un caleçon tout neuf (merci les grounikeurs de vous soucier de ma propreté) que j’entame l’écoute de cette galette qui, je l’espérais, aller me ravir une fois de plus. 
 
Et là, je dois bien vous avouer que j’ai été très décontenancé. En fait, cet opus, c’est un peu l’opus du « oui mais… ». Tout d’abord, parlons de la vitesse, ce qui reste une des caractéristiques majeures de notre combo de ricains. Les compos défilent à un rythme très infernal, oui mais l’impression de vitesse était nettement plus transparente sur Kill. Les compos ont certes un tempo très élevé mais les midtempos semblent plus présents. 
 
Oui, la plage éponyme postée sur le myspace est lente mais cet album reste un album de Cannibal Corpse. Vous pourriez facilement entendre une des nouvelles compos sans jamais l’avoir entendue avant et être sûr (avec raison) que c’est du Cannibal pur sang ! 
 
Un autre oui mais se trouve également au sein des compos : oui Cannibal semble vouloir être un poil plus original que par le passé (lisez abandonner leur schéma éculé : intro, solo de basse, blast, midtempo, blast, midtempo, blast, etc), ce qui est plutôt louable comme démarche mais au niveau des compos, il me semble qu’il y ait quand même des écueils surtout au niveau de soli de guitares : oui Pat O Brien est un dieu vivant de la guitare mais ces soli, aussi géniaux qu’ils soient, tombent parfois « à côté », avec une impression frustrante d’être en décalage avec le reste des instruments. 
 
Mais parlons des instruments justement : niveau basse, le jeu d’Alex Webster est toujours aussi impressionant : ce type doit être un des (si ce n’est LE) meilleur(s) bassiste de death metal. Et le batteur dans tout ça vous me direz ? Ce type pourrait être surnommé « Blast Gordon » tellement il maîtrise et martyrise ses fûts à une vitesse hallucinante. Mais si vous voulez un vrai pro de la maîtrise à toute vapeur, regardez du côté de Corpsegrinder. Il vous suffit d’écouter son débit sur "Scalding Hail" (une des meilleures plages selon moi) et vous serez sur le cul. 
 
Après de tels arguments, on pourrait conclure un peu comme notre chef poilu : ok castor chronique du Cannibal, il fait plein d’éloges, on aurait pu déjà mettre la note à l’avance, un bon gros 10/10. Mais je vous l’ai dit, cette chronique est la chronique du « oui mais ». 
 
Alors ok Cannibal Corpse est un monstre de death metal, sans doute un des plus grands groupes de ce genre mais ce onzième déçoit quelque peu. Les compos sont très bonnes, la maîtrise est au rendez-vous, la production (de sieur Erik Rutan, caramba, encoré loui) est bétonnée mais il n’en reste que cet album laisse un goût un peu bizarre dans l’oreille, comme si quelque chose n’était pas complet, qu’il manquait quelque chose. 
 
Oui cet album déçoit mais peut-être est-ce simplement dû à une forme d’exigence de la part des fans qui attendaient peut-être plus après une telle dévastation comme Kill. Evisceration Plague a eu le mérite de tenter de succéder à Kill, avec tous les éléments qui ont toujours fait Cannibal Corpse, en y ajoutant de nouveaux éléments, une nouvelle atmosphère mais ceci faisant, Cannibal Corpse a opté pour un style qui pourrait rebuter les plus brutos d’entre leurs fans… Cependant, ce nouveau Cannibal a tout pour perdurer, dans un autre style cependant, un style plus posé, moins prend ça dans ta gueule mais qui vous retournera une nouvelle fois !
 
[8,5/10] Supercastor
 
Site Officiel : http://www.cannibalcorpse.net
 
Myspace Officiel : http://www.myspace.com/cannibalcorpse
 
Metal Blade Records – 2009
Tracklist  : 01. Priests of Sodom 02. Scalding Hail 03. To Decompose 04. A Cauldron of Hate 05. Beheading and Burning 06. Evidence in the Furnace 07. Carnivorous Swarm 08. Evisceration Plague 09. Shatter Their Bones 10. Carrion Sculpted Entity 11. Unnatural 12. Skewered From Ear to Eye