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As_Eden_Burns_-_The_Great_Celestial_DelusionNous venant tout droit du Texas, les Américains de As Eden Burns ne font pas dans la dentelle, quoique, et nous propose ici une galette couillue, bien barrée et surtout un death mélo d’excellente facture. 

Enfin, un death, à vrai dire, à l’écoute des premières notes, on se sent plus poussé vers le black tant le chant tire vers les contrées du black, impression d’ailleurs renforcée par une pochette plus typée black que gros death qui tâche. Mais côté musique, on est clairement dans le death mélo. Côté compos, les gars ont bossé leur sujet : elles sont martiales, coupées au couteau, sans faille. Les passages mélo s’enchaînent sans faute note avec les passages blasts avec une déconcertante facilité. Le tout surmonté d’une maîtrise instrumentale de premier ordre. 

As Eden Burns nous propose ici un death mélo qui justement n’a pas les écueils du death mélo. En effet, certains groupes, en voulant taper dans le mélo, ont tendance à délaisser un peu l’énergie. Mais que nenni ici ma bonne dame ! Une énergie à revendre, des blasts ravageurs, des riffs entêtants, bref, du tout bon. De plus, la production est presque irréprochable, juste un petit point noir pour les guitares de temps en temps, mais bravo pour la basse, c’est assez rare de l’entendre aussi clairement que pour être souligné ! 

C’est à ce moment précis que je me dis comment je n’ai jamais entendu de ce groupe : et ben c’est simple : c’est leur premier opus. Et là, bravo, pour un premier opus, ils font fort les petits gars. 

Des reproches à formuler peut-être ? En cherchant des renseignements sur le net, je suis tombé sur des sites déclarant cet album du sous The Black Dahlia Murder. N’ayant jamais vraiment écouté ce groupe, je ne peux pas juger. A vous de voir mais pour moi, j’approuve cette galette qui fait beaucoup de bien par où elle passe !

Supercastor (08.5/10)

 

myspace.com/asedenburns

Willow Tip – Candlelight Records – Innovative Promotion / 2008

Tracklist (43:19) : 1. The Great Celestial Delusion 2. Endless Rebirth 3. Enemy 4. Ever Again 5. Conceptual Decay 6. Guilds 7. Guilds 8. The Golden Age 9. Lost Counsel and Untimely Doom

Kataklysm – Prevail

Calice Christ, quel tabernacle c’t’histoire ! Encore bien pire que la guerre du Pancake en l’an 25 après Céline et René ! 

Mais commençons par le commencement : le visuel. Kataklysm nous fait ici dans le connu, on y retrouve la bête à forme plus ou moins humaine qui ornait déjà l’excellent In The Arms of Devastation. Mais enchaînée cette fois-ci, alors qu’elle éventrait sur l’opus précédent ; qui a donc pu museler un tel monstre ? Peut-être cette bête a tout simplement écouté l’album et comme moi, a atterri sur le cul. Je dirais même que ma première réaction a été, je me cite : « oh putain sa mère ! » Bon, alors, un seul choix face à moi : être objectif et encenser le truc et me faire traiter de groupie…Bon, ben, j’ai pas le choix je crois, alors, on y va !

Mais tout d’abord, il faut vous expliquer le concept de la chronique. Un soir où les espiègles Mister Patate et Sheol étaient à ripailler allègrement chez le Supercastor. Tout à coup, alors que les deux chenapans gloussaient au coin du feu en écoutant un album de technical brutal death metal, ils appelèrent le Castor et lui demandèrent : Su-père Castor, raconte-nous une histoire ! ! Ah mais mes enfants, avez-vous été bien brutaux cette année ? Parce qu’il ne suffit pas de réclamer une histoire pour l’obtenir ? Oui oui Castor, on a été bien brutaux cette année ! Ok, alors, asseyez-vous et écoutez ce qui suit !

–    Il était une fois, au pays des sanguinaires, un petit groupe formé de 4 personnes, qui se livraient à un massacre en règle. Ils avaient tout leur petit matériel pour cela ! Riffs assassins, cris gutturaux, hurlements blacks, solis meurtriers, batterie hyperblastique. Après avoir déjà dévasté les différentes contrées avides de sang, notre quatuor revint à nouveau afin de satisfaire leur quête de destruction massive.
–    Ils vont encore tout brûler et tuer et violer la princesse ?
 –    Ou alors, ils vont encore violer la carcasse du dragon ?
 –    Non mais oh les enfants, qui c’est qui raconte ?? vous voulez la fin ou pas ?
–    Mais on la connaît déjà la fin, ils viennent, ils tuent tout, un peu comme Chuck Norris, et pis, ils repartent tout contents de leur travail.
–    Je vous l’ai déjà racontée ?
 –    Non mais c’est toujours comme ça avec eux.

Hélas, ces deux petits diables avides d’histoires que sont Sheol et Mister Patate n’avaient pas tort. Tout d’abord, force est de constater que nos amis du grand nord n’ont pas chômé depuis la sortie de In The Arms of Devastation. En effet, après seulement deux ans, Kataklysm nous balance ici neufs compos cousues de bouts d’intestins, d’abats en tout genre, etc. Bref, vous aurez compris ici qu’on ne fait pas dans l’épicerie fine mais carrément dans l’équarrissage en règle. Et ici, peu importe ce qu’on équarrit, le plaisir est dans l’acte lui-même ! (Et ne sortez pas cette phrase de son contexte, bande de vicieux !).

Ensuite, les compos sont toujours aussi bien équilibrées et toujours aussi inspirées. Kataklysm nous prouve encore une fois si besoin en était qu’ils maîtrisent leur sujet et qu’ils sont maîtres dans l’art de nous envoyer un blast en pleine gueule, suivi d’un bon crochet de passage plus technique, avant de nous asséner un uppercut de passage midtempo avant de mettre KO avec un blast ravageur ou une montée démoniaque ! On peut aussi ajouter que Dave Linsk (Ovekill) ou Pat O’Brien (Cannibal Corpse) n’ont pas qu’un rôle d’arbitre, ils nous assènent aussi de sacrés coups avec leurs soli. Enfin, niveau production, on ne peut pas vraiment reprocher quoique ce soit à Jason Suecof. J’émettrais juste une certaine réserve sur les fades à la fin mais bon, c’est un léger détail.

Alors, où est l’écueil de cette galette ? Ben, le majeur est à chercher du côté de l’originalité, un défaut que je reproche assez souvent aux autres groupes, alors, ici aussi, malheureusement, il me faut le reprocher. Certes, cet album est du Kataklysm pur et dur, ils ne concèdent rien mais justement, Kataklysm fait du Kataklysm sans pour autant faire preuve d’une originalité extrême. Peut-être sur le dernier track, en instrumental mais pas encore assez à mon goût : voilà des gars qui ont le talent et l’expérience pour en faire plus de ce côté-là mais bon, vous me direz qu’il faut parfois mieux être un peu moins original et bien le faire plutôt que d’être à 100% original et merder et vous aurez sans doute raison ! Et pis comme le dit Kataklysm sur l’intro de Prevail : « Hey what the hell ? Everybody ends up dead…It’s a just a matter of when ! »

En conclusion, je vais arrêter là parce qu’on pourrait parler des heures de cette galette tant elle ressource de choses à débattre. Mais pour résumer, je vous dirais simplement de foncer acheter cet album si vous aimez Kataklysm, vous allez l’adorer ! ! Pour ceux qui ne connaissent pas Kataklysm, foncez acheter l’album pour réparer cette infamie bordel de poil ! ! Et pour ceux qui n’aiment pas Kataklysm, brûlez en enfer bande de mécréants ! ! Non mais sans déconner, essayez, par simple souci du death metal super bien fait !

Site Officiel : http://www.kataklysmrocks.com/

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/kataklysm

Supercastor (09/10)

Nuclear Blast / 2008
Tracklist  : 1. Prevail / 2. Taking The World By Storm / 3. The Chains Of Power / 4. As Death Lingers / 5. Blood In Heaven / 6. To The Throne Of Sorrow / 7. Breathe To Dominate / 8. The Vultures Are Watching / 9. Tear Down The Kingdom / 10. The Last Effort (Renaissance II)

 

Dead_Shape_Figure_-_The_Grand_KaroshiNon les scatos, vous n’entendrez pas les bruits de la grande Caro aux toilettes ! ! Ici, il s’agit plutôt DU Karoshi qui signifie en fait death from overwork'. Mode dictionnaire On:  Karoshi usually refers to acute heart failure following high blood pressure, arteriosclerosis, or a cerebral haemorrhage Mode dictionnaire OFF. Bref et pour faire simple, une bonne crise cardiaque accompagnée parfois due à une hémorragie cérébrale. Très frais tout cela !!  Mais rassurez, vous n’en mourrez pas et même, vous en redemanderez.

Bien que Karoshi étant plutôt à consonance japonaise, Dead Shape Figure ne nous vient pas du pays du soleil levant mais plutôt du pays où parfois, le soleil ne se couche pas pendant 5 mois. Et oui, Dead Shape Figure nous vient de ce noble pays métalleux qu’est la Finlande. 

Par contre, ici, pas de folk (quoique certaines intros) mais bien un bon trash bien couillu mais pas bourrin pour autant ! Au contraire, les compos sont soignées aux petits oignons, tout ça pour me nous abreuver de leur métal très inspiré. Ce qui est d’ailleurs assez rare pour un groupe qui nous livre ici son premier album. 

Malheureusement, même si le quintet fait déjà preuve de maturité, il n’en reste pas moins qu’il y a des « choses » un peu bizarres parfois dans les compos : une intro sans lien avec la chanson, des guitares pas en rythme ou autre bizzareries mais tout cela est vite oublié par la qualité du métal proposé. 

Le groupe n’en est pas moins à ses débuts car il a passé de nombreuses heures sur les routes, donné un peu plus d’une centaine de concerts. Et ces débuts se ressentent d’ailleurs dans leurs compositions, car certains morceaux sont réellement taillés pour le live ! !  Un live, qui à mon avis, donnera du boulot à la Croix Rouge tant les nuques sont brisées après l’écoute de l’album ! ! 

Décidément, on pourrait dire que 2008 a vu l’émergence de nombreux groupes et dont le niveau n’est pas toujours à la traîne car Dead Shape Figure ne fait que commencer à détruire vos ruches à miel mais espérons qu’ils ne s’arrêteront pas en si bon chemin !

Supercastor (07.5/10)

www.facebook.com/deadshapefigure

deadshapefigure.com

Season of Mist / 2008

Tracklist : 1 Intro 2 Blades 3 Lesser The Man 4 Bend The Weak 5 Remington Lucifer 6 Fight Against, Lie Behalf 7 Blithering Icon 8 Karoshi / From Contempt to Obliteration 9 6 X 9 10 Perinde Ac Cadaver