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Son : pas top sur les côtés, top au milieu.
Lumières : trop sombres sur Hour of Penance.
Affluence : pas sold out mais presque.
Ambiance : excellente !
Moment(s) fort(s) : Devildriver
 

Une nouvelle fois cette année, Cannibal Corpse avait eu la bonne idée de tourner en Belgique fin février, juste à temps pour l’anniversaire de votre serviteur. Mais, eux aussi, fêtaient un anniversaire avec cette tournée : celui de leur 25 ans de carrière. Mais les autres groupes à l’affiche méritaient également le détour : non seulement Hour of Penance, les brutes italiennes qui montent mais aussi les confirmés The Black Dahlia Murder et Devildriver. Retour donc sur une date prometteuse.
Malgré quelques soucis pour récupérer nos places et le pass photo (Merci d’ailleurs à Bobo d’avoir tout arrangé), nous entrons tôt dans la salle déjà bien remplie pour nous placer pour Hour of Penance. Des lights trop sombres, le fait d’ouvrir la soirée, un show un poil hermétique, voilà qui est bien dommage pour un groupe qui est pourtant en pleine ascension. À revoir donc dans d’autres conditions, plus favorables au groupe.
Bien vite, The Black Dahlia Murder monte sur scène pour nous abreuver de son metal teinté de death et de deathcore. Visiblement très en forme et très content d’être là, Trevor eut le don de communiquer sa douce folie à la fosse qui était déjà très en forme. Il est urgent de se replonger plus en détails sur la discographie du groupe.
Vient ensuite le moment que j’attendais : voir enfin Devildriver en live. Et bon dieu, je n’ai pas été déçu ! Dez a beau faire cela depuis des années, il reste toujours aussi motivé et met un point d’honneur à faire participer le public. Et le public a suivi en masse : des pits à tout-va, plusieurs wall of death, les chansons scandées… Une set-list au poil (même si je restais sur ma faim de ne pas avoir eu droit à « I Dreamed I died »), un groupe très en forme, un public qui suit comme un seul homme… Que demander de plus ? Devildriver en live, c’est la pure extension de leur musique : une décharge d’énergie pure, sans aucune fioriture, un vrai bon moment de metal. À revoir en live dès que possible, surement pour la tournée du nouvel album en fin d’année.
Après un tel show de Devildriver, Cannibal Corpse avait la dure tâche d’enchainer et clôturer cette date de la tournée. Est-ce la fatigue qui se faisait déjà sentir ou la dévastation qui régnait après Devildriver, toujours est-il que le show de Cannibal Corpse m’a semblé en demi-teinte (ce n’est cependant pas la pire prestation du groupe que j’ai pu voir). Malgré cela, malgré le côté prévisible des interventions de Corpsegrinder, malgré les pauses du groupe entre les compos, le groupe est pourtant arrivé à retourner la fosse sans problème, comme à chaque concert. Proposant une set-list résolument tournée vers les nouveaux albums, Cannibal Corpse n’a pourtant pas oublié les classiques tels que « I Cum Blood » ou encore l’enchainement « Hammer Smashed Face » – « Stripped Raped and Strangled » pour terminer cette date de leur tournée anniversaire. À l’année prochaine pour mon prochain anniversaire ?

Castor

The Last Shot of War – Piece of Hate

Castor - 230213 - LasShoWar-PieHatDeathcore. Voilà bien un mot qui cristallise des réactions différentes au sein de notre genre préféré : abomination sans nom pour certains, génie musical pour d’autres, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce genre de metal est bien loin de plaire au plus grand nombre. Alors, qualifier son metal de deathcore, est-ce un risque à l’heure actuelle ? Ou simplement un pari très audacieux ?

Pour les petits belges de The Last Shot of War, je dirais plutôt que c’est un risque car ils risqueraient à tort, d’être associés à des groupes style Attack Attack (ou tout d’autre groupes clichesques du style). Alors, certes, le groupe montois nous montre ici qu’il a pleinement compris les ficelles du break deathcore pachydermique. Cependant, mis à part cet élément, il faut dire que Piece of Hate surpasse largement les sorties récentes du genre et qu’il a tous les éléments nécessaires pour se tailler une place de choix dans la scène belge. En proposant un metal où le break est certes omniprésent mais où les mélodies sont développées, les compos entrainantes, The Last Shot of War est arrivé à faire ce que de (trop) nombreux de groupes n’ont pas réussi : intégrer des éléments deathcore très marqués dans leur metal sans que cela ne devienne une mélasse inécoutable.

Une très bonne surprise donc pour un groupe de deathcore malgré quelques écueils dispensables (les relents électro par exemple sur « New Unhealthy Order »). Voilà donc une carrière qui s’annonce prometteuse si tant est que le groupe ne succombe pas aux sirènes du genre et ne se mette à faire la même chose que les autres groupes de deathcore. Un pari risqué donc de baptiser cet album comme du deathcore car cela risque de rebuter de nombreuses personnes alors que cet album mérite d’être écouté…

Site officiel

Supercastor (7,5/10)
 
2013 – Autoproduit

Tracklist : 01. Perversion 02. Beyond the nightmare of dreamer 03. Obscene Whisper 04. A Vice 05. New Unhealthy Order 06. This Sensation 07. All You Need Is Hate 08. Bill To The Death 09. Just Once 10. Life Without Hope

No More Fear – Made(e) In Italy

Castor-23012013-NoMorFea-MadInItaCommençant une certaine chanson « Tribute » de Tenacious D, cet album nous amène pourtant loin des territoires américains. En effet, ce troisième opus des Italiens de No More Fear joue la carte retour au pays de Verdi, Dante ou Da Vinci.

En effet, partant du principe (pas si faux que ça en fait) que l’Italie est souvent associée au tryptique « Pizza, Mafia, Mandoline », le combo a décidé d’intégrer la mandoline dans ses compos. Pourquoi pas sur le principe ? Incorporer des instruments traditionnels originaux est loin d’être une mauvaise chose. Là où le bât blesse je trouve, c’est quand cela devient plus un « argument de vente » pour axer la promo sur cet aspect. Car soyons clair, la mandoline n’est pas très présente (de manière judicieuse en tout cas car certains passages avec la mandoline sont tellement clichés que ça en devient risible). Ou en tout cas, pas assez pour parler d’une nouvelle vague de metal italien comme cela nous est annoncé dans la promo (d’un autre côté, ils ne vont pas dire que c’est de la merde – le dernier l’ayant fait pour un de ses films s’est cassé la gueule en beauté). Ceci étant dit, l’album ne démérite pas au contraire. Proposant un metal de bonne facture, les Italiens arrivent à capter l’attention malgré quelques passages tirés en longueur ou des lignes de chant clair discutables. Malheureusement, au fil des écoutes, cet album finit par lasser. Les compos s’enchainent sans que l’on se dise « waw bordel, c’est vraiment trop court cette galette, faut que je la ré-écoute encore ». Les compos finissent par s’articuler sur une structure plutôt semblable et même si les ambiances et sonorités varient, au final, on a l’impression d’entendre encore et encore la même compo.

Au final, malgré une bonne idée de départ, cet album n’est pas parvenu à avoir les moyens de ses ambitions. Trop concentré sur les ambiances mais surtout trop tiré en longueur, cet album aurait énormément gagné en efficacité si les Italiens avaient revu leur copie et s’étaient montrés plus directs. Un essai dans l’eau avant de réajuster le tir sur le prochain opus ?

Supercastor (04/10)

 

Site officiel : http://www.nomorefear.it/

Myspace officiel : http://www.myspace.com/nomorefearweb
 
 
 Coroner Records / 2012

Tracklist : 01. Manifesto Nichilista 02. L'amor sen va 03. Il canto dell'odio 04. Iper Pagano 05. Intramezzo Erisiano 06. Nel dì dei morti  07. Don Matteo  08. Ave Discordia 09. Ho sceso dandoti il braccio 10. Ulver Nostalgia 11. Il sentiero dei nidi di Ragnarok