Archive for the ‘ Chroniques ’ Category

Grand Magus –Sunraven

Amis mélomanes, il est temps de se retrousser les manches, de bander les muscles, de se vêtir de sa plus belle peau de bête ; de porter à la ceinture son Mjöllnir pour combattre trolls et géants pour, au final, mourir avec panache et s’envoler pour le Valhalla. Pourquoi ? Pour célébrer Sunraven, le nouvel album de Grand Magus voyons !

Comme d’habitude, les Suédois nous servent une belle tranche de HEAVY-METAL velu. Pas de surprise, c’est clair, concis, efficace. Sunraven est la suite logique de l’ensemble de la discographie du trio depuis l’excellent Wolf’s return (2005). Ce dixième opus nous offre une belle série d’hymnes qui a tout pour plaire : « Skybound », « Sunraven », « Winter storm »… Nous pourrions tous les citer en fait, ce sont des tubes en puissance. Les mélodies sont accrocheuses, l’interprétation sans faille et la voix chaude et virile de JB Christoffersson transcende le tout. Puissance est le maître mot d’un dixième album qu’il faut évidemment jouer à fort volume. Pas d’autre alternative possible.

Le plus drôle est que Grand Magus se joue des clichés et les accumule pour les transcender. On parle ici encore et toujours de mythologie nordique avec un rendu prompt à rendre jaloux Amon Amarth (« The wheel of pain »). Ça fonctionne très bien et l’écoute passe en un éclair (de Dieu du tonnerre).

Grand Magus frappe une fois de plus dans le mille. Il est déplorable de constater qu’il ne récolte qu’un succès d’estime alors que d’autres (Powerw…, Sabat…) beaucoup moins méritants moissonnent beaucoup plus de public que nos fiers Suédois. A Metalchroniques, nous avons choisi : nous sommes du côté de ces seconds couteaux.

Nico (9/10)

Site Officiel : https://www.facebook.com/grandmagusofficial

Nuclear Blast /2024

01. Skybound 02. The Wheel of Pain 03. Sunraven 04. Winter Storms 05. The Black Lake 06. Hour of the Wolf 07. Grendel 08. To Heorot 09. The End Belongs to You

Paleface Swiss – Cursed

Commençons par un aveu : sans l’annonce du retour de The Acacia Strain en tournée en Europe en première partie de Paleface Swiss, il y a fort à parier que je n’aurais pas accordé une oreille attentive à ce nouvel effort des Helvètes. À une époque où nous sommes confrontés à une avalanche de sorties tous les vendredis, il devient ardu de faire un tri préalable et de dénicher des pépites. Headliner d’une date que je ne pouvais manquer, la bande à Zelli (c’est le petit nom du frontman pour ceux qui ne suivent pas) a donc eu la chance de passer par la case découverte, histoire de voir si j’allais reprendre la route dès la fin du show de TAS ou si j’allais au contraire prolonger ma présence à Anvers.

Au menu de Cursed : le croisement parfait entre le Deathcore qui fait recette aujourd’hui et Slipknot époque deux premiers albums. Mettez « Hatred » à fond, fermez les yeux et imaginez une bande de zicos masqués et en tenue rouge. Voilà. C’est du Slipknot dans le texte, le tout recouvert d’un vernis très Deathcore 2020s. C’est bien branlé, ça chasse sur les terres de Slaughter To Prevail (l’autre groupe qui tire grossièrement son inspiration de la bande des 9) sans avoir la réputation sulfureuse d’Alex Terrible. Cette ombre de Slipknot, elle plane sur une bonne partie de ce nouvel opus des Suisses, et je dois avouer que ça fait presque bizarre de voir un groupe que j’ai découvert quand j’avais à peine 20 ans devenir aujourd’hui une source d’inspiration pour une nouvelle génération de groupes.

Mais réduire Paleface Swiss à un Slipknot des temps modernes est plutôt réducteur. Sur certains morceaux, le groupe pousse plus loin dans l’expérimentation, avec un « Enough? » qui s’aventure dans le rap ou un « River Of Sorrows » presque mélancolique en clôture. Petit à petit, on sent l’évolution d’une formation qui s’affranchit de ses racines purement Deathcore (et quand je dis ici Deathcore, c’est vraiment le Deathcore sous sa forme la plus moche, sans le moindre intérêt), mais sans les renier pour autant. Si vous me cherchez le 23 février en fin de soirée, il y aura de fortes chances que je sois bien placé au Trix pour voir ce que Cursed donne en live. Pas l’album de l’année, mais suffisamment énergique pour me motiver à repousser l’heure du dodo : c’est déjà un exploit.

7,5/10

Facebook officiel

Blood Blast Distribution / 2025
Tracklist (28:39) 1. Un Pobre Niño Murió 2. Hatred 3. …And With Hope You’ll Be Damned 4. Don’t You Ever Stop 5. Enough? 6. Youth Decay 7. My Blood On Your Hands 8. Love Burns 9. River Of Sorrows 

Cemetery Skyline est un projet où Mikaël Stanne (Dark Tranquility), Markus Vanhalla (Insomnium), Santeri Kallio (Amorphis), Victor Brandt (Dimmu Borgir) et Vesa Ranta (Sentenced) ont uni leur forces pour célébrer leur amour du rock dit « gothique ».

A l’instar de pas mal de formations actuelles (les excellents Sang Froid, Unto Others…), le quintet assume ses influences eighties. Et tant mieux ! Nordic Gothic est traversé par un feeling rappelant Depeche Mode (période Playing the angel), The sisters of mercy, Paradise Lost (époque One Second) ou encore Fields of Nifelheim. De jolies et solides références.

« Torn away », premier tube de l’album, annonce la couleur. Il s’agit d’un titre très efficace au refrain instantanément mémorisable ; tout comme l’ensemble des morceaux suivants (« In darkness », « Violent storm »…). Musicalement, nous n’avons pas affaire à des manchots, l’ensemble se tient très bien. Chacun réussit à s’adapter sans anicroches au style « rock goth ». Mais, la grande surprise vient de Mikaël Stanne. Nous le connaissions hurlant dans Dark Tranquility, nous le redécouvrons dans un registre insoupçonné : sensible (« When silence speaks », « Together alone »), pop (« Never look back ») évidemment rock. Sa polyvalence éclate au grand jour. C’est le point fort de Nordic Gothic.

Avec ce premier opus au songwriting imparable, Stanne et ses camarades nous livrent un album tout bonnement indispensable.

Nico (9,5/10)

Site Officiel : https://www.facebook.com/cemeteryskylineofficial

Century Media /2024

01. Torn Away 02. In Darkness 03. Violent Storm 04. Behind The Lie 05. When Silence Speaks 06. The Darkest Night 07. Never Look Back 08. The Coldest Heart 09. Anomalie 10. Together Alone