Archive for the ‘ Live Reports ’ Category

C’est l’été, les fauves sont lâchés. Avide de décibels, le public s’entasse en masse vers la cathédrale pour valider le précieux pass et assister à 14 heures de concerts. Comme je n’ai pas le don d’ubiquité, je ne vous parlerai ici que du nectar musical de cette première journée d’été et aussi des déceptions de la journée.

Les tops :

Stinky :

Stinky ouvre les hostilités sur la Warzone. Les Clissonnais optent pour l’attaque frontale. Leur hardcore est rugueux, les morceaux claquent et donnent envie de se remuer. Le public de la Warzone acquiesce et provoque les premiers pogos de la journée. Claire, Seb, Titouan, Redwan et Paul ferraillent dur et, au vu de ce show, sont promis à un avenir radieux. Ces 30 minutes de concert nous donnent envie de s’intéresser d’un peu plus près à ce quintet au potentiel prometteur. On appelle ça une découverte.

Daughters :

Fort d’un You won’t get what you want encensé un peu partout, impossible de rater la prestation de Daughters. Le groupe nous a offert une prestation intense. La faute à Alexis S.F. Mashall, chanteur possédé. Ce dernier communie avec le public, se mêle à la foule, se frappe et se cravache au son de ce son unique. Mélange de post-punk, noise et metal, hypnotique par moment, la musique de Daughters voit plus loin que le bout de son nez et marque l’auditeur. Tout comme cet excellent concert.

The Dwarves :

Les Dwarves sont affreux, sales et méchants. Adeptes d’un punk-rock grivois la bande de Frisco revient bousculer le public de la Warzone. Le gang de Blag Dahlia (chant) et Hewhocannotbenamed (guitare) est au taquet et balance une série de scuds imparables : « Let’s fuck », « Sluts of the USA » et « Everybodies girl ». Nick Olivery, incarnation même du rock’n’roll, booste le show avec l’attitude destroy qu’on lui connaît. Les Dwarves restent frais et alerte malgré les années. Alors « The Dwarves are still the best band ever ? » La réponse est dans la question.

Kvelertak :

Kvelertak a toujours été un « n’importe quoi » réjouissant. Musicalement, les Norvégiens réussissent un mix improbable entre le punk de Turbonegro et le metal extrême. Sous la chaleur de l’Altar, Kvelertak plie le festival en trois chansons. Le public est dissipé et répond sans appel aux « Bruane Brenn », « 1985 », « Fossegrimm » et à l’irrésistible « Mjød ». Les Norvégiens sont ravis, slamment, donnent tout et raflent la mise du jour.

Sum 41 :

American Pie. Maman de Stifler. Planche de skate. Bermuda. La musique de Sum 41 ramène à tellement de choses qu’il m’a été impensable de rater ce dernier concert de la journée. Malgré l’heure tardive, la Warzone est bondée. Le public se motive au son de Ram Jam et son « Black Betty » puis le « T.N.T » d’AC/DC fini le boulot : l’assistance, les photographes du pit photo, tout le monde est BOUILLANT.

Deryck Whibley et ses acolytes vont directement au front. Pied au plancher, « Motivation » provoque une énorme vague dans le public. « The hell song » puis « We’re all to blame » nous font ressortir les fesses rouge. La suite est du même acabit. Tout est joué à fond. Pas de répit pour souffler. Whibley et Brownsound ont eu une idée géniale en reformant Sum 41. Bien loin de la blague que sont les concerts d’Offspring, les Canadiens savent jouer et sont très compétents. Un concert ultra jouissif qui se conclue sur les évidents « Into Deep », « Fat Lip » et « Still waiting ». Messieurs de Sum 41, revenez quand vous voulez.

Les flops :

Inutile de s’attarder sur l’attitude et l’annulation de Manowar… Tout a été dit.
Grosse déception sur Pestilence. Trop de technique au détriment de l’émotion.
Puis Diamond Head dont, au final, on attend que les tubes… qui arrivent à la fin.
Enfin un Possessed dont j’attendais énormément et qui s’est avéré être ennuyeux comme jamais.

Nico.

Les photos de cette journée sont ici.

 

Préambule de luxe au Hellfest, le premier Knotfest made in France s’installe en territoire Clissonais. Avec une affiche solide (Amaranthe, Behemoth, Sick Of It All, Ministry, Powerwolf, Amon Amarth, Papa Roach, Sabaton, Rob Zombie, Slipknot, excusez du peu), une déco et un musée à la gloire des six de l’Iowa cette édition prend aucun risque.

Uniquement situés sur les grandes scènes, les concerts s’enchaînent avec professionnalisme. Arrivé en début de soirée, je fonce vers la Mainstage 1 assister à mon premier récital du week-end.

Rob Zombie :

Soyons honnête deux minutes. Robert Bartleh Cummings est un sacré roublard. C’est un marchand de tapis qui connaît bien les rouages du business. Sa petite entreprise, ne connaît pas la crise : satanisme de super marché et zicos aguerris sont au programme. Le type nous refourgue même la bande annonce son prochain film, l’alléchant « 3 from hell ». Business is business.

Musicalement, ça le fait. L’affaire est pliée dès « Meet the creeper ». Le bonhomme ne s’embarrasse pas et balance une palanqué de tubes. C’est un vrai best-of des familles auquel nous sommes conviés. Et quand le zomblard en chef ressort de son chapeau des vieilleries de White Zombie, c’est le carnage assuré. Gros moment du show sur « Thunder Kiss ‘65 » qui voit le pit danser comme jamais.

Amon Amarth :

Avec les Suédois d’Amon Amarth, on peut être sur d’une chose : il n’y aura pas de surprise. Le groupe nous propose le même concert depuis des années. Pourtant, ça fonctionne. Quand Johan Hegg et consorts nous balancent un « Pursuit of Vikings » impossible de na pas headbanger. Ce qui est bien plus délicat sur les morceaux de Berzerker. Mais le boulot est bien fait et ce style de death mainstream reste plaisant à écouter.

Slipknot :

Grosse déconvenue avec les boss de la soirée. Si l’affaire débute plutôt bien avec l’enchaînement « (515) », « People = shit » et « (sic) », la suite s’avère moins convaincante. Le show est, certes, bien rodé, la scène superbe, mais rien n’y fait. La dynamique du show est constamment cassé par des titres faiblards. Le frisson revient sur les morceaux des trois premiers albums, mais ça ne suffit pas. Au mieux, Slipknot est désormais un groupe en pilotage automatique.

Je passe mon tour pour Sabaton, rentre dans mes pénates, histoire de prendre des forces pour les trois jours qui vont suivre.

Nico.

Depuis 14 ans, le Hellfest se développe de façon exponentielle. C’est devenu un incontournable pour tout amateur de metal qui se respecte, mais pas que. Les places se vendent en un claquement de doigt. Et depuis quelques années les médias généralistes sont aux aguets. Les fidèles sont obligatoirement au rendez-vous, tout comme les « haters », cela créant des joutes verbales sur le net. Bref, au mois de Juin, impossible de passer outre cette grande kermesse musicale.

Le Hellfest ne cesse de s’améliorer. On n’en dira que du bien. Tout est fait pour que le chaland se sente à l’aise et puisse profiter à fond de « l’expérience » proposée. J’insiste un peu sur cet aspect car de plus en plus de personnes étrangères au metal veulent découvrir le Hellfest. Vivre une journée ou deux au rythme des riffs d’Anthrax ou de Kvelertak ne peut qu’être une bonne chose.

Mais penchons nous aussi sur quelques détails de cette « expérience ».

. Environnement et affluence : Même s’ils ne varient guère d’une année à l’autre, les bâtiments post-apocalyptiques valent toujours le coup. Petite nouveauté avec l’horloge, point de rendez-vous pour le festivalier. On retrouve aussi avec bonheur le mur d’eau et la grande roue toujours aussi vivement sollicités par les festivaliers.
Il est toujours agréable de se promener sur le site malgré une population importante. On circule assez facilement, la forêt a été repensée avec des allées et on peut y faire une pause pour profiter d’une fraîcheur bienvenue. Ce qui est bien vu, au regard du nombre de dormeurs qui s’entassent en dessous des arbres.

. La nourriture : Se nourrir est évidement important. L’orga a mis le paquet sur l’espace restauration. Plus grand avec un espace où l’on peut prendre le frais. Indispensable quand il fait chaud. On se délecte d’une nourriture de qualité. Végétarien, carnivore, omnivore, tout le monde peut y trouver son compte pour un prix raisonnable. C’est du tout bon.

. Se désaltérer : Le Hellfest a vite compris que boire faisait partie intégrante de la journée du métalleux. Les bars sont nombreux et les points d’eau aussi. Impossible de se dessécher au Hellfest. Et avec 44 0000 litres de bières bus en quatre jours, le festival a encore battu des records.

. Les commodités : Depuis toujours, c’est plus simple pour les garçons que pour les filles, malgré l’apparition de toilettes sèches. L’attente reste longue pour les dames. A éviter, les WC des mainstage.

Rendez-vous au prochain épisode avec le report du Knotfest.

Nico.