Archive for the ‘ Live Reports ’ Category

Netherlands Deathfest II – 4 mars 2017

Deuxième journée

Son : variable. 
Lights : toujours hideux pour les premiers titres histoire de martyriser les photographes, bien plus jolis par la suite
Affluence : bonne, toujours compacte du côté de la seconde scène. Très dense pour Candlemass
Ambiance : bonne, glissante dans les toilettes en fin de journée, collante devant les bars ou la Jupiler coule à flots
Moments forts : Dead Congregation , Myrkskog, Candlemass, Ghoul, et Nifelheim pour le meilleur et pour le rire.

Dead Congregation

La seconde journée démarre très fort avec les grecs de Dead Congregation qui livrent une prestation solide, signe qui ne trompe pas, le merchandising du groupe est en rupture de stock quelques minutes après leur concert. Malignancy fait le plein sur la seconde scène, impossible de voir de plus près, c'est le bon prétexte pour aller voir les belges de Goat Torment qui se déchaine sur la petite scène. Retour sur la grande scène pour assister au set monolithique et brutal de Myrkskog, sans doute un poil linéaire et moins varié que Dead Congregation, mais très efficace.

Les polonais d'Antigama sur la seconde scène démarrent très fort mais se perdent un peu en route et laissent sur notre faim. Tsjuder s'empare de la scène principale avec un son crasseux, de la haine et un public ravi, et un maquillage de rigueur… le batteur de Tsjuder peut toujours se maquiller comme le fameux Horgh d'Immortal, il ne joue pas aussi bien… pour ma part j'irais voir Kerasphorus sur la seconde scène. Aussi masqués que déterminés, les membres du trio déchainent leur amour de la violence.

Impaled Nazarene, que nous attendions de pied ferme, nous a déçus, nous laissant la désagréable impression que le groupe venait toucher son cachet et faisait acte de présence au lieu de se livrer à un show sauvage digne de sa réputation.  Defeated Sanity délivre son set progressif, Death, devant un public plus calme qu'à l'accoutumée, pas un poil de slammeur à l'horizon, et l'on observe un chanteur dont l'essentiel du jeu de scène consiste à se cacher derrière les amplis après avoir chanté un couplet.

Arrive Nifhelheim, plus grand groupe du monde pour Nico, plus grosse plaisanterie kitsch du festival selon le Hamster. Il faut aimer le cuir, les moustachus qui arborent des clous qu'aimait Kerry King il y a 40 ans, et le Black Metal frontal. ("mais heu t'as pas compris que Nifelheil c'est le Black Metal" dixit Nico). J'ai surtout compris que c'était une blague.

Pendant ce temps Sinister déroule une prestation classique et efficace devant un public qui s'est massé devant la seconde scène. Pas de surprise, on sait à quoi s'attendre, et c'est une bonne manière de se remettre du traumatisme visuel causé par le sosie de Michel Blanc clouté de Nifelheim.  

Candlemass

Candlemass rassemble devant la grande scène un public fourni. Le set dédié à à l'album Nightfall est délivré devant un public à bloc, une prestation impeccable au chant de Mats Levens, sans doute le concert de la journée qu'il ne fallait pas manquer.

Ghoul

Le groupe Ghoul prend la relève sur la seconde scène, émule d'Exhumed punk avec cagoules, le public est conquis et ravi par cette prestation énergique, un poil trop courte.

La soirée se termine pour nous devant un Gorgoroth qui nous laisse de marbre. Trop banal pour être marquant.

013 – Main stage : Disavowed, Dead Congregation, Myrkskog, Tsjuder, Impaled Nazarene, Nifelheim, Candlemass, Gorgoroth.

013 – Second stage : Carnivore Diprosopus, Malignancy, Antigama, Kerasphorus, Defeated Sanity, Sinister, Ghoul, General Surgery.

Patronaat : Goat Torment, Inferia, Death Toll 80k, Lycanthrophy, Gride, Birdflesh, Cianide, Horna.

 

Netherlands Deathfest II – 3 mars 2017

Première journée

Son : bon dans l'ensemble
Lights : moches sur les premiers titres, plus inspirés par la suite
Affluence : moyenne, record pour Terrorizer, tendance au dégarnissement pour Bloodbath
Ambiance : bonne
Moment fort : Bloodbath sur la Main Stage, Wormrot sur la second stage et Needful Things sur la Patronaat.

Une arrivée en douceur à Tilburg, sans nous perdre à Flenu et nous voilà devant la salle qui affiche clairement les couleurs :

Après avoir cédé au Netherland Deathfest Burger au Bacon, il est temps d'entamer les hostilités, impossible de s'approcher pour voir Ingrowing sur la second stage, la salle est blindée. Du coup nous avons le temps de nous placer au mieux pour assister à un concert tout en puissance d'un Exhumed en forme qui joue devant un public déjà nombreux. Un coup d'oeil à la seconde scène blindée ou Brodequin délivre une prestation musclée. 

Needful Things

On découvre sur la petite scène les tchèques de Needful Things qui sont déchainés et dont le grind donne envie de s'intéresser de plus près à leur cas. 

 Retour à la grande scène pour suivre un Discharge qui aligne une bonne partie de ses classiques (dont le fameux " Protest And Survive " revisité par Anthrax sur leur album "Attack Of The Killer Bee's"). 

Discharge

Puis les vétérans de Repulsion ne laissent rien paraitre de leurs trois décennies au compteur et délivrent leurs compos à pleine vitesse quasi sans temps mort (seul intermède quand le guitariste sera bien obligé de se démeler de tous ses cables). Scott Carlson et ses comparses livrent une prestation très convaincante.

Setlist :The Stench of Burning Death,Bodily Dismemberment, Splattered Cadavers, Slaughter of the Innocent, Acid Bath,Decomposed, Radiation Sickness, Festering Boils, Pestilent Decay, Death Dealer (Slaughter cover), Repulsion, Driven to Insanity, Eaten Alive, Crematorium, Schizo (Venom cover), Six Feet Under,Maggots in Your Coffin (avec Joacim Carlsson de General Surgery), Horrified

Terrorizer s'installe ensuite sur la scène principale, Pete "Commando" Sandoval ne tarde pas à martyriser ses fûts à la recherche du son ultime. Le temps de tout régler, et de prendre un retard certain, le voilà qui se précipite au micro pour crier son amour au public (c'était aussi émouvant que les cris d'amour d'Ozzy Osbourne ou de Lars Ulrich en fin de concert). Puis finalement Terrorizer s'ébranle devant un public fourni, pour interpréter son album "World Downfall". Mais le set laisse une impression de mollesse, tout cela manque de punch.

Wormrot

Et en désespoir de cause, voilà que le Hamster va jeter une paire d'oreilles sur la fureur de Singapour, le trio de Wormrot est particulièrement en forme sur la second stage.  Le groupe fait pleuvoir un déluge de coups sur le public, ravi, dans une salle remplie à ras bord. 

Enfin sur la scène principale, Bloodbath va livrer une prestation de tête d'affiche impeccable. Nick Holmes fait plus que le job, s'essayant entre deux blagues cyniques et coups de pieds au cul à ses collègues à un jeu de scène qu'on ne lui connaissait pas avec Paradise Lost. Très convaincant de notre point de vue, mais une bonne partie du public s'est éclipsée au cours du set, manifestement pas emballée…

Setlist : Outnumbering the Day,  So You Die, Mental Abortion, Breeding Death, Cancer of the Soul, Weak Aside, Let the Stillborn Come to Me, Ways to the Grave, Anne, Like Fire, Soul Evisceration, Mock the Cross, Eaten

Bloodbath

013 – Main stage :  Collision, Exhumed, Discharge, Repulsion, Terrorizer, Bloodbath  

013 – Second stage : Sick of Stupidity, Ingrowing, Brodequin , Gorgasm, Iron Lung, Wormrot, Martyrdöd 

Patronaat : Needful Things, Wojczech, Shrine of Insanabilis, Nocturnal Graves, Svartidaudi 

Pour la troisième date de son Magma Tour, Gojira pose ses valises à Nantes. Pour réchauffer un climat glacial, les Landais emmènent avec eux les grindeux de Nostromo pour une affiche d’anthologie.

Le Stereolux est bondé lorsque Nostromo déboule sur les planches de la salle nantaise. Il faut bien mesurer l’importance de la chose : cette reformation est inespérée et nous n’aurions pas misé un kopek dessus. C’est donc la bave aux lèvres que les Suisses assènent leur grindcore cru et violent. En quarante trop courtes minutes, Nostromo se révèle fidèle à sa légende. C’est un groupe sans concession qui revit sous nos yeux. Et même s’ils sont, selon leurs dires, plus vieux et plus gros, qu’importe, l’essentiel est préservé. Et ceux qui les découvrent grâce à cette tournée pourront se satisfaire de l’entière réédition de leur catalogue. Sur scène, il s’agit d’un retour gagnant. Désormais, nous attendons une suite sur album.

Depuis ses débuts, Gojira est un groupe généreux. Que ce soit dans une petite salle ou devant des foules immenses, l’attitude du groupe est restée la même : toujours en donner plus. Dès « Only pain », la messe est dite. Le son est massif et clair, le light show parfaitement en place : le public sait qu’il va passer un moment de qualité. La set-list contient six titres de leur excellent dernier album Magma (si vous n’êtes pas d’accord avec cet avis, je vous invite vivement à lire la chronique de mon ami Mister Patate) ; l’ensemble est d’une cohérence exemplaire : l’enchaînement « Stranded » / « Flying Whales » / « The cell » / « Backbone » en laisse plus d’un sans voix. Les quatre musiciens maîtrisent leur sujet et impressionnent au détour de riffs ou de break bien sentis. Si le solo de batterie est chiant (c’est bien simple, TOUS les solos de batterie sont chiants, qu’on s’appelle Mario Duplantier ou Bernard Minet, c’est le même tarif), on ne s’ennuie pas une seule seconde. Mieux encore : des années de concerts et de tournée ont transformé Joe Duplantier en un frontman affable et communicatif. C’est du tout bon.

Le public, rassasié, fait un triomphe mérité à Gojira, meilleur groupe français en activité et quitte la salle avec des étoiles dans les yeux.

Nico.