Trivium_-_The_crusadeConsidérés par certains comme un des plus grands espoirs de la jeune scène metalcore alors que d’autres continuent encore de ne les voir que comme des serial-vendeurs de tubes et autres singles pour ado, il est dans tout les cas clair que Trivium n’ont laissé personne indifférent avec leur Ascendancy qui les a entraîné sur les routes et dans les charts du monde entier. Il était temps de donner un successeur à ce rejeton rebelle et voici donc arriver le très attendu The Crusade et sa pochette carrément ignoble.

Une fois passé ce manque de goût primaire, reste à savoir ce qui se cache donc dans ce skeud qui ne va pas manquer d’alimenter les conversations dans les semaines à venir (Je ne vous parle même pas de la première partie d’Iron Maiden qui en fait causer plus d’un)… Et bien la bande à Heafy a compris que Ascendancy était marqué par le succès et se tient donc plus ou moins à cette recette déjà testée et qui marche si bien… Quelques changements tout de même, une progression dans la cohésion du groupe indégnable et un chant légèrement évolué (plus que jamais Hetfildien), un traitement des compos de façon à rendre le tout plus direct et surtout plus adapté à certaines normes calibrée single, quelques petites idées nouvelles, voilà ce qui marque les changements qu’apporte ce disque.

Trivium sait où il va et le montre, offrant tout un panel de compositions diversifiées mais formant un ensemble concret qui permet de garder une ligne directrice claire, tout en évitant toute possibilité d’ennui de la part de l’auditeur. Tout le monde y trouvera son compte dans ce The Crusade qui nous offre tour à tour des hymnes live tout frais comme Anthem (We Are the Fire) ou The Rising, des titres directs et ultra efficaces comme To The Rats ou Entrance of the Conflagration et les inévitables titres chargés d’émotions qui vont remuer les groupies en manque d’émotions ( " And Sadness Will Sear " et  " This World Can’t Tear us Apart ").

Matt Heafy se fait plaisir et maîtrise de mieux en mieux son alternance de chant, même si Metallica n’est vraiment pas loin sur certains passages. Les différents types d’hurlements s’enchaînent avec une fluidité extrême. On ne peut s’empêcher de sourire tant les passages en chant clair sont placés de façon intelligente pour toujours procurer la dose d’émotion minimale, même en pleine décharge d’énergie (Detonation).
Corey Beaulieu ne rate pas ses branlettes de manche. Il montre toute l’étendu de son talent sur ces titres diversifiés, se faisant tout de même plaisir sur de longs passages heavy comme dans Tread the Floods ou sur le long mais bien pensé instrumental qui conclut l’album : The Crusade.

Au final on se retrouve avec un album plaisant, long mais jamais vraiment lassant, qui va continuer sans aucun doute de faire du bruit, que ce soit chez un public d’ados déjà conquis, chez de nouveaux convertis inattendus ou même dans les charts. Reste les éternels détracteurs qui ne trouveront rien de plus à aimer ou à critiquer dans The Crusade que ce qu’ils avaient pu tirer de Ascendancy

Necrogunslinger (08/10)

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Roadrunner Records / 2006

Tracklist (57:25)

01. Ignition 02. Detonation 03. Entrance of the conflagration 04. Anthem (we are the fire) 05. Unrepentant 06. And Sadness will sear 07. Becoming the dragon 08. To the rats 09. This world can’t tear us apart 10. Tread the floods 11. contempt breeds contamination 12. the rising 13. the Crusade