Ce n'est pas évident d'exprimer par écrit ce que l'on définit par un "silence gêné". Et pourtant, il va falloir le faire parce que tout, dans ce premier album de Delain, porte à le faire. Dès son intro faisandée jusqu’a sa pathétique conclusion, on ne trouve absolument rien à sauver dans ce médiocre ersatz de groupe symphonique à chanteuse. Orchestrations pompeuses, solos téléphonés, chœurs risibles et vocaux tristounets sont, pour le malheur de tous, les mamelles de cet étron discographique qui, au fil du temps, va devenir le maître étalon du ratage discographique. La preuve, dans ce domaine, il est même en passe de battre le « formidable » album de Beto Vazquez Infinity.

Là, vous allez vous dire que je suis un peu dur et que je n'aime pas ce style musical. Eh bien, vous aurez tout faux, car j'aime le métal sympho à pouffe chantante. J'avouerais même que je suis un des rares défenseurs du dernier Within Temptation, ce qui me vaut pas mal de railleries de la part de notre poilu rédacteur en chef. Il a tort, mais ce n'est pas le problème qui nous préoccupe.

Et pourtant, il y a avait de quoi faire un album potable. Tout d'abord, le casting trois étoiles. On y trouve tout de même en guest Marco Hietala ( au passage le seul membre encore crédible de Nightwish), George Oosthock (Orphanage), Liv Kristine (Excellente ex chanteuse de Theatre of tragedy qui s'est hélas depuis perdue dans le niaiseux Leave's eyes et un album solo apocalyptiquement nul) et la formidable, gracieuse, talentueuse et enfin extraordinaire Sharon Del Aden ( ne remettez pas en doute mon objectivité, de toute façon, j’écris ce que je veux) qui nous livre la prestation la plus convaincante de cet opus («No compliance »). Pas excellente, hein ! Juste bonne. Bref, une bonne distribution dont on attendait un résultat beaucoup moins amateur qu’ici.

Au final, j’ai presque envie de passer sous silence la prestation de la chanteuse (hum, hum) officielle du groupe, Charlotte Wessels, aussi charismatique vocalement qu’une bouteille d’eau minérale. Pas d’émotions, rien… Que du vide. Enfin, bon, si vous aimez dépenser votre argent pour rien, si vous appréciez les suites de titres fadasses, ce disque est pour vous. Et je finirais cette exécution en règle en paraphrasant ce bon vieux George Abitbol qui avant de mourir a déclaré ceci : « Monde de merde ».

N(666) [0,5/10]

 

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Warner – Roadrunner / 2007

Tracklist (47:49 mn): 01. Sever (Feat. Marco Hietala) 02. Frozen 03. Silhouette Of A Dancer (Feat. George Oosthoek) 04. No Compliance (Feat. Sharon den Adel & Marco Hietala) 05. See Me In Shadow (Feat. Liv Kristine) 06. Shattered 07. The Gathering (Feat. Marco Hietala) 08. Daylight Lucidity (Feat. Marco Hietala) 09. Sleepwalker's Dream 10. A Day For Ghost (Feat. Liv Kristine & Marco Hietala) 11. Pristine (Feat. George Oosthoek) 12. Deep Frozen (Bonus) (Feat. George Oosthoek)