Archive for janvier, 2012

La troisième offrande des british de Kids In Glass Houses, est tout bonnement nommé « In Gold Blood » et pourquoi me direz-vous ? et bien il a plusieurs réponses : Ce troisième opus est certainement le plus aboutit de la formation qui se réclame d’un rock alternatif, reposant sur des refrains pops à la Britannique, c’est-à-dire, trois notes et une énergie tonitruante, sublimée par un son redoutablement balaise. Taillé dans de l’or, je ne serais l’affirmer, mais taillé dans une masse du niveau de ses aînés : Funeral For A Friend, Lost Prophets, j’en suis certains.

 La différence entre  « In Gold Blood » et « Dirt » tient dans le travail des mélodies « Gold Blood » ouvre la bal sur des arrangements élaborés et fouillés. Le boulot des chœurs n’est pas en reste.

Ce disque se veut hétérogène, avec des compos calmes « Not His World » et des compos plus engagés dans le giron punk « Teenage Wonderland ». Le plus appréciable étant que le disque est lumineux. Il offre à l’auditeur une profondeur de champs à l’écoute, qui le laisse s’écouter très facilement, sans pour autant, verser dans une sorte d’ « easylistening ». Par ailleurs ce « Gold Blood » met le feu et permet au groupe de dépasser le silence dans lequel il fut plongé depuis la dernière livraison de 2009.

Le travail au sein des riffs rappelle le Placebo des meilleures heures et un certain Royal Republic au niveau de la pêche générale. Pour ce troisième opus, les anglais tablent sur une production puissante et un mastering magnifique, ce qui est, à mon sens, la clé du succès pour ce genre de musique. Les niveaux sont là, la batterie au fond du temps, les grattes sonnent et la basse accompagne, bref, l’ensemble est cohérent. À l’écoute d’un « Only The Brave Die Free » on se surprend à taper méchamment le tempo et les arrangements motorisent le groupe dans une direction résolument rock et la voix d’Aled Phillips, possède ce timbre éraillé et nasillard qui confère un côté très assuré et pro à l’ensemble.

À écouter et à découvrir sur scène.

Aske (8/10).

http://www.myspace.com/kidsinglasshouses

http://www.kidsinglasshouses.com/

Roadrunner Records/2011

Tracklist ( 43 mins)

01.  Gold Blood 02. Teenage Wonderland 03. Diamond Days 04. Not In This World 05. The Florist 06. Animals 07. Only The Brave Die Free 08. Annie May 09. Fire 10. Black Crush 11. A God To Many Devils

Hardcore Superstar, voilà l'archétype du groupe que je connais de loin depuis une bonne dizaine d'années, qui a a priori tout pour me plaire, à en croire le peu que j'en connais et ce que j'en ai entendu dire… mais sur lequel je ne prends jamais le temps de me pencher outre mesure. Et ça tombe bien: un best-of est toujours l'occasion de palier à ce genre d'oubli chronique! C'est également pour ça que je ne me permettrai pas de parler de l'histoire du groupe ou assimilé dans cette chronique, un best-of vise uniquement à rappeler les « titres phares » sortis par un groupe après tout (ou ceux que sa maison de disques considère comme tels). 

Cet album commence bien, voire très bien: les cinq-six premiers titres passent tout seuls, et « Dreamin' In A Casket » est le premier titre assez lassant de l'album. Car le problème principal de ce best-of est bien qu'1h18 c'est trop long, pour un album normal comme pour un best of. Il n'y a pas vraiment de mauvais titre, mais des moments de moins bien, qui font baisser l'attention, et forcément moins apprécier l'album. Dix ou vingt minutes de moins n'auraient pas été de refus, pour résumer… Pour ma part, je reproche surtout à ces titres « moins bien » d'être trop simples : l'énergie et/ou la construction harmonique ne font pas tout dans une chanson, très loin s'en faut! Et quand une bonne chanson se trouve coincée entre deux lassantes, on a tendance à oublier la bonne pour zapper les deux qui finissent presque toujours par nous ennuyer… Pour résumer je dirais qu'il y a un bon enchaînement au début, jusqu'à « Wild Boys » / « Someone Special », à la fin à partir de « Still I'm Glad », quelques vraiment bons titres au milieu comme « Into Debauchery », même s'ils sont entourés de choses un peu trop simples, ou trop faciles. Ca laisse une grosse moitié très bonne, et un peu plus quand on compte les bons titres coincés au milieu : 1h18, c'est trop long !

Et puis, ce côté "nous sommes différents, vive nous!" m'amuse toujours dans ce genre de groupe. Parce qu'après tout, où est vraiment la différence quand on appartient à un groupe où – tout le monde – se ressemble absolument ? Mais c'est toujours mignon les constructions de personnalité, et le discours des gens qui accompagnent ces constructions de personnalité…

Polochon (7,5/10)

 

Site officiel : http://www.hardcoresuperstar.com/

Myspace officiel : http://www.myspace.com/hardcoresuperstar

Nuclear Blast / 2011

Tracklist (78:32) : 01. We Don't Need A Cure 02. We Don't Celebrate Sundays 03. Moonshine 04. My Good Reputation 05. Wild Boys 06. Someone Special 07. Dreamin' In A Casket 08. Into Debauchery 09. Here Comes That Sick Bitch 10. Last Call For Alcohol 11. Beg For It 12. Liberation 13. Bastards 14. Medicate Me 15. Standin' On the Verge 16. Still I'm Glad 17. Have You Been Around 18. Shame 19. Honey Tongue 20. Run To Your Mama

Lamb Of God – Resolution

C'est reparti avec les agneaux de Richmond (Virginie) qui livrent en cette année de fin du monde prévue par les mayas, leur septième album. Wrath, l'effort précédent n'avait pas fait l'unanimité, j'en avais retenu une baisse d'inspiration, et une production nettement moins convaincante que Sacrament, l'album de la consécration.
Bonne nouvelle, le son est de nouveau à la hauteur, trop propre sur lui au goût de certains, mais rappelons que depuis ses débuts le groupe n'avait jamais négligé cet aspect à l'exception notable de Wrath.
Lamb Of God entame les hostilités avec un titre lent et pachidermique, qui sert d'intro au massif Desolution ou les fans se retrouveront sans doute rassurés en terrain connu. Ghost Walking ne déroge pas à la règle son intro accoustique de redneck passée, le groupe tabasse méthodiquement avec un Randy plus guttural que jamais aux vocalises. Rien à envier à Pantera dont l'ombre traine toujours avec insistance non loin de nos agneaux. Guilty le titre suivant,  aurait pu figurer sur Far Beyond Driven (1996 ça ne nous rajeunit pas). The Undertown est aussi propice à une bonne séance de défoulement de la nuque et de promenade au galop dans un circle pit. Efficaces et venimeux. Tout aussi venimeuse l'incursion au pays des punks avec un Cheated survitaminé, aussi brutal que concis.
Mark Morton remet au goût du jour dans les compos des solis de guitares mélodiques plus prononcés (en particulier sur The Undertow, Invictus, Insurrection). Mais tout n'est pas parfait pour les amateurs de la congrégation, j'ai beau être hystérique comme une groupie de 14 ans au sujet du groupe, je sais aussi reconnaitre quand un titre n'ébourriffe pas. Tiens par exemple, The Number Six n'a guère d'intérêt au delà du fait que l'on entende le bassiste s'exprimer distincement avec son instrument, et l'instrumental Barbarosa en ouverture du percutant Invictus est pour le moins anecdotique. Insurrection surprend, par sa structure plus mélodique et les quinze secondes de chant clair de Randy, mais le titre défile sans être totalement convaincant. Parfois le groupe fait appel aux vieilles recettes d'antan, Terminally Unique est digne de l'album Ashes Of the Wake. Visitation est une longue charge de 4 minutes qui aurait pu logiquement conclure l'album. Mais la surprise est pour la fin avec un King me ou figurent des vocalises féminines éthérées, un Randy qui cause (et sa prestation rappelle aussi un morceau de Far Beyond Driven qui était aussi le 7ème album de Pantera pour l'anecdote, Good Friends and a Bottle of Pills), sans hurler, et toute une orchestration en renfort. Le plus long morceau de l'histoire du groupe est digne de ces gâteaux bavarois surchargés de crème chantilly. C'est une friandise irrésistible mais un peu lourde à digérer.
On retiendra de cet album la magistrale performance de Chris Adler à la batterie. Quelques touches d'expérimentations disséminées parmi des compos solides et accrocheuses, mais qui ne sont pas toutes inoubliables. Les fans devraient majoritairement s'y retrouver, les refractaires ne devraient toujours pas comprendre comment ce phènomène perdure depuis 1994.
 
Hamster (08/10)
 
 
 
Epic – Roadrunner / 2012
 
Tracklist (56:21)
 
1. Straight for the Sun 2. Desolation 3. Ghost Walking 4. Guilty 5. The Undertow 6. The Number Six 7. Barbarosa 8. Invictus 9. Cheated 10. Insurrection 11. Terminally Unique 12. To the End 13. Visitation 14. King Me