Archive for février, 2012

The 11th Hour – Lacrima Mortis

Ed Warby batteur émerite de Gorefest, (Hail of Bullets, ou dans un autre genre Ayreon) et Rogga Johansson (Paganizer, Ribspreader, The Grotesquery) s'étaient associés pour proposer un deuxième album Doom / Death, succédant au EP "Burden Of Grief" sorti en 2009. Rogga ayant du déclarer forfait sera remplacé par Pim Blankenstein d'Officium Triste. Au menu, 7 titres dont la durée moyenne va d'entrée plomber le moral de tout amateur de concision.
 
Passée l'intro sybilline aux claviers, nous voilà embarqués pour un marathon 52 minutes, à la gloire du Doom, du Death avec un poil de passages mélodiques proches du Heavy, histoire de faire passer un pudding sonore massif comme une brique. Ed n'est guère convaincant au chant clair, à la limite trop guilleret pour espérer plomber l'ambiance. Au delà de cet aspect un poil gênant, il faut reconnaitre que son travail sur l'ensemble de l'album (instruments, orchestrations, et compositions) est efficace.
En revanche Pim Blankenstein dans le registre guttural remplit son rôle à la perfection, dès qu'il intervient, The 11th Hour prend une autre dimension bien plus convaincante. Làs le soufflé retombe. Le duo n'évite pas les clichés et lieux communs inhérents au style (au delà de la lourdeur, figure imposée, les textes n'en réchappent pas non plus, sans oublier les samples de pleurs féminins un brin ridicules).
A défaut d'apporter un regard neuf sur le genre, le groupe marche sur les traces d'illustres prédécesseurs sans trop d'encombres, et sans leur faire de l'ombre. On retiendra le morceau Nothing But Pain comme le plus accrocheur. Mais pas au point de réveiller les morts. L'ensemble est trop convenu et prévisible, à la limite ça inciterait plutôt à sortir de la poussière un album de Candlemass (avec Messiah Marcolin au chant bien évidemment) pour le côté epique, et n'en citer qu'un. A réserver aux amateurs curieux.
 
Hamster (06,5/10)
 
 
Napalm Records / 2012
 
 Track listing : 1. We All Die Alone 2. Rain on Me 3. The Death of Life 4. Tears of the Bereaved 5. Reunion Illusion 6. Nothing but Pain 7. Bury Me

Steelwing – Zone Of Alienation

Incroyable. Voilà le seul mot qui me vient à l’esprit lorsque j’écoute Zone Of Alienation, deuxième opus des Suédois de Steelwing. Dès le premier mot de la chronique, vous vous doutez déjà que je ne finirai pas ma chronique sur une conclusion sanguine et une note digne des pires cancres. Les raisons de cet enthousiasme ? Lisez la suite, vous comprendrez mieux.

Avec ce nouvel album, Steelwing poursuit sur sa lancée déjà amorcée avec leur premier effort sorti en 2010. Au menu : du heavy pur jus, millésime 80’s, la grande époque du genre. Toutefois, contrairement à d’autres groupes qui officient dans ce genre, ces petits gars n’étaient encore qu’une vague idée dans les burnes de leur père lorsqu’Iron Maiden sortait The Number Of The Beast. Et c’est là que réside le caractère incroyable de ce groupe. Ces Suédois sont en effet parvenus à capter cet esprit des 80’s et à le transposer en 2012 tout au long des 8 morceaux proposés sur cet album. Zone Of Alienation est en quelque sorte la DeLorean du Metal, une machine à remonter le temps, quand le Heavy était encore roi. Par ailleurs, chaque piste sonne juste, tant au niveau de la composition que de la production : c’est clair, efficace, entraînant, sans véritable temps mort… tout bonnement bon, quoi !

À plusieurs reprises, je me suis demandé, avec une certaine crainte, qui pourrait remplacer tous ces grands noms du Metal. Aujourd’hui, j’ai un début de réponse. Avec Zone Of Alienation, Steelwing nous propose l’album après lequel un Iron Maiden court depuis des années sans parvenir à le sortir. La bande à Bruce peut partir à la retraite l’esprit tranquille, la relève est là.

[8/10] Mister Patate

Site officiel : xxx
Myspace officiel : www.myspace.com/steelwing

NoiseArt Records – 2012
Tracklist 1. 2097 A.D. 2. Solar Wind Riders 3. Full Speed Ahead! 4. Breathless 5. Tokkotai (Wind of Fury) 6. Zone of Alienation 7. The Running Man 8. They Came from the Skies 9. Lunacy Rising

 

Nihilism – Twelve Thousand

Après deux ans passés à stabiliser le line-up, Nihilism nous propose son premier effort, Twelve Thousand. Formé sur les cendres de Funeral Holocaust, ce projet puise ses racines dans le Death de ses illustres aînés que sont Death, Obituary, Entombed, etc. Alléchant, me direz-vous ? Beh oui, Louis, aligner une liste de grands noms, ça fait toujours joli sur un CV… mais qu’en est-il sur cette démo ? 

La première écoute fait l’effet d’une douche froide, soyons honnêtes. Vous vous attendez à un groupe qui a les crocs et on se retrouve avec une démo qui peine à décoller. Les références précitées, notamment à Entombed, m’échappent relativement : pas assez de punch, pas assez de groove, je retiendrais à la limite la capacité du groupe à poser une ambiance glauque… enfin, glauquette plutôt, on est loin du sentiment d’oppression que certains combos parviennent à dégager. Le même constat s’applique à l’énergie dégagée par les compos : c’est laborieux, et les quelques rares accélérations sont atténuées par une production vraiment cheap. Désolé, mais l’excuse de l’« autoproduction » n’en est pas une, certainement quand j’entends ce que certains groupes parviennent à sortir sans l’aide du moindre label. 
 
Avec cette première démo, Nihilism pose le premier jalon de sa carrière. Cependant, si l’on veut vraiment faire carrière, il faut des bases solides, et elles font défaut ici. Pour l’instant, je reste sceptique. 
 
[3/10] Mister Patate
 
Site officiel : xxx
 
Autoproduction – 2011
Tracklist 1. War Of Blind 2. Twelve Thousand 3. Death And Hades 4. Seven Thunders 5. Fucking Prophecy 6. Way Of Dust