Archive for février, 2013

Thy Art Is Murder – Hate

352932Tiens, c’est marrant : avant-hier, je parlais d’un groupe de Metalcore positif. Aujourd’hui, nous parlerons d’un combo de Deathcore auparavant misogyne et prônant désormais la violence et le meurtre. Et pourtant, ils ont tous les deux un point commun : ILS FONT DE LA MERDE !

Toutefois, le registre est différent. Ici, pas de chant de puceau, pas de tripotage de zigouigouis entre adultes efféminés, mais du gros Deathcore sous anabolisants en direct live du pays des Kangourous. Niveau délicatesse, les méchus repasseront, les gars de TAIM se la jouent tough guy de l’outback, « regardez, c’est moi qui ait le plus gros kiki de la scène Deathcore ». Beh vous savez quoi, les gars ? On s’en branle de votre kique, on s’en tartine la raie de votre nouvel album qui, en plus, n’est même pas nouveau. C’est ça le pire : la maison Donzdorf régale avec un « nouvel » album qui circule déjà sur le net depuis novembre 2012. Merde, le macchab’ est même plus tiède, il est congelé ! On me jettera sûrement à la face le fameux argument « Nuclear Blast réédite cet album pour qu’un public plus large puisse en profiter »… Ca mérite des poursuites au pénal pour crime envers l’humanité et cruauté envers les Metalleux. On a pas mérité ça, bordel, pas justement pendant le mois où Machine Head a lourdé son bassiste et où Dave Lombardo s’est fait jeter par Kerry Konnard King pour la tournée australienne !

Moi, excessif ? Si peu. C’est eux qui ont commencé, en usant et en abusant de tous les clichés du genre, en forçant tellement le trait qu’ils font passer Annotations Of An Autopsy pour un groupe de Death technique. C’est nul. Archi-nul. C’est convenu. Archi-convenu. La Syrie a Bachar El-Assad, la Corée a Kim-Jong-Un… L’Australie a Thy Art Is Murder, et elle exporte sa merde, en plus !

Putain, il est loin, le temps où Nuclear Blast me mettait des étoiles plein les yeux à chaque sortie. Remarquez, ils font leur beurre, ils répondent aux lois de l’offre et de la demande : voilà ce qui arrive quand le business passe avant la passion…

Mister Patate (that album gave me cancer/10)

 

Myspace officiel

Nuclear Blast Records / 2013

Tracklist (37:11) : 1. Reign of Darkness 2. The Purest Strain of Hate 3. Vile Creations 4. Shadow of Eternal Sin 5. Immolation 6. Infinite Forms 7. Dead Sun 8. Gates of Misery 9. Defective Breed 10. Doomed from Birth  

great-white-30-years-live-from-the-sunset-strip-cd-Après l'éviction du très addictif Jack Russel et son remplacement par Terry Ilous (XYZ), Great White a vite repris le chemin du studio pour enregistrer le très réussi Elation. Mais le combo s'est aussi consacré dont le concert au Sunset Trip à Los Angeles en mars 2012 a été un point culminant. L'idée était tentante d'en extraire un live que propose aujourd'hui Frontiers sous le titre de 30 Years. Live From The Sunset Trip. Le prétexte en est les trente ans du groupe rappelés opportunément dans le nom donné à cet enregistrement. Cela fait si longtemps que l'on a l'habitude de voir plus ou moins Great White dans les parages, qu'on en vient à oublier l'âge de plus en plus canonique du groupe et de ses musiciens qui ont entamé la cinquantaine. 

L'autre occasion d'enregistrer un live était sans doute de présenter les classiques du groupe chantés par l'excellent Terry Ilous. Il n'est ainsi pas si surprenant qu'aucun titre d'Elation ne soit présenté ici : il s'agissait sans doute de satisfaire les amateurs des classiques du groupe et de montrer que Terry Ilous s'en tirait très bien sur « Rock Me », « Save Your Love », « Lady Red Light ». Il y aura peut-être des grincheux pour regretter Russel mais je trouve de mon côté que Terry Ilous fait un excellent travail et que ses versions ne déméritent pas du tout à côté des originales. C'est si plaisant qu'on aurait peut-être en avoir un peu plus : malgré une longueur très conséquente – 73 minutes – ce 30 Years ne recèlent que onze titres (dont certains alongés, il faut le reconnaître). Atteindre les quartoze ou quinze morceaux n'aurait pas été du luxe avec une carrière longue de trente ans. De cette façon, Once Bitten (1987) et …Twice Shy (1989) n'auraient pas été surreprésentés. 

Voici un reproche plus de forme que de fond. Qu'il n'empêche pas de goûter le hard bluesy et sincère des musiciens du Grand Blanc et ce d'autant plus que la configuration live lui réussit parfaitement.     

Baptiste (7/10)

 

Site officiel

Frontiers / 2013

Tracklist (73:50) : 01. Desert Moon 02. Lady Red Light 03. Face The Day 04. House Of Broken Love 05. Save Your Love 06. Mista Bone 07. The Big Goodbye 08. Back To The Rhythm 09. Rock Me 10. Can't Shake It 11. Once Bitten Twice Shy

 

ParadoxActif depuis 1986, Paradox fait partie des vétérans. C'est aussi une véritable auberge espagnole ayant accueilli en son sein une multitude de musiciens. Pour preuve, divers membres de Necrophagist, Rhapsody of fire, Freedom Call et Accept s'y sont retrouvés. Et malgré ces changements fréquents de line-up, le groupe de Charly Steinhauer est resté vivant et cohérent. Tales of the weird, sixième album de ces fiers teutons, est là pour le prouver.

C'est en saupoudrant son power metal de subtilités thrash que le groupe nous livre l'album qu'un Iced Earth n'est plus en capacité de nous offrir. Aujourd'hui Paradox se pose donc en leader. Que ce soit dans le domaine de l'épique (le titre éponyme de 9 minutes), de la force brute (le bien nommé « Brutalized ») ou dans son aptitude à livrer quelques riffs bien speed (« Day of judgement »), une conclusion s'impose : Paradox est un groupe solide et fiable. Et la formation de se poser en challenger des Helloween et Blind Guardian qui se vautrent désormais dans la facilité.

Avec ce Tales from the weird qui ne rate jamais sa cible, Paradox pourrait enfin sortir de l'ombre et participer au renouveau du heavy metal. Une juste reconnaissance méritée.

Nico (8/10)

Site Officiel: http://www.paradox-bangers.de/

AFM / 2012

1. Tales Of The Weird 2. Day Of Judgement 3. Brutalized 4. Fragile Alliance 5. Escalation 6. Brainwashed 7. Slashdead 8. Zeitgeist 9. The Downward Spiral 10. A Light In The Black (bonus Track)