Archive for février, 2014

my-imperiumLes jeunes lyonais de My Imperium n'ont pas perdu de temps. Jugez plutôt. Le groupe fondé il y a un peu plus d'un an, sort sont premier EP Amongst The Ruins composé de six morceaux dont une reprise du fameux "Stabbing the Drama" du non moins fameux Soilwork. Commençons par les choses positives. Les compos sont bien emmenées et les riffs accrocheurs. On constate  toutes les influences d'In Flames période 2000 et des suédois susnommés. "Rise" est ses riffs mi-tempo permettent de mettre en valeur les talents de l'excellent chanteur à la voix puissante et juste. On constate aussi un évident talent de composition avec "A Thousand Scars" d'autant que le groupe se risque à autre chose que le death melodique en introduisant ça et là des éléments blacks et atmosphériques. Tout un programme. Rien de révolutionnaire mais un morceau servi intelligemment au sein d'un Ep respectable.

Alors voilà, dans l'histoire du death suédois tout a été fait – ou presque – et je me demande de quelle manière un groupe pourrait revenir sur un mouvement qui semble être déjà bien entamé. Les lyonnais s'en sortent bien grâce à un sens évident de la mélodie et un bon niveau technique général. Toutefois, est c'est le point négatif de cet EP, le son n'est pas à la hauteur d'un style qui se veut technique, d'une part, et sophistiqué au niveau du mix et du mastering, d'une autre.

Il faut bien couler une première dalle pour avoir une fondation complète, c'est ce qu'est sensé faire un EP, alors gageons que le combo parvienne à transformer l'essai en se montrant plus généreux pour l'album, c'est là tout le mal que je leur souhaite.

Aske (7/10)

Facebook Officiel

Autoproduction / 2014

Tracklisting : 1. Into the fire 2. Rise 3. Breed 4. Time to pay 5. A thousand scars 6. Stabbing the dream (cover Soilwork)

 

Weekend Nachos – Still

388628Vous êtes à la recherche d’un bon défouloir sonore ? D’une galette honnête, simple, qui vous fera secouer la tignasse et mettre des beignes à vos voisins ? À ce petit jeu-là, il y a fort à parier que Still, quatrième effort des teigneux de Weekend Nachos, réponde à vos attentes.

Au menu, un mélange de powerviolence et de sludge, avec une petite touche Hardcore sur certains morceaux (ce passage ultime sur « S.C.A.B. » après un démarrage typiquement bourrin, comme si on passait d’un album de Weekend Nachos à un opus de Biohazard avec les gang vocals et la rythmique un poil sautillante avant d’enchaîner sur un « Satan Sucker » qui débute dans la lourdeur et la fange avant de repartir à fonds les ballons). Une recette pas forcément courante ou évidente, mais qui a le mérite de tenir la route. En 12 morceaux et 21 minutes, Weekend Nachos crache son énergie comme si sa vie en dépendait. Le riff est acéré, le son grésillant, la section rythmique abat un travail colossal, alternant passages pesants et volées de blast. Vous l’aurez compris, ici, la seule dentelle, c’est la dentelle de tympans en fin d’album.

Still est un album qui se savoure le cerveau sur OFF, un moyen idéal de canaliser vos frustrations et de les évacuer en rythme avec les 12 plages. Il ne révolutionnera pas le genre, il n’entrera pas dans la légende, mais il fait son petit effet, et je ne lui en demandais pas plus.

Mister Patate (7,5/10)

Facebook officiel 

Relapse Records / 2013
Tracklist (21:30) 1. Sickened No More 2. No Idols and No Heroes 3. S.C.A.B. 4. Satan Sucker 5. Late Night Walks 6. Watch You Suffer 7. Wolves 8. You're Not Punk 9. Ignore 10. Yes Way 11. Broken Mirror 12. Still

 

389597Brutal Truth met fin à sa carrière cette année. À 50 balais, le longiligne Dan Lilker a décidé de raccrocher la basse au clou et de profiter d’une retraite bien méritée. Là où certains se traînent jusqu’à l’agonie sur scène (qui a dit Motörhead ?), Brutal Truth, qui n’a pourtant pas perdu grand-chose de sa force de frappe, a le courage de dire stop. Par contre, j’ose espérer que ce split avec Bastard Noise ne sera pas l’épitaphe du groupe… parce qu’on est en droit de s’étrangler avec sa binouze si c’est le cas.

Parce que non, il n’est pas question de grindcore ici, loin s’en faut. Axiom Of Post Inhumanity est un assemblage bâtard de bruits, bips et autres grincements. Bastard Noise, à ce petit jeu, remporte la palme de l’inconfort auditif avec ses bruitages (sur)aigus. On croirait la bande originale d’un remake porno SM de Transformers III : The Dark Side Of Your Moon. Et Brutal Truth ? Brutal Truth fait à peine mieux. On croit entendre en toile de fond une touche de grind, mais elle est noyée dans une mélasse bruitiste désagréable au possible. Ça, le chant du cygne d’un groupe-phare du grindcore ?

Vous l’aurez compris, ce split atypique ne m’a pas convaincu. Je me demande même qui il pourrait convaincre. Peut-être les fans de Pryapisme, ou des remix du dernier album de Morbid Angel ? Fans de la Vérité Brutale, passez votre chemin, allez plutôt voir le groupe sur scène une dernière fois.

Mister Patate (beeeep/10)

Relapse Records / 2013
Tracklist (57:19) 1. Bastard Noise – The Duel of the Ant and the Dragonfly 2. Bastard Noise – The Horizon on Lynx 3. Bastard Noise – Horned Beetle Conflict 4. Bastard Noise – Mantis Colony 5. Brutal Truth – Control Room: Smoke Grind and Sleep Mix 6. Brutal Truth – The Stroy