L’année dernière l’album de N.K.V.D. m’a énormément plu ! Ce Black Metal Ambient et Industriel m’a ébranlé au plus haut point et je chante depuis ses louanges à qui veut bien l’entendre ! Oui je suis devenu un accro absolu à ce son si particulier dont je me suis longuement attardé en descriptions et en félicitées lors de ma chronique de Hakmarrja (chronique ici) ! Mais pourquoi donc vous parler de N.K.V.D. en introduction à cette chronique du premier album éponyme d’Autokrator ? Autokrator n’est autre que le projet de Loïc.F seconde moitié de N.K.V.D. et l’artisan de sa musique. Il est donc tout à fait normal de retrouver les mêmes thématiques ainsi que l’ambiance des froides émanations de N.K.V.D. dans la musique pratiquée par Autokrator cependant l’angle d’attaque est légèrement différent puisque le crossover distillé par Loïc.F avec ce projet serait une sorte de croisement avec un Death Metal ultra frontal et primitif qui rappelle énormément le Death Metal Oldschool et des éléments de l’Ambient Industriel.

 

Pour ce faire Loïc s’est entouré de plusieurs musiciens dont le batteur d’un obscur groupe russe Lycanthropy de Black Death Metal Oleg I ainsi que d’un italien Markian Volkov aux samples et de pas moins de deux chanteurs en la présence du belge Brandon L. Polaris et de l’américain David Bailey. Un line-up très cosmopolite en somme ! Comme je le dis plus haut le style pratiqué par Autokrator me fait beaucoup penser au Death Metal Olddshool. Celui incarné par les pères fondateurs que sont Incantation ou certains groupes scandinaves comme les trop méconnus finnois de Abhorrence et plus récemment remis au goût du jour par des groupes comme Disma, Slugathor ou Desecresy. Vous voyez le genre ? Un Death Metal qui ne fait pas dans la dentelle et qui donne dans la taille de pierres façon homme des cavernes ! Je ne sais pas si c’était le but de Loïc à la base lors de la composition mais le résultat et bluffant ! Autokrator fait en quelque sorte le pont entre l’école Oldschool et une approche sophistiquée puisque il utilise de manière récurrente au sein de ses compositions les codes Ambient et Industriel voire Drone.


Il m’est impossible de retenir un morceau plus qu’un autre tant l’ensemble de l’album fonctionne à merveille et à l’unisson ! L’album aime à alterner des titres mi-tempo ravageurs avec d’autres plages aux embardées up-tempo où les blastbeats sauvages et ultimes règnent en maître. Vous aurez un bel exemple de ces deux types de sauvageries avec L’ « Act 5 – Qualis artifex pereo » et l’ « Act 6 – Sit divus, modo non vivus ». Bien entendu on est toujours exposé à des morceaux plus axés sur l’Ambient comme la très martiale dernière plage  « Act8 – Optimus princeps ».


Vous l’aurez compris la musique de Autokrator est extrême et sans concession ! Un véritable rouleau compresseur appuyé par des deathgrowls rageurs, caverneux et très malsains ! Ces derniers sont vraiment très réussis, j’insiste à ce sujet et félicite la prestation des deux protagonistes. Comme pour Hakmarrja je suis conquis de A à Z ! Le travail sur le son m’a énormément plu et là aussi comme pour Hakmarrja ce souffle chaud/froid opère à chaque écoute sur moi ! Cette musique s’adresse aux plus extrémistes d’entre vous ! Je soutiens N.K.V.D. et Autokrator à 100%.  Intense, éprouvant, terrorisant, sophistiqué, physique, froid, chaud, organique, mécanique, primitif : tout ceci est à l’emblème du blason d’Autokrator ! Pas de place pour la courtoisie et autres simagrées. Autokrator fascine, hypnotise, accule et soumet violement au final ! Vous aurez été prévenus !  Pour ma part et jusqu'à présent l’album le plus audacieux, violent et extrême de cette année 2015 !


FalculA (9/10)

 
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Bandcamp (Autokrator est en écoute dans son intégralité)

 
Iron Bonehead Productions / 2015 
Tracklist (33:44) 1. Act 1 : The Tenth Persecution 2.  Act 2 : Exsuperator 3. Act 3 : The Filth Pig of Rome 4. Act 4 : Autokrator 5. Act 5 : Qualis artifex pereo 6. Act 6 : Sit divus, modo non vivus 7. Act 7 : Imperial Whore 8. Act 8 : Optimus princeps