Archive for juillet, 2016

Blood Red Throne, au fil des années, est devenue la chose de Daniel, seul membre initial encore présent dans le line-up. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il mène sa barque avec aisance, sans accrocs, sans répit et sans le moindre faux pas. Avec autant d’années au compteur et autant d’albums, il est rare qu’un groupe parvienne à garder le sans-faute, et ce nouvel album, Union Of Flesh And Machine, ne fait pas exception à la règle.

Et pourtant, l’accouchement de cette galette n’aura pas été aussi évident, avec le départ du chanteur juste après l’enregistrement, ce qui a poussé le groupe à trouver un « nouveau » beugleur (qui n’est autre que ce bon vieux Bolt) et à réenregistrer toutes les lignes de chant. Qu’à cela ne tienne, l’attente aura juste été un peu plus longue de quelques mois, mais le résultat est là et très convaincant. À défaut d’avoir pu entendre le résultat avec l’autre frontman, on se contente d’une prestation de Bolt tout en puissance, alternant le cri presque black et l’ours en rut avec aisance.

Une fois de plus, Blood Red Throne livre une copie très maîtrisée. Comme sur l’éponyme Blood Red Throne sorti il y a maintenant trois ans, les Norvégiens prennent un malin plaisir à proposer un Brutal Death qui peut sembler bateau mais qui n’en reste pas moins efficace en diable. La prod’ est solide (pas trop propre, pas dégueu), on regrettera peut-être juste que la basse soit un peu trop en retrait par rapport aux efforts précédents. Sur cet album, elle n’apparait en effet que trop rarement sous la forme de quelques lignes plus audibles (on est loin du groove d’un morceau comme « Harme », pour ne citer que lui). Un peu moins de groove, donc, mais cette évolution est compensée par une bonne dose de bourrinage. On notera aussi, en fin d’album, un réenregistrement de « Mary Whispers Of Death » et, surtout, une reprise de Judas Priest à la sauce norvégienne. Inattendu et foutrement efficace !

Une recette éprouvée, une hargne intacte : Blood Red Throne fait fi du temps qui passe et des changements de line-up. Au sein de la scène Brutal Death européenne, les Norvégiens ont depuis longtemps acquis le statut de valeur sûre. Reste à voir le résultat en live. Allez, les gars, une petite tournée européenne, ça ferait plaisir !

Mister Patate (9/10)

Facebook officiel

Candlelight Records / 2016
Tracklist (45:58) 1. Revocation of Humankind 2. Proselyte Virus 3. Patriotic Hatred 4. Homicidal Ecstacy 5. Martyrized 6. Union of Flesh and Machine 7. Legacy of Greed 8. Exposed Mutation 9. Primal Recoil 10. Leather Rebel (Judas Priest cover) 11. Mary Whispers of Death

 

Summerrock 2016

Son: Solide la plupart du temps
Lumières : Excellentes
Affluence : Moitié Moité
Ambiance : Un public assez apathique

 www.summerrock.be

Photos : cliquer ici.

L’an passé, j’ai visité le Summerrock pour la première fois, un petit festoche bien sympa, mais avec une histoire assez problématique, avec notamment un boycott par la ville d'Alost en 2013.

Cette année, l’organisation a décidé de faire la fête dans une salle a Oosterzele, un bon choix, vu le temps pourri qu’on a ces dernières semaines.

A l’affiche, on retrouve plein de groupes Belges, avec WildHeart, Drakkar, Rik Priem’s Prime, KomaH et le vénérable Ancient Rites, mais on a bien entendu aussi des groupes internationaux, comme Wolsom et les Brésiliennes de Nervosa, T.A.N.K. de France et Monument du Royaume-Uni.

C’est WildHeart qui a l’honneur de lancer la fête, et ils font ça avec leur sons ‘80s typique, un mix de hard rock et de glam metal, idéal pour des nostalgiques comme moi,.

Il y a quelques semaines, Thierry Del Cane de Drakkar est décédé, une grand perte pour le groupe, je me demandais donc ce qu’ils allaient faire pour leur set. Allaient-ils le remplacer ? Et bien non, le groupe a décidé de continuer sans Thierry, sans le remplacer. À sa place, on trouve un affiche avec sa photo.

Rik Priem’s Prime, c’est du melodic metal solide et technique, exécuté à la perfection, mais la perfection, ça a un prix, dans ce cas, le groupe a largement dépassé le temps prévu pour trouver leur bon son, ce qui a réduit leur set d'un quart d'heure. Dommage. 

Le metal modern était aussi present sur l’affiche avec KomaH! Ce groupe joue une sorte de thrash à la sauce core, et ça envoie du lourd sur scène !

Quand on parle de thrash, on parle souvent du vieux Metallica, la période de Kill 'Em All et Ride the Lightning, et c’est là que Woslom puise son inspiration. Ces Brésiliens sont fortement inspirés par Metallica, à tel point que je m’attendais à entendre un Whiplash ou Seek & Destroy.

Apres le thrash de Woslom, un retour au metalcore avec Crossing Edge, un groupe avec un son tellement déprimant que j’en avais presque envie de m'ouvrir les veines. Vite, des frites ! 

T.A.N.K. est le seul groupe Français avec une mélange de death et thrash. Un set solide, mais j'attendais surtout Monument.

Une bonne dose de Iron Maiden, voilà ce que nous réservait Monument. On sait quelles sont leurs influences… Ca tombe bien, je suis fan ! 

Encore deux groupes à l’affiche, et le dernier groupe international de la soirée était Nervosa, du Thrash brésilien de très, très haute qualité ! Fernanda Lira est comme une bête sauvage sur scène et attire l’attention de tout le monde, c’est clair qu’on a ici une véritable bombe !

Finalement, c’est Ancient Rites qui jouera en dernier. J'étais curieux de voir comment leur black metal assaisonné de folk et pagan allait sonner après l’assaut de Nervosa, et malgré quelques petits problèmes techniques, le set peut enfin commencer mais j’ai quand même l’impression qu’une bonne partie du monde est déjà partie. Dommage, car on ne voit pas souvent ce groupe sur les scènes belges !

Cette édition de Summerrock est bien plus petite que l’edition 2015 mais, comme l’autre fois, l’organisation est parfaite, tout s’est déroulé sans incidents, les lumières était excellentes, le son pareil. Vivement l'édition 2017 !

 

The Unguided – Lust and Loathing

TheUnguided-2016Du mélodique " groove metal ". Avec une étiquette pareille, on ne s'est pas battu dans la rédaction pour jeter une oreille sur le troisème album du groupe suédois en l'espace de  5 ans, un combo
particulièrement prolifique… mais pas très inspiré à l'écoute de " Lust And Loathing ".

Le quintet aligne encore une fois les clichés, entre chant clair agrémenté d'effets et vocalises un poil bestiales en guise de contrepoint. Des claviers. Partout. Mais aussi des riffs de guitares,
soyons honnêtes. Une cavalcade metalcore comme " The Worst Day (Revisited) " aurait pu être convaincante, si elle n'était pas aussirévsible et téléphonée. C'est d'ailleurs tout le problème de cet album, bien produit, le groupe aligne des banalités vues et revues et ce metalcore électro n'a pas le moindre groove. Quant au titre final "Boneyard " qui tente de suivre les traces d'un Soilwork sans le niveau de la section rythmique, ni le chant de Speed, ne fait guère illusion. Difficile de retenir durablement cet album, malgré une exécution impeccable. Le groupe ne fait au fond que recycler sa formule à chaque morceau. Ce qu'il faisait déjà sur l'album précédent. Et le premier était du même tonneau. Alors forcément soit on fait preuve de masochisme pervers et on se vautre dans l'écoute en boucle, soit on décroche, sans retenir une note. Mais tout de même, The Unguided a le mérite de nous rappeller que tout ce qui vient de Suède ne mérite pas forcément des éloges hystériques.

Hamster (04/10)

www.theunguided.com

www.facebook.com/TheUnguided

Napalm Records / 2016

Tracklist (40 minutes): 1. Enraged 2. The Worst Day (Revisited) 3. King of Clubs 4. Heartseeker 5. Photobs Grip 6. Black Eyed Angel 7. Operation: E.A.E. 8. Boneyard 9. Hate (And Other Triumphs)