Aujourd’hui, le Ferrailleur est bondé. Le public attend ses héros pendant que Dopelord délivre une prestation ennuyeuse. Après une courte pause, les lumières s’éteignent enfin. Les principaux acteurs de la soirée arrivent.

Vétéran de la scène stoner/doom, Saint Vitus célèbre quarante ans de carrière. Même s’il ne s’agit pas du line-up « classique » avec Wino, peut importe. Les nombreux changements de musiciens n’ont jamais émoussé le groupe de Dave Chandler. Le guitariste est accompagné de l’impressionnant batteur Henry Vasquez (The Skull, Spirit Caravan, Sourvein), de Pat Bruders (Down) à la basse et, cerise sur le gâteau, de Scott Reagers, premier chanteur du groupe.

Saint Vitus affiche donc une forme insolente. Les Californiens sont véloces, contents d’être là, à l’image de Reagers. La set-list se focalise sur le dernier album éponyme avec six morceaux, mais Saint Vitus n’oublie pas son glorieux passé :« White magic/Black magic », « One mind », « War is our destiny » et l’inaltérable « Born too late ». Ils démontrent en quelques riffs que Saint Vitus reste le patron de cette scène encore très active.

Le concert se conclue sur l’excellent « Useless ». Les lumières se rallument. Dans les enceintes résonne le « We’re an American band » de Grand Funk. Tout est dit.

Nico.