Paleface Swiss – Cursed
Posted by Mister PatateJan 16
Commençons par un aveu : sans l’annonce du retour de The Acacia Strain en tournée en Europe en première partie de Paleface Swiss, il y a fort à parier que je n’aurais pas accordé une oreille attentive à ce nouvel effort des Helvètes. À une époque où nous sommes confrontés à une avalanche de sorties tous les vendredis, il devient ardu de faire un tri préalable et de dénicher des pépites. Headliner d’une date que je ne pouvais manquer, la bande à Zelli (c’est le petit nom du frontman pour ceux qui ne suivent pas) a donc eu la chance de passer par la case découverte, histoire de voir si j’allais reprendre la route dès la fin du show de TAS ou si j’allais au contraire prolonger ma présence à Anvers.
Au menu de Cursed : le croisement parfait entre le Deathcore qui fait recette aujourd’hui et Slipknot époque deux premiers albums. Mettez « Hatred » à fond, fermez les yeux et imaginez une bande de zicos masqués et en tenue rouge. Voilà. C’est du Slipknot dans le texte, le tout recouvert d’un vernis très Deathcore 2020s. C’est bien branlé, ça chasse sur les terres de Slaughter To Prevail (l’autre groupe qui tire grossièrement son inspiration de la bande des 9) sans avoir la réputation sulfureuse d’Alex Terrible. Cette ombre de Slipknot, elle plane sur une bonne partie de ce nouvel opus des Suisses, et je dois avouer que ça fait presque bizarre de voir un groupe que j’ai découvert quand j’avais à peine 20 ans devenir aujourd’hui une source d’inspiration pour une nouvelle génération de groupes.
Mais réduire Paleface Swiss à un Slipknot des temps modernes est plutôt réducteur. Sur certains morceaux, le groupe pousse plus loin dans l’expérimentation, avec un « Enough? » qui s’aventure dans le rap ou un « River Of Sorrows » presque mélancolique en clôture. Petit à petit, on sent l’évolution d’une formation qui s’affranchit de ses racines purement Deathcore (et quand je dis ici Deathcore, c’est vraiment le Deathcore sous sa forme la plus moche, sans le moindre intérêt), mais sans les renier pour autant. Si vous me cherchez le 23 février en fin de soirée, il y aura de fortes chances que je sois bien placé au Trix pour voir ce que Cursed donne en live. Pas l’album de l’année, mais suffisamment énergique pour me motiver à repousser l’heure du dodo : c’est déjà un exploit.
7,5/10
Blood Blast Distribution / 2025
Tracklist (28:39) 1. Un Pobre Niño Murió 2. Hatred 3. …And With Hope You’ll Be Damned 4. Don’t You Ever Stop 5. Enough? 6. Youth Decay 7. My Blood On Your Hands 8. Love Burns 9. River Of Sorrows
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