Alcatraz Festival Open Air 2025 – 9 Août
Posted by nicoAoût 15
L’Alcatraz Festival existe depuis 2008. Basé depuis 2013 à Courtrai en Belgique, il se distingue avec une programmation éclectique. Indus, Thrash, Death, Heavy, Grind, tout y passe dans un cadre sympathique et assez bien organisé. Le public ne se marche pas dessus car la jauge est raisonnable : 60000 personnes en 2025. C’est un grand succès pour les organisateurs. Metalchroniques a donc décidé de s’intéresser à ce festival qui ne cesse de gagner en notoriété.
Between the buried and me prend place sur la scène Helldorado. Leur mélange de prog, de death, d’alternative rock et de metalcore trouve preneur auprès d’une assistance attentive. Cette musique passionnante envoûte. En six titres (dont l’exaltant « The coma machine » tiré de Coma ecliptic), les Américains donnent une prestation à la hauteur de nos attentes : technique, intéressante et gorgée de feeling.
Depuis la sortie de Theories of emptiness, Evergrey enchaîne les tournées et ravive les souvenirs d’un temps où il prétendait à bien plus que maintenant. La prestation de ce jour est plutôt cool (« Falling from the sun ») malgré une setlist, festival oblige, faisant l’impasse sur quelques indispensables (quid de « The masterplan » et « Recreation day »?) C’est très pro, mais l’on sent que le groupe de Tom S Englund est en pilotage automatique. Hormis l’enthousiasme débordant de Henrik Danhage aux guitares, nous en attendions un peu plus.
Psycroptic, groupe de tech/death australien, déboule sur la Swamp, la scène consacrée aux musiques extrêmes. Basique, le groupe tabasse avec conviction, il est précis et frappe là où ça fait mal. Maintenant, quant à y trouver de l’intérêt, c’est une autre histoire…
Drowning Pool débarque sur la Prison Stage au son du « I was made for loving you » de Kiss. Le quatuor nous offre un show efficace et musclé. Son néo/metal moderne fait le taff, les tubes s’enchaînent. le groupe se permet même une mignonne reprise de « Rebel Yell » de Billy Idol. C’est carré, très ricain dans la façon d’être. Le quatuor clôture son set avec l’inévitable tube « Bodies » où le public scande les paroles jusqu’à plus soif.
Direction la Swamp où Vader prend d’assaut la scène pour un set dédié à l’album Litany. Piotr Paweł Wiwczarek, taulier de Vader, a l’assurance de ceux qui ont tout traversé. Nous le sentons prêt à en découdre ; nous n’avons pas tort. L’ensemble de la prestation charrie une puissance de feu énorme. Ici, tout n’est qu’agression et violence. L’affaire se termine avec un hommage à Ozzy et une version gargantuesque du morceau « Black Sabbath ». Après tant d’années à arpenter les routes, Vader reste une référence et impose encore aujourd’hui une seule chose : le RES-PECT !
Grosse affluence pour le « retour » de Nailbomb sur la Prison Stage. Retour est un bien grand mot, parlons plutôt d’exploitation du passé par notre bon Max Cavalera. Ce que le Brésilien fait depuis au moins une dizaine d’années. Contre toute attente, Cavalera s’en tire avec les honneurs. Les « Wasting away » et autres brûlots nous foutent une bonne claque. Même sans Alex Newport.
Suffocation est un groupe qui n’a plus rien à prouver à personne. Ce vétéran, chantre du death-metal option poids-lourd, ÉCRASE littéralement le public de la Swamp avec une sélection de classiques bien sentis (« Pierced from within », « Breeding the spawn »). Terrence Hobbs et ses acolytes tricotent riffs mortels et breaks assassins. Ricky Myers est le digne successeur de Frank Mullen. Conclusion : Suffocation c’est du SOLIDE !
Quand Doro arrive sur la scène principale, la foule est nombreuse et accueille la chanteuse avec ferveur. Généreuse, Doro et son groupe le leur rendent bien. L’enthousiasme est général. Nous avons droit à une série ininterrompue de hits, que ce soit ceux de Warlock (« I rule the ruins », « Burning the witches », « All we are »…) où de sa carrière solo (« Raise your fist in the air »…). Le public, heureux, chante à tue-tête ces hymnes 100 % heavy-metal. C’est l’un des concerts de la journée qui laisse notre voix dans un piteux état.
Extreme est un excellent groupe. Que ce soit sur disque où sur scène, les gars de Boston ont toujours visé juste. Que s’est-il donc passé ce soir sur la Prison Stage ? Après un départ en fanfare (« It’s a monster », « Decadance dance »), le groupe se ratatine au fil des morceaux… Au point de foirer un « More than word » attendu. Il faut dire que le public est assez timoré, ce qui visiblement agace Nuno Bettencourt… Peut-être que le groupe était trop haut sur l’affiche ? Y-a-t-il eu des problèmes en interne ? Bref, c’est un jour sans pour Extreme. Quoiqu’il arrive nous continuons de les aimer plus que de raison.
Swamp. 22H30. Candlemass prend possession de la scène. Pas de répit, après l’intro de rigueur, les Suédois nous offrent d’entrée un « Bewitched » clinquant ! Candlemass est en forme et délivre une suite de titres imparables. Les musiciens ferraillent dur, Johan Längquist est particulièrement en voix. C’est du tout bon. Les classiques « Mirror, mirror », « Crystal ball » ou les plus récents « Sweet evil sun » et « Under the oak » sont célébrés comme il se doit, avec pour conclusion l’indispensable « Solitude ».
Finir une journée de festival avec Obituary est un bonheur. Les jambes sont usées, la fatigue est à plus 200 %, les paupières sont lourdes. Et pourtant le miracle se produit à chaque fois. Dès les premiers accords du mythique instrumental « Redneck Stomp », nous retrouvons énergie et vigueur. C’est l’effet Obituary. L’enchaînement fatal « Threatening skies »/ »By the light » terrasse le public de la Swamp. La suite consiste en une série de tubes ultra groovy (« Cause of death », « Chopped in half »…) portés par la voix unique de John Tardy. Le public sourit ; les pogos et slams se font dans le meilleur esprit possible. C’est l’euphorie. Nous terminons, joyeux, notre journée avec le classique « Slowly we rot ».
Nico.
Site Officiel: https://www.alcatraz.be
Galeries photos du festival sont ici.







No comments