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Pour célébrer ses vingt ans d’existence, Kataklysm a décidé de mettre les petits plats dans les grands et nous offre non pas un CD ou un DVD mais un double CD et un double DVD. À l’instar d’un Centuries of Torment de Cannibal Corpse, les DVDs nous proposent le documentaire le plus complet jusqu’ici à propos du groupe. Largement illustré d’anecdotes par les membres du groupe, leurs proches, des gens qui ont croisé le groupe à travers son histoire, ce documentaire nous raconte en fait qui est le groupe, qui sont ses membres, quelle est son histoire, ce qu’ils ont dû traverser pour en arriver là. Et tout cela sans langue de bois, que ce soit pour raconter leurs folies en tournée ou pour parler de périodes plus sombres comme lorsque Max quitta le groupe par deux fois ou lors de l’éviction de Sylvain Houde.

Sur le deuxième DVD se trouve aussi le show donné au Summer Breeze Open Air 2011. Niveau image, rien à redire : la qualité est au rendez-vous. Proposant un large éventail d’angle de prises de vues, les images retransmettent bien l’énergie du groupe et l’ambiance du concert. Dommage que ces images ne soient pas étayées par une telle qualité au son. Même s’il est plus que correct, la bande son fait la part un peu trop belle par rapport au chant de Maurizio (surtout dans le chant growlé) alors que celui-ci assure une prestation vocale sans faille. Pour ce show spécial, Kataklysm a fait le bon choix de balayer toute sa (très large) discographie pour notre plus grand plaisir : alignant des titres de leur permier full length au dernier en date, Kataklysm propose évidemment les titres les plus connus et attendus par le public tels que « Manipulator Of Souls » ou encore « In Shadows And Dust » mais aussi des titres moins connus ou même joués pour la première fois en concert comme « Feeling The Neverworld ». Petite cerise sur ce gâteau: Kataklysm nous propose le clip de « Iron Will », une chanson composée spécialement pour la sortie de ce coffret double cd-DVD. Un clip qui n’est non pas tourné comme un clip traditionnel mais qui est plutôt comme un album souvenir du groupe : des images d’interviews, de concerts, de déconne backstage.

Les deux cds accompagnant ce double dvd propose quant à eux l’enregistrement du concert du Summer Breeze (avec une frustation encore plus grande par rapport au son avec le chant en retrait par rapport aux instruments) ainsi que le best-of de ce qu’est Kataklysm en version studio.

Au final, tout comme Cannibal Corpse et son Centuries of Torment, ce Iron Will est le box-coffret indispensable à tout fan de Kataklysm. Avec le professionnalisme et surtout la détermination à toute épreuve qui caractérise ce groupe, ce box nous montre l’essence même du groupe : la passion du metal qui les anime.

Supercastor (09/10)

 

Facebook officiel : http://www.facebook.com/kataklysm
 
Myspace officiel : http://www.myspace.com/kataklysm
 

Nuclear Blast – 2012

DVD 1 : Iron Will Part I : The Early Years 1991 – 2004 /

DVD 2 : Iron Will Part II : The Rebirth 2004 – 2011 + Iron Will Video Clip + On Fire At Summer Breeze Open Air 2011 /

CD 1 : On Fire At Summer Breeze Open Air 2011: 1 – Determined (Vows of vengeance) 2 – Taking the world by storm 3 – The awakener 4 – To reign again 5 – Manipulator of souls 6 – As I slither 7 – At the edge of the world 8 – As my world burns 9 – Drum solo 10 – Blood on the swans 11 – Astral empire 12 – Feeling the neverworld 13 – The orb of Uncreation 14 – In shadows and dust 15 – Crippled and broken 16 – Push the venom /

CD 2 : Best of Kataklysm : 1 – Iron will 2 – Like angels weeping (The dark) 3 – Push the venom 4 – In shadows and dust 5 – Manipulator of souls 6 – Crippled and broken 7 – Prevail 8 – As I slither 9 – The awakener 10 – The resurrected 11 – Let them burn 12 – At the edge of the world 13 – Taking the world by storm 14 – Blood in heaven

Fortarock 2012

 

Son : top bien en face, parfois moyen sur les côtés pour les premiers groupes.
Lumières : parfois un peu dérangeantes dans la tente (strobos directement braqué vers le public)
Affluence : sold out (blindé dès l’ouverture)
Ambiance : excellente ! Très festive et déconnade dès que possible.
Moments forts : Benighted, Anthrax, Slayer
 
À cause d’une arrivée tout juste pour cause de Burger King et vu la file énorme pour rentrer, suivie d’une fouille en règle (z’étaient un poil parano), on ratera les deux premiers titres de Benighted (faich !) mais heureusement le groupe était très en forme et nous fit bien vite oublier la déception d’avoir raté le début. Les titres d’Asylum Cave sont toujours aussi bons en live et même s’ils ont pu jouer une compo en plus, le set était bien trop court ! Vivement l’extremefest pour les revoir.
 
 
Venait ensuite le tour de Solstafir mais vu la chaleur et le monde pour faire la file pour avoir les jetons (toute nourriture ou boisson était payable uniquement avec ces précieux jetons), on décide de rater le set des Norvégiens et au vu de ce qu’on a entendu de loin, ce n’était pas une grande perte. Après une petite pause bouffe, direction la tente pour aller voir Asphyx. Enfin de loin, voire très loin car Asphyx en live reste toujours un poil contre-productif, vous envoyant un tel mur de son à la gueule que ça en devient assommant. Dommage car ça reste une tuerie sur cd.
 
Retour sur la grande plaine pour aller voir The Devin Townsend Project. N’attendant rien en particulier de ce groupe que je connais mal, le groupe n’a pas déçu mais il ne m’a pas convaincu non plus de vouloir en découvrir plus. Retour donc vers le bar pour chopper une petite bière fraiche. C’est ensuite au tour de Nasum de fouler la scène pour sa tournée d’adieu. Accompagné d’un Keijo de Rotten Sound très en forme, le groupe semblait vouloir mettre un point d’honneur à proposer un set en hommage au chanteur disparu (avec notamment un mot de Keijo pour Talarczyk suivi d’applaudissements nourris du public). Après cela vint une période plus creuse avec un Trivium dont je me demande encore comment ils font pour attirer autant de monde et Steel Panther qui, avec son glam jusqu’au bout de la perruque, ne m’a pas convaincu ni même fait rire.
 
Vint ensuite la première des pièces de résistance du fest : Anthrax. Emmené par un Joey très en forme, le groupe livra une prestation solide, emmenant avec lui le public surchauffé. Grâce à des titres thrash plus péchus que les prestations des autres groupes, Anthrax fit décoller l’ambiance et permit au fest de vraiment redémarrer. Vint ensuite le concert mal au crane du fest. Trop de déstructuration tue la déstructuration et  Meshuggah semble l’avoir oublié. À sembler vouloir son solo dans son coin sans se soucier du reste, Meshuggah n’a fait qu’une chose : m’emmerder. Dommage !
 
Bien chauffé par Patate et Ben à propos de Machine Head, c’est donc avec beaucoup de curiosité que nous nous sommes rendus sur la plaine. Malheureusement, bien vite, le groupe me frustra à alterner les passages péchus comme il faut, faisant bouger le public et les passages lents et chiants. Je m’éloignais malheureusement assez vite pour aller boire et manger un bout. Ce fut ensuite le tour de Lamb of God de fouler la scène. Devant un public plus que fourni, les américains firent plaisir et alignèrent les titres péchus repris en chœur par le public comme pendant « Wake with my in hell ». Mais la fatigue aidant et voulant avoir une bonne place pour Slayer, je rejoignis la plaine principale.
 
Vient ensuite le moment tant attendu par tout le public, la montée sur scène des américains. Entamant le set avec un World Painted Blood remonté, le groupe alignant des titres comme Dead Mask Skin, War Ensamble, Reign in Blood, Angel of Death, South of Heaven. Une set list conventionnelle pour Slayer certes mais oh combien efficace. Avec un Gary Holt d’Exodus assurant toujours la place de Jeff Hanneman, Slayer déroula tout son talent sans vraiment forcer non plus et livra au final le meilleur set du festival, histoire de bien atomiser tout le monde avant de prendre la route.
 
Un festival qui, pour sa cinquième édition, proposait une affiche avec de grands noms mais dont beaucoup ont déçus au final. On pourrait peut-être aussi reprocher le fait qu’il s’agisse d’un fest à entrée unique (si tu sors, tu rentres plus) et que la moindre conso coute directement 2,50 euros. Ceci dit, le fest était quand même plutôt bien organisé dans l’ensemble et les bénévoles assez nombreux pour bien encadrer les festivaliers.

Son : top, rien à redire (si ce n’est un ou deux larsens par moments)
Lumières : très bonnes
Affluence : sans doute pas sold-out mais très fourni, dès le matin.
Ambiance : excellente ! Très « fête entre potes ».
Moments forts : Krisiun
Photos : ici

Proposant une affiche avec Krisiun, Immolation, Nile ou encore Taake, le Metal Mean avait de gros atouts pour nous attirer dans les Ardennes cette année. Retour sur une longue journée au soleil.

Pour entamer les hostilités, Ackros, emmené par un nouveau frontman (le même qu’Orion’s Night), semble visiblement à l’aise sur scène et nous offrit un show très carré et très énergique (qui ne sera malheureusement pas trop suivi par le public encore très calme vu l’heure). Le metal du gorupe fit pourtant mouche parmi les personnes présentes.  Dommage pour le groupe que le public n’ait pas plus suivi mais vivement le nouvel album.
Après une courte pause pour changer la scène (félicitations d’ailleurs à toute la logistique du fest car les enchainements de scène était très rapide- les soundcheck de certains groupes beaucoup moins…), Chaos Invocation monte sur scène. (faux) Sang sur le visage et le corps, clous, chandeliers, encens, pas de doute, le groupe joue du black metal. Est-ce parce qu’il était tôt ou que la chaleur écrasait déjà les festivaliers mais le set, pourtant très bon, sembla avoir un accueil un poil en retenue du public. Dommage car le groupe, au vu de ce qu’il a proposé, mérite d’être plus connu. À approfondir sur cd.
Après une pause méritée au bar (qui aura tourné à mort vu la chaleur et le soleil de plomb régnant toute la journée), retour dans le chapiteau pour voir Farsot. Et là, je dois dire, le groupe ne m’a laissé un souvenir impérissable. C’était certes pas mal mais voilà, sans plus. Le groupe jouant plus sur les ambiances, cela n’a sans doute pas aidé à vraiment mettre l’ambiance et le grain de folie nécessaire dans la fosse.
Nouvelle pause bar avant d’aller voir le dernier show en Wallonie de Gorath. Aller voir un groupe en sachant que c’est sans doute la dernière fois qu’on va les voir sur scène est assez particulier comme sentiment. Pourtant, même si le metal du groupe n’a pas réussi à mettre le feu dans la fosse, le contrat de nous faire passer un bon moment est réussi. Cependant, sachant qu’il s’agissait là du dernier show du groupe, on aura pu attendre un poil plus de folie (comme un Mystica l’avait fait il y a quelques années au Mass Deathtruction).
Celestial Season, groupe inconnu pour moi, monta ensuite sur scène. Les quelques crevards de la plaine devant pour bien voir la violoniste, le set ne m’aura vraiment pas attiré, le groupe jouant plus sur les mélodies, les ambiances que sur l’énergie. Ce qui malheureusement donna un concert peu entrainant selon moi. Typiquement le genre de musique à écouter sur cd mais dispensable en live.
Mais bien vite, Krisiun monta sur scène et nous en mit tellement sur la gueule que toute la déception que les groupes précédents avaient pu nous donner s’envola en un riff. Krisiun en concert, c’est un peu comme être un pantin de crash test. On se prend un mur dans la gueule à pleine vitesse et on en ressort cassé. Pourtant, à chaque fois, on en redemande. Il est loin le temps où le groupe m’avait laissé une impression un peu brouillonne. Le groupe maitrise son sujet sur le bout des doigts et mis la meilleure ambiance du fest dans la fosse selon moi. Les compos s’enchainait comme les balles d’un fusil mitrailleur mais trop vite, le groupe dut laisser sa place aux canadiens de Gorguts.
Après une telle charge de Krisiun, Gorguts, pourtant très en forme et très content de l’accueil que le public lui fit, parut un poil faiblard. Ça reste très très bon mais pourtant en dessous de Krisiun. Dommage aussi que le public suivit un peu moins mais la chaleur ne faisant que monter au cours de la journée, il est vrai qu’il devenait parfois dur de suivre.
Après deux groupes death, il fallait bien un peu de Black et Taake pour se changer les idées. Le groupe est certes connu aussi pour les débordements du chanteur mais je dois avouer qu’ils ont fait soft dans la provoc et le côté destructeur du black pour livrer un très bon concert. Hoest était visiblement très content d’être là, allant régulièrement dans la zone photo pour arranger le public ou même lui passer le micro. Le set parut très court, malheureusement dirais-je car un groupe en forme, qui maitrise son metal de main de maitre, qui met une bonne ambiance dans la fosse, on en aurait voulu plus.
Pour la fin du fest, les organisateurs avaient prévu du très lourd avec Immolation. Immolation en live, c’est un peu comme la scène du baffle gigantesque dans Retour vers le futur : ça vous envoie une telle puissance, un tel mur de riffs, un tel mur de growls que ça vous envoie dans le mur en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. À l’instar d’un Asphyx, c’était même parfois limite contre-productif tellement c’était intense. Mais au final, quand le groupe quitte la scène, on reste déçus de ne pas les avoir vu plus longtemps.
Mais Nile allait bien vite dissiper cette déception. Enfin, je l’espérais. Et là, je dois dire que je suis mitigé. Le groupe était visiblement très content d’être là (ils n’ont pas arrêté de sourire) mais est-ce la fatigue ou la chaleur, toujours est-il que je n’ai pas réussi à accrocher. Nile a pourtant bien joué, balayant toute sa carrière mais il manquait un petit quelque chose. À tel point qu’au final, le set m’a paru trop long…
Après cela, ce fut l’erreur du jour : rester un peu pour voir The Devil’s Blood (surtout pour faire plaisir aux personnes venues avec moi en voiture). Pourquoi une erreur ? Simplement parce que le groupe semble plus préoccupé par sa mise en scène « mystique » que par sa musique. Parce que le groupe semble vouloir se donner un genre dont il n’a pas les moyens selon moi. Mais surtout parce que le groupe a non seulement déçu mais aussi choqué pas mal de monde (même si beaucoup de gens était déjà repartis après Nile). Lorsqu’un spectateur visiblement plus que bourré arrive à monter sur scène (seul couac de la sécu de toute la journée), quel est le but de le jeter à terre de toute ses forces, visiblement pour lui faire mal, de lui donner des coups et lorsque la sécu arrive pour l’évacuer de scène, continuer à vouloir le tabasser ? Une telle mentalité ne mérite aucun respect.
Alors au final, ce metal mean 2012 ? Bien ou pas ? Cela dépend un peu de quel point de vue on se place. Si vous cherchez un petit festival « familial », alors, c’est top. Si vous cherchez un festival ou la musique vous importe peu, tant que vous faites la fête avec vos potes, alors c’est top (pour cet aspect, le mean, c’est un peu « un barbecue » entre potes metalleux, avec des groupes qui jouent plutôt qu’un cd qui tourne). Si vous cherchez un fest où la musique importe, alors, cette année, la programmation était peut-être un poil short. Mais il ne s’agit pas ici d’une faute de l’organisation (très pro malgré la « petitesse » du fest)je pense, mais plus des groupes (certains du moins)qui n’ont pas donné tout leur potentiel. Mais il s’agit à nul doute d’un fest que je vous conseille de faire, ne fut-ce que pour l’ambiance festive parmi les spectateurs. 

Supercastor