Queensrÿche – Queensrÿche

queensryche_qrC’est avec une certaine fébrilité que j’ai lancé la lecture du disque du Queensrÿche de Wilton, Jackson et Rockenfield. Car la médiocrité du disque du Queensrÿche de Geoff Tate, Frequency Unknown, incitait fortement à se pencher vers ce qu’allait réaliser l’autre « Queensrÿche », en espérant y retrouver l’âme et le style du groupe.

Allons à l’essentiel de suite : oui, le « vrai » Queensrÿche est bien là et pas dans le « one man’s band » de Tate et de ses mercenaires. Le trio des membres fondateurs associé au guitariste Parker Lundgren et à Todd La Torre a accouché de ce qui ressemble le plus à un disque de Queensrÿche, biffant d’un trait rapide, Hear In The Now Frontier, Tribe ou Dedicated To Chaos. En excluant Geoff Tate de Queensrÿche, Wilton, Rockenfiel et Jackson qui souffraient du comportement dictatorial de leur ancien chanteur, ont décidé de tourner la page en reniant totalement le tournant que Tate avait imposé volens nolens au combo de Seattle.

Le disque du retour tant attendu

Le choix de Todd La Torre s’explique en conséquence : sur ce Queensrÿche son chant est un décalque du chant de Tate de la grande époque, bien que ses montées dans les aigus soient plus rares (on en trouve toutefois sur « Don’t Look Back » et « Open Road »). Si on accepte ce choix, lié à la volonté de recréer un style quasiment disparu, on ne peut que constater que La Torre chante extrêmement bien. Co-compositeur de l’album, il ne semble en rien être un mercenaire venu poser sa voix, mais un membre à part entière du groupe. On ne pourra que constater le soin apporté aux parties vocales : c’est un quasiment sans faute. On retiendra les refrains de la superbe ballade « Open Road », de « The Spore », de « Vindication » voire d’« In This Light ».

Nous voici donc avec un Queensrÿche qui semble prendre la succession de Operation Mindcrime voire même de Rage For Order (1986). Le propos est donc heavy, avec quelques accélérations bienvenues (« Vindication » et surtout « Don’t Look Back ») et pas mal de riffs puissants (« Redemption » signé par Wilton). Un effort a été apporté manifestement pour chaque composition et on ne peut pas vraiment trouver de déchet sur le disque. Pour une fois Wilton – qui avait quand même composé la moitié d’Operation Mindcrime ! – s’est remobilisé, mais Scott Rockenfield et Eddie Jackson ont aussi participé au processus créatif. On sent qu’il s’agissait aussi de retrouver une logique collective pour des musiciens ayant trop souffert des oukazes de Tate.

Deux (lourds) défauts

Cet effort de composition est bienvenu car le disque souffre de deux défauts. D’abord la production trop clinique et froide qui aurait été bonne pour Rage For Order mais pas pour un disque sorti en 2013. Elle noie d’ailleurs un peu le son des guitares ce qui est fâcheux mais met toutefois en valeur certaines parties rythmiques de haute volée. Réentendre la richesse du jeu de Rockenfield sur « Vindication » est un vrai plaisir.

Par ailleurs, le disque est vraiment très court : 35 minutes est une durée qu’on ne voit plus depuis vingt ans si ce n’est pour un EP ! Cette durée, qui correspond à des durées de chanson assez ramassées (jamais plus de quatre minutes) empêche de donner à ce Queensrÿche le statut de disque exemplaire. Il paraît que Wilton a décidé de ne pas sortir pour ce disque toutes ses idées refusées par Tate ces dernières années dans l’objectif d’atteindre quelque chose de plus spontané. Pourtant, dix minutes de plus de musique et un peu plus d’ambition dans la durée des titres pour créer des morceaux plus « épiques » (et progressifs) auraient sans doute changé le statut de l’album.

Qu’importe : Queensrÿche démontre bien que le « vrai » Queensrÿche est du côté de Wilton et des siens. Et que ses derniers ont un gros potentiel créatif. L’horizon est donc plutôt radieux. Il s’agira donc dans le futur de gommer certains défauts tout en conservant cette ligne directrice.

Baptiste (8/10 si on accepte cette durée trop courte)

Site officiel

Century Media / 2013

Tracklist (35:03) : 1. X (intro instrumentale) 2. When The Dreams Go To Die 3. Spore 4. In This Light 5. Redemption 6. Vindication 7. Midnight Lullaby (instrumental) 8. A World Without 9. Don’t Look Back 10. Fallout 11. Open Road

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Queensrÿche – Frequency Unknown

queensryche-cover-frequency-unknown« Pris de vitesse ». Voilà sans doute ce que Geoff Tate doit se dire, en toute satisfaction, à propos de la sortie extrêmement rapide du disque de son « Queensrÿche ». Car dans la bataille opposant le chanteur historique du groupe au reste des musiciens du combo de Seattle, le temps est un facteur important. La justice ne tranchera qu'en novembre 2013 sur la question de savoir qui détient les droits d'utilisation du nom du groupe. Entretemps deux Queensrÿche vont coexister et occuper l'espace est devenu prioritaire. Geoff Tate s'est entourré du fidèle producteur Jason Slater (Operation Mincrime II, American Soldier, Dedicated To Chaos…) à la composition et d'une cohorte d'invités jouant sur tel ou tel titre (Paul Bostaph, Chris Poland, Rudy Sarzo, Simon Wright…) pour enregistrer en six semaines ce Frequency Unknown. Mettre un vrai groupe sur pied aurait sans doute pris de temps mais Tate a joué la carte de la célérité au détriment de celle de la qualité. 

La fable du lièvre et de la tortue

Le mot est lâché. Ce Frequency Unknown pèche sur le plan de la qualité du fait d'un syndrôme de précipitation. Et plus qu'un défaut de composition, c'est d'abord un défaut au niveau de la production qu'on relèvera d'emblée. Jason Slamer s'est montré bien défectueux pour doter le groupe d'un son aussi sourd, caverneux et mal équilibré. Les critiques ont fusé tout de suite et il a fallu que le label Cleopatra se fende d'une nouvelle version remixée ! Mais cela n'évite pas la Berezina sonore…Nous sommes à des années lumières de ce que le heavy classieux et mélodique de Queensrÿche requiert pour s'exprimer. 

Parlons de la musique maintenant. Toute chose égale par ailleurs, elle n'est pas ce qu'il y a de plus raté. Le principal problème repose sans doute dans le fait que – malgré un tournant « heavy » pour couper court aux critiques très acides envers le mollasson Dedicated To Chaos – le tout reste dans le sillage du Queensrÿche post-Promised Land. Ce tout est ainsi plus sombre, plus lent (il n'y a aucun titre vraiment rapide) et rapidement plus ennuyeux que tout ce qu'avait proposé le groupe même sur des disques controversés comme Operation Mindcrime II. L'accordage très grave des guitares est particulièrement pénible. Le fait que Geoff Tate commence à avoir des difficultés dans les aigus (même si ses graves et ses mediums restent excellents), explique cette direction artistique. Il n'empêche que la perte est sèche.

Malgré un « Cold » bien fichu en ouverture et pour une fois doté d'une bon refrain, l'ensemble tourne très vite au quelconque. Comment classer autrement un lourdaud « Slave » ou « Dare » et son refrain banal au possible ? Remarquons au passage, la propension dommageable de Tate à répéter ad nauseam certaines parties chantées pas forcément remarquables ce qui agace vite. Remarquons aussi le très fort décalage entre les solos, certains s'avèrant virtuoses (« Slave » avec Chris Canella ou Chris Poland sur « The Weight Of The World ») d'autres besogneux (Kelly Gray sur « Cold »). Cela ne fait que renforcer le côté bancal de la chose.

Perles dans le fumier

Au milieu du fumier on trouve toujours quelques perles. C'est le cas ici. Outre le morceau d'ouverture « Cold », il y a trois-quatre titres qui valent le détour de telle sorte que le disque évite le zéro pointé. Il y a d'abord un « Everything » soutenu par de très belles lignes de chant… mais desservi par une musique toujours aussi lourdingue. C'est dommage. Bien interprété et enregistré, le titre aurait sans eu sa place sur un Empire par exemple. « In The Hands Of God » est lui intégralement réussi, dans un genre atmosphérique qui retrouve une partie de la classe qu'on pouvait trouver sur Rage of Order par exemple. Le plus beau est à la fin : « The Weight Of The World » est une ballade somptueuse… sur laquelle Tate chante comme un dieu. L'homme a sans doute encore par mal de ressources. C'est d'ailleurs lui sauve beaucoup de chansons de la catastrophe. 

Ce Frequency Unknown ressemble surtout à un disque solo de Geoff Tate, comme d'ailleurs les derniers Queensrÿche sur lesquels le reste du groupe avait été totalement évincé du processus de composition. Apparu sous le nom de Geoff Tate, le disque aurait été peut-être été salué comme un essai sympathique. Sous le nom de Queensrÿche, il n'incite qu'à une chose : que le disque de Wilton et des siens nous le fasse oublier au plus vite. Histoire de sauver une image très très dégradée.

Baptiste (4/10)

PS : Passons vite sur les reprises de quatre classiques de Queensrÿche en bonus track. Leur présence est uniquement « commerciale » comme l'a reconnu Tate. Mal produites et mal jouées, elles sont à oublier au plus vite. 

 

Site du Queensrÿche de Geoff Tate

Cleopatra / 2013

Tracklist (60:00) : 1. Cold 2. Dare 3. Give It To You 4. Slave 5. In The Hands Of God 6. Running Backwards 7. Life Without You 8. Everything 9. Fall 10. The Weight Of The World bonus tracks : 11. I Don't Believe In Love 12. Empire 13. Jet City Woman 14. Silent Lucidity

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Dimanche 14 avril

Comme j’aime bien trainailler le matin en vacances (car un festival, quelque part, c’est des vacances), je rate encore les premiers groupes du dernier jour. Voici donc juste une photo pour Hell City :

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(Les photos de Hell City

Et une photo + ce qu’a joué Sun Caged :

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Set-list de Sun Caged :
Pareidolized
Blood Lines
Ashes To Earn
On Again / Off Again
(Les photos de Sun Caged)

J'arrive donc pour SHADOWSIDE :

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Le son est meilleur qu’à Paris, ça aide forcément un peu mieux à rentrer dans le truc. Je regarde qui est au son d’ailleurs, parce que vraiment là on entend bien les deux guitares, très bon son pour un festival, surtout en début de journée : mais c’est le sosie(?) de Kevin Codfert que je croisais régulièrement hier ! C’était p’t’êt’ ben pas un sosie alors ! Ce monsieur va donc être appelé Kevin(2 ?) à partir de maintenant, puisqu’il va « revenir » dans ce compte-rendu de temps en temps… Enfin, le son est très bon à un cafouillage près : pendant leur reprise de « Ace Of Spades », la chanteuse a normalement son moment de gloire… sauf que le son de son micro est coupé pile à ce moment-là. Spice de bouli. Dans l’ensemble j’ai préféré leur passage à Mons à ce qu’ils ont fait à l’Olympia (là on entend bien la guitare qui donne le côté heavy-metal à leur musique !), mais… l’ensemble reste très moyen, ça fait passer un bon moment en début de festival mais définitivement pas de quoi casser trois pates à un canard, trop basique pour ça.
(Les photos de Shadowside)

Tour express dehors pour voir ce qui reste chez les « disquaires » du festival et retour pour le début de SOLISIA :

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Que je ne connais pas du tout à nouveau, et que j’apprécie bien à nouveau. C’est un groupe à chanteuse, un poil recherché mais pas trop, la chanteuse pas faussement lyrique, les musiciens savent jouer (sans en faire des caisses quand ça n’est pas nécessaire), les morceaux au milieu (apparemment issus d’un album ou d’albums plus anciens) étaient plus ennuyeux, mais dans l’ensemble c’était vraiment bien. Soit dit en passant, en arrivant, je remarque que le son est à nouveau franchement bon… rooooh, c’est encore Kevin(2 ?) au son : toi, tu es bien parti pour te faire chambrer ! L’est très bon derrière une console son ce petit ! Enfin, je me dois quand même de relever une remarque absolument minable derrière moi : à un moment, un sombre imbécile ne trouve rien de mieux à brailler que « SHOW YOUR TITS, BITCH ! »… on te demande de « show your cock, fucker ! » peut-être, sombre imbécile ? Un jour, les gens sauront utiliser leur matière grise, croyons-y…
Set-list de Solisia :
UniverSeasons
Kiss the Sky
Guns Fall Silent
Mind Killer
All I Want
Vortex Of Indifference
Symbiosis
Dusk til Dawn
(Les photos de Solisia)

Mais peu importe, MYRATH passe de l’autre côté :

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Un peu dans le même style qu’Orphaned Land, soit du metal arabisant, schématiquement, je dois avouer préférer les tunisiens de Myrath, de très, très loin. C’est peut-être moins compliqué (/ampoulé, dirais-je…), mais c’est plus pêchu, plus varié et il y a un côté moins sérieux qui me plaît chez eux : autant je me suis ennuyée devant Orphaned Land, autant je passe un très bon moment devant Myrath. Il faudra penser à voir ce que ça vaut sur album, une autre bonne découverte de ce festival en tout cas, c’est certain.
Set-list de Myrath :
Sour Sigh
Braving The Seas
Merciless Times
Under Siege
Wide Shut
Madness
Tales of the Sands
Beyond the Stars
(Les photos de Myrath)

Suit NIGHTMARE :

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Euh… c’est quoi ce son tout pourri, tu nous fais quoi Kevin(2 ?) ?
*se tourne vers la console son*
Eh ! Mais ça n’est pas Kevin(2 ?) ! Tromperie sur la marchandise !!!
*quelques minutes après*
Mais qu’est-ce que tu fais sur scène à tenir une caméra Kevin(2 ?) ?! Viens plutôt donner des conseils au monsieur à la console son présentement, il en a bien besoin là…
Cet aparté peut paraître inutile, mais il résume très bien le concert pour ma part : le son est globalement correct, sauf pour les guitares qui font fouillis… et ça, c’est pas bon dans du heavy-metal. J’essaie d’aller devant, derrière, à droite, à gauche, partout, mais vraiment, même si c’est évidemment « mieux » ici ou là, je ne trouve aucun endroit où le son soit réellement « bon ». Or je ne peux pas apprécier un groupe quand je l’entends mal… et l’estomac commence à se creuser : vu l’enchaînement qui va suivre, autant emmagasiner de l’énergie tant qu’il reste un peu de temps, alors allons manger !
Les personnes plus patientes (ou tolérantes) ou pu apprécier les chansons suivantes :
Set-list de Nightmare :
Sunrise in Hell
The Gospel of Judas
Eternal Winter
The Burden of God
Children of the Nation
Crimson Empire
Shattered Hearts
The Doomsday Prediction
(Les photos de Nightmare)

Le centre commercial est évidemment fermé (dimanche oblige), par contre le Quick et les restaurants autour de l’Imagix n’attendent que nous : comme je n’ai jamais très faim en festival, contentons-nous du Quick (d’ailleurs très bon) (pour un fast-food s’entend, mais il n’empêche). Je prête un peu plus attention au « camping » en rentrant : n’ayant pas entendu parler d’un camping « officiel » organisé pour les festivaliers, et voyant à quel point les tentes sont collées les unes aux autres au millimètre près, je me dis que ça ne peut être qu’un campement d’appoint pour les bénévoles, pour leurs pauses dans la journée, ou bien un truc de la Croix Rouge ou assimilé… eh ben non ! C’était bien là qu’était organisé le « camping officiel du PPM ». On va dire qu’une proximité pareille, ça ne peut qu’obliger à la fraternité metallique… mais bon, un emplacement plus grand l’année prochaine ne serait quand même pas du luxe, parce que là ça frise un peu le n’importe quoi quand même (quid d’une bourrasque de vent ?) Dans l’ensemble j’ai trouvé ce PPM très bien organisé, à une exception près : celle-ci.

Retour dans la salle vers le milieu de TANK :

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…dont j’avais entendu beaucoup de bien… mais qui me saoule au plus haut point. C’est basique, le son est toujours un peu brouillon, ‘fin ça ne me cause pas. D’un autre côté, je viens d’apprendre [au moment où j’écris ces lignes] que leur chanteur actuel est l’ancien chanteur de Dragonforce, ZP Theart : en dehors du fait que ce chanteur me rappelait vaguement quelque chose (après tout, des chanteurs à cheveux longs noirs et bouclés, on va dire que ça n’est pas rare dans le metal), je dois avouer que le chanteur de Tank me tapait allégrement sur les nerfs avec des poses inutiles, une voix surfaite dans les aigus, une attitude globalement sans rapport avec ce qui était joué… ‘fin tous les reproches que je faisais au chanteur de Dragonforce quoi ! D’où j’aurais dû le voir venir, et peut-être qu’avec un chanteur qui me tape moins sur les nerfs « par principe » ça passerait mieux. Peut-être. En tout cas, là, ça ne passe pas.
(Les photos de Tank)
Dans tous les cas, pendant ce concert, j’ai une de ces « conversations » très bizarres que j’ai parfois avec mon instinct, qui veut absolument que je sorte voir le merchandising.
– « Mais pourquoi, j’ai déjà acheté tout ce que je voulais ? Et a priori il n’y a rien d’autre à voir… »
– « Tu discutes pas tu sors ! IMMEDIATEMENT ! »
[Je schématise hein, tout ça ne se passe pas forcément « en mots ».]
Je vous jure, si « un instinct » pouvait avoir la moindre influence physique, vous m’auriez vue trainée par le bras jusqu’à l’extérieur, dans les stands un peu avant les deux trucs de nourriture a priori… ça faisait longtemps qu’il n’avait pas été aussi insistant le bougre, limite il me criait dans le cerveau (si si).
Ce qui nous mène au moment comique entre Tank et Circus Maximus : je croise Piggy la toulousaine, qui nous montre la photo qu’elle vient de prendre avec Kai Hansen et Markus Grossetête [Grosskopf quoi ; oui, je sais, c’est pourri, mais tellement facile], qui trainaient dans les stands à l’extérieur… aaaah, c’était donc ça ! Mais pourquoi tu saoules, M. L’Instinct, de toute manière tu sais bien que j’aurais au plus fait bonjour de loin, puisque je déteste déranger et tout le bazar ! *taptap* mais c’est mignon, c’est gentil de vouloir me mettre des coups de pieds aux fesses comme ça… même(/surtout) quand c’est peine perdue.

Mais donc, CIRCUS MAXIMUS :

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Bouairf, pareil, je n’arrive pas à accrocher. Pas que ça soit mauvais, mais le son est encore une fois brouillon (Kevin(2 ?) ou es-tu !!!), je trouve ça pompeux, faussement cérébral… ça ne me cause pas du tout. Ca tombe bien, Gamma Ray a une séance de dédicaces pendant leur concert : j’écouterai la suite depuis le couloir, où le son est tout à fait correct (surtout par rapport à ce qui est dans la salle !), et je confirme que si ça n’est peut-être pas objectivement « mauvais » ça n’est en tout cas pas du tout mais alors du tout mon truc.

Sitôt les gribouillages faits, Circus Maximus termine son concert (qui ne me passionne toujours pas plus) et je pars en direction de la scène de Firewind, histoire d’être bien placée pour Gamma Ray (et pas forcément Helloween) : quand je pense avoir trouvé un bon endroit pour la vue et potentiellement le son (sachant que de toute manière, s’il est mauvais, ranafaire je recule jusqu’à trouver un son correct), la personne devant moi m’interpelle… oh ! le type croisé dans l’ascenseur de l’hôtel ! Qui me reconnaissait des concerts de Stratovarius et Helloween à Paris ! Le monde est toujours aussi petit, ça m’éclate.
Set-list de Circus Maximus :
Architect of Fortune
Namaste
A Darkened Mind
Abyss
I Am
Arrival of Love
Game of Life
(Les photos de Circus Maximus)

FIREWIND, donc :

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Je n’aime pas beaucoup sur album, et même si ça n’est pas l’éclate totale en concert c’est déjà beaucoup mieux que ce à quoi je m’attendais. Et quite à être au deuxième rang je participe à l’ambiance, amusant une ou deux fois des gens derrière moi qui me voient remettre ma barrette… eeeh oui, je replace ma barrette pour headbanguer, on peut headbanguer tout en portant une barrette ! Enfin, jusqu’à un certain point, mais pour Firewind ça suffit. Le son est correct aussi, ça aide forcément à apprécier le concert. Non, vraiment, je n’attendais à rien de particulier de leur part et finalement j’ai passé un bon moment, limite s’ils ne m’ont pas donné envie de me repencher sur leurs albums.
Set-list de Firewind :
Wall Of Sound
Head Up High
Destination Forever
Few Against Many
World On Fire
‘Till The End Of Time
Mercenary Man
I Am The Anger
Falling To Pieces
(Les photos de Firewind)

Quelqu’un à ma droite a la charmante idée de partir dès la fin de Firewind : hopla on s’incruste et premier rang depuis… des années peut-être ? Fiesta !
C’est donc de loin que je vois TURISAS :

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Mais même depuis l’autre côté de la salle, le son est plus que correct (Kevin(2 ?) serait-il revenu ?), en plus avec le recul la vue est bonne : nous profitons du concert dans des conditions tout à fait correctes. Je connaissais très peu, j’aime bien au début… mais ça finit par se répéter au bout d’un moment ? Enfin, ça lasse moins et moins vite qu’Alestorm, dans le même style, mais j’ai un peu décroché sur la fin. Le chanteur ne peut pas s’empêcher de faire remarquer que la bière partenaire du festival (Maes Pils ce me semble) est vraiment mauvaise (je pense que tout le monde sera d’accord pour l’approuver !), mais c’est dit de manière vraiment caustique : plutôt drôle. Et surtout j’adore l’entendre introduire « une chanson à boire »… comment ça, ça veut dire que ça n’était pas le cas des chansons précédentes ?! Il est mignon… Un groupe marrant en festival/concert donc, par contre sur la longueur ou sur album, je ne suis pas sure d’accrocher autant.
(Les photos de Turisas)

En attendant Gamma Ray, je demande à la personne à ma droite de me laisser photographier la setlist de Firewind qu’il a récupérée, histoire d’être sûre d’au moins une set-list correcte (et j’ai bien fait : je ne la trouve pas sur Internet !). Je lui explique que c’est pour un webzine, il me dit que ça ne sert à rien de toute manière on ne peut pas faire la promo des groupes : je lui cite nos chiffres quand même pas mauvais (depuis quelques mois, on fait dans les 50 000 visites uniques et 100 000 visites en tout, soit pas vraiment naze !), il me rétorque que certes mais s’il nous envoie quelque chose de son groupe nous ne ferons rien pour le couvrir… euh… c’quoi cette idée reçue à la noix ? Au contraire, c’est beaucoup plus faisable dans un webzine que dans un magazine papier ! Par contre il faut nous envoyer (ou faire parvenir) votre matériel vous-mêmes, chers lecteurs instrumentistes, sinon c’est sûr que nous ne pourrons pas deviner votre existence (aucun d’entre nous n’est payé pour son travail sur ce site, au contraire nous payons tous les ans pour l’hébergeur et autres joyeusetés, sans parler des frais pour se rendre aux concerts etc., forcément : nous ne consacrons pas nos journées à Metalchros, même on aimerait bien). Accessoirement, il faut être prêt à accepter la critique, qui peut être rude (hein Patate ?), mais c’est aussi ça s’ouvrir au public : certains aiment, d’autres non, dans tous les cas il faut se faire connaître. Et ça n’est pas en pestant dans votre coin au lieu d’envoyer du matériel audio à ceux qui peuvent parler de vous que vous vous ferez connaître, c’est certain !

Sur ce, fini de jouer, place à GAMMA RAY :

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(…après avoir enlevé la barrette : de toute manière elle va tenir 10 secondes, alors à quoi bon !)
Ils continuent d’arriver sur l’introduction allégrement pompée sur X Japan : la personne derrière moi qui avait une casquette et des badges aux couleurs des japonais n’a pas dû se sentir dépaysée… Dans l’ensemble, je dirais qu’ils ont été meilleurs à Paris, mais j’ai plus apprécié le concert de Mons. Peut-être parce que je voyais mieux (généralement, mieux je vois, plus j’arrive à apprécier un concert), peut-être parce que là je distinguais bien les deux guitares sans problème et tout du long, peut-être l’humeur du jour (je n’étais pas d’humeur massacrante !), peut-être la Lune… mais voilà ! Henjo rate beaucoup moins son solo qu’à Paris, une seule erreur et solo écourté ce me semble… mais à Paris ça avait vraiment été la fête à la note loupée. Kai nous fait même un semblant de toupie au début du concert… euh, ça fait combien d’années que je ne l’ai plus vu en faire ? Une vilaine taupe a lu mon compte-rendu parisien et cafté ou quoi ?! (d’autant qu’au moment de la dédicace il a eu beau me dire qu’il m’avait vue au concert parisien, je sais que j’étais loin : je doute… il est vrai qu’il regardait tellement souvent dans ce coin qu’à un moment un type s’est retourné en me détaillant des pieds à la tête avec une tête typique du « mais elle a quoi cette personne à la fin », alors que c’est rien, roh, c’est juste la direction, on est loin quand même coco ! Ou pas, donc… Ou il y a une taupe quelque part. Ou Kai était juste inspiré à Mons.) Je pense aussi que j’ai plus apprécié les morceaux parce que là je savais à quoi m’attendre : aucune déception parce que « rah, si ça continue ils n’auront pas le temps pour… » Seul point noir du concert : le type à la caméra puis celui à l’appareil photo… vous avez deux agités autour de moi, amusez-vous avec eux, NON JE NE POSERAI PAS POUR VOUS SAOULEZ PAS JE DETESTE CA !!!!!! Non mais, franchement, c’est si rare que ça une fille au premier rang qui s’agite ? *soupir* A un moment un type derrière semble chercher à me piquer ma place vu sa manière de me rentrer dedans par à-coups et sur le côté… mais cours toujours coco, je fais peut-être 50 kilos toute mouillée, je n’ai peut-être plus fait de premier rang depuis longtemps, mais j’ai de l’expérience en la matière inutile de perdre ton temps !
Enfin, voilà, très bon concert, et là quand le concert se termine je suis un gros poil ailleurs / dans un autre monde. Comme c’est le cas normalement après un concert de Gamma Ray (ou n’importe quel concert que j’apprécie énormément). Kai me lance un mediator sur la tête, mais comme toujours le temps que je m’en aperçoive le truc rebondit sur ma tête et tombe par terre… boaaaah, c’pas grave, pas comme si je n’avais pas l’habitude ! S’en suit une séance de curée pendant que tout le monde balance divers mediators, ces messieurs saluent et… oh, comme que c’est étrange, les deux-trois premiers rangs ne bougent pas du tout ! Les gens voudraient donc rester bien devant pour Helloween ? Juste après Gamma Ray ? Comme que c’est pas croyable…
Set-list de Gamma Ray :
Anywhere in the Galaxy
Men, Martians and Machines
The Spirit
Dethrone Tyranny
Master of Confusion
Empire of the Undead
Empathy
Future World (de Helloween)
To the Metal
– Rappel –
Send Me a Sign
(Les photos de Gamma Ray)
(+ A noter que Gamma Ray s’est méchamment fait entuber pour le décor de scène : l’avant-scène de Helloween, avec la bâche noire et un peu blanche pour couvrir la batterie et un peu les côtés, était installée à l’avant du backdrop de Gamma Ray, si bien qu’on n’en voyait presque plus rien « vu d’en bas ». En soit rien de grave, mais au final je crois bien que c’est le seul groupe des trois jours à ne pas avoir eu « un truc à eux » bien en vue pendant qu’ils jouaient. Mais bon, c’est de la responsabilité des deux groupes ces choses-là, les gens du PPM n’y sont pour rien.)

En toute honnêteté, moi-même j’ai hésité à quitter le premier rang pour aller voir Queensrÿche, mais finalement j’ai tellement apprécié Gamma Ray (et cette séance de gym intensive me fait tellement de bien au dos !) que je décide de rester. En plus le vigile qui avait ramassé le mediator que Kai m’avait lancé me le met finalement dans la main : depuis 11 ou 12 ans que je vois très souvent ce groupe, c’est la première fois que j’en ai un d’eux, wouhouuu !
C’est donc à nouveau depuis la scène opposée que je vois QUEENSRYCHE :

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Je n’aime pas beaucoup ce que je connais de ce groupe, Operation Mindcrime compris *slalome entre les tomates*, c’est pourquoi je suis très agréablement surprise par ce concert : beaucoup plus pêchu que ce à quoi je m’attendais, le chanteur-mouette (clone vocal de l’historique) a ses côtés crispants mais au bout d’un moment on arrive à passer outre, au final c’est un bien bon concert. Sans doute pas « la claque ultime » (après Gamma Ray hein bon voilà quoi !), mais ils ont définitivement éveillé ma curiosité pour leurs albums à venir.
Set-list de Queensrÿche :
Queen of the Reich
Speak
Walk in the Shadows
The Whisper
En Force
Child of Fire
Warning
The Needle Lies
Prophecy
Take Hold of the Flame
My Empty Room
Eyes of a Stranger
– Rappel –
Empire

Et nous finissons par HELLOWEEN :

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Là encore, j’ai globalement préféré le concert de Mons, même si le groupe lui-même était peut-être meilleur à Paris. Le son globalement tip-top (+ une vue imprenable) aidant forcément beaucoup. Le lourdingue à l’appareil photo revient tenter sa chance, mais comprend plus rapidement que c’est peine perdue : tant mieux. Mon voisin co-hôtelier se fait remarquer assez tôt, sur je-ne-sais-plus-quelle-chanson : il sera « la cible » pendant une bonne partie du concert. Michael Weikath fait le minimum syndical d’âneries, un peu déçue je suis… mais il se lâche plus quand il sait qu’il a un public qui « répond » à ses pitreries, et pour une fois je suis plus souvent d’humeur à regarder vers Andy Derris, le public belge n’étant pas des plus expressifs non plus… Weikath passe beaucoup de temps à regarder sa guitare. Bah, une prochaine fois ! C’était mignon de voir souvent Henjo et parfois Kai sur le côté de la scène de Helloween, aussi. Et puis bon, je dois confesser que… *se prépare à recevoir un nouveau jet de tomates* autant j’adore Gamma Ray, autant Helloween m’a toujours laissée beaucoup plus indifférente (enfin, sauf les deux premiers albums et surtout le tout premier, hein, forcément *toussote*) : je passe la majorité du concert à gentiment me moquer des chansons… ‘faut pas m’en vouloir, c’est aussi un peu comme ça que j’apprécie Helloween ! Et autant mon co-hôtelier me raillait un peu quand je lui expliquais qu’à Paris au bout d’un moment beaucoup de gens s’étaient lassés face à Helloween et finissaient surtout par attendre le retour des membres de Gamma Ray, autant il s’empresse de brailler « GAMMA RAY ! » à la pause en attendant le faux rappel… c’pas moi, m’sieur, c’est lui ! Enfin, il est vrai ce soir il n’y a pas de lassitude, c’est même plutôt bien… mais Helloween c’est mou du genou. Voilà. Il n’y a qu’à comparer leur « I Want Out » avec celui de Gamma Ray, épicétou. *slalome entre les tomates à nouveau*
Enfin voilà, s’en suit le rappel commun, j’ai été mauvaise langue avec l’histoire du jeu n’importe quoi avec Grosskopf (pendant « I Want Out ») qui serait sans doute le même sur toute la tournée, parce que ça n’était pas du tout le cas (même si j’ai revu beaucoup d’autres trucs « soi-disant improvisés » déjà vus à Paris). En fait ils jouaient moins entre eux, d’un autre côté ils étaient plus souvent à l’avant : c’est plus sympa pour le public (ils étaient tellement à l’arrière à Paris que je ne sais pas si les tous premiers rangs ont vu grand-chose… pendant une majorité de la chanson, quand même). Notez enfin que ça a été beaucoup moins actif pendant Helloween que pendant Gamma Ray, à en croire la pression dans mon dos, et surtout que ça a été beauuuuuucoup moins la curée au moment des envois de médiators… enfin, je dis ça je dis rien moi, hein, je me borne à rapporter quelques expériences !

Retour à l’hôtel tard et lessivés, avec un dos miraculeusement rétabli pour ma part (j’arrivais à peine à tenir droite en partant, pour info), par contre la femme de ménage de l’hôtel a eu le grand tort de penser que mon Efferalgan était fini : je me retrouve sans médicament, et une voix complètement détruite… je dois travailler lundi après-midi, elle va être belle la journée de travail ! Il nous faudra 2h de trajet pour rejoindre Paris d’ailleurs, soit un temps de trajet -normal- entre ces deux villes, pas comme les 4h et quelques de l’aller… saleté d’accident à Valenciennes !

Dans l’ensemble, je repars plus que satisfaite de ce festival : à mon sens, le seul gros point noir est ce camping beaucoup trop étriqué. Il est vrai qu’il y avait une grosse file d’attente pour récupérer des tickets (pour les boissons voire la nourriture) le premier jour, mais le reste du festival ça me paraissait plutôt tranquille. Sinon le son était tip-top pour les têtes d’affiche (et quand Kevin(2 ?) était derrière la console son), ce qui est déjà rare en concert alors en festival je ne vous en parle même pas. L’affluence a été assez irrégulière aussi : du monde le premier jour, pour Avantasia, moins le lendemain (Behemoth et les autres groupes extrêmes ont fait fuir des gens ?), et à nouveau beaucoup (sans doute plus que pour Avantasia) le dernier jour. Au final, vu la faible affluence du deuxième jour (par rapport aux deux autres), on peut supposer que le PPM a déjà une image de marque dans l’esprit des gens, et l’extrême n’en fait visiblement pas partie… aussi étonnant que ça puisse paraître en Belgique. D’un autre côté je ne vais pas m’en plaindre, puisque leur programmation correspond grosso modo tout à fait à mes goûts, surtout si on enlève les groupes plus « extrême ».

 

Note 1 : Un problème de dos ? Faites-vous prescrire un concert de metal au premier rang, la gym intensive il n’y a rien de mieux !
Note 2 : Kevin(2 ?) l’est trop bon comme ingé son live, il faut le reprendre pour l’année prochaine !
Note 3 : J’aime beaucoup le concept des scènes en miroir, par contre le mini-camping où les tentes sont entassées comme les enclos de vaches dans les laiteries industrielles, c’est juste pas possible… j’espère qu’ils pourront avoir de plus grands terrains pour l’année prochaine, en plus ça aiderait sans doute beaucoup l’ambiance entre festivaliers.
Note 4 : C’est marrant comme les journées « sans groupe extrême » (donc public extrême) avaient un public plus vivant ! Enfin, pas énormément non plus (*tousse*c’est la Belgique*tousse*), mais la différence était suffisamment notable pour être relevée.
Note 5 : D’ailleurs, autant j’entendais énormément parler néerlandais pendant « la journée des extrêmes », autant les deux autres jours c’était très majoritairement français ? Est-ce que c’est plutôt les néerlandophones qui auraient une préférence pour le metal extrême, en fait ?
Note 5 : Un Laser Game nocturne après une journée de festival, merci l’Imagix à côté ? Mmmh, ça peut être une idée à creuser… à voir pour une prochaine fois.
Note 6 : Il faudrait voir à faire sponsoriser les escapades Metalchroniciennes en festival par Efferalgan, en fait.

-Polochon-
[Toutes les photos du festival, par Christophe Ochal.]

[Jour 1 / Jour 2]

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